. Une famille d’agriculteurs en colère ravagée par un bolide de luxe piloté par des OQTF débiles et inconscients.

Articles     : Jan. 2024 – Dec. 2023Nov. 2023Oct. 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : Une famille d’agriculteurs en colère, dont le niveau de rémunération devait péniblement dépasser le SMIC, ravagée par un bolide de luxe piloté par des OQTF débiles et inconscients. Comme un symbole de cette France où le foutage de gueule est devenu la norme. Elle fait mal cette photo, putain de merde.

C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, Pierre Cassen s’énerve dans sa vidéo du jour et on le comprend !

. Rappelons l’argumentaire du parti au pouvoir : “S’il est Français, ce n’est donc pas un problème d’immigration”

Articles     : Jan. 2024 – Dec. 2023Nov. 2023Oct. 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : Villejuif (94) : une jeune femme de 20 ans ligotée et violée à son domicile (MàJ : né au Congo et malgré des condamnations pour viol et agression sexuelle quand il était encore mineur, le suspect a été naturalisé Français )

. Exception française : 80% de l’immigration en France est non-blanche

Articles     : Jan. 2024 – Dec. 2023Nov. 2023Oct. 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : Tout le monde s’en doute, mais avec des chiffres sourcés c’est mieux. La France est le pays de l’immigration africaine en Europe, très loin devant les autres pays du continent.

L’Allemagne est très loin derrière, avec une immigration majoritairement européenne (63%).

Le tropisme africain a atteint des proportions si considérables en France que tout y tourne autour de l’Afrique noire. La musique, bien sûr, mais aussi le langage et, plus généralement, l’imaginaire.

Oubliée la ligne bleue des Vosges. La ligne d’horizon sur laquelle le Français de base porte le regard ne se situe pas en Europe, mais résolument au sud du continent, par delà Méditerranée.

lu dans D.P.

. De Rome à l’Arménie à pied. Sur les pas du jeune Erwan, Le marcheur breton

Articles     : Jan. 2024 – Dec. 2023Nov. 2023Oct. 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : Le spectacle de notre jeunesse désœuvrée, apathique face aux seuls horizons qui s’offrent à elle – la précarité et la surconsommation -, est sans nul doute un des pires maux qui afflige notre civilisation. Un spectacle si répandu, qu’il tend à obscurcir une autre réalité : celle d’une jeunesse rayonnante, active, et courageuse. Erwan Deshais est de ceux-là. Ce jeune Breton a choisi l’action et pour ce faire il a entrepris une bien grande mission : il traversera l’Europe à pied pour atteindre le Moyen-Orient, dans la plus digne tradition des pèlerinages chrétiens d’un temps. Cette marche, au profit de SOS Chrétiens d’Orient,  est une aventure autant spirituelle que caritative. Elle est dédiée aux réfugiés arméniens de l’Artsakh. Breizh-Info l’a rencontré sur son chemin, quelques jours après son départ de Rome.

Breizh-Info.com : Bonjour Erwan, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Erwan Deshais : Bonjour, je m’appelle Erwan Deshais, j’ai 21 ans, je vis à Nantes mais je fais mes études à Bordeaux. Je suis en M1 de master finance en école de commerce et actuellement en année de césure.

@lemarcheurdorient Salut à tous ! 🥾J-3 avant le départ pour l’Arménie 💥 Mon aventure : rejoindre Erevan à pied en 5 mois. C’est une marche caritative au profit de @soschretiensdorient pour leur projet humanitaire en Arménie, spécialement dédié aux réfugiés de l’Artsakh. 👉🏻 Abonnez-vous pour suivre mon périple, et partagez à tous vos proches. 🙏🏻 En enfin, n’hésitez pas à me confier vos intentions de prière. #marche #aventure #chretiens #armenie #voyage ♬ son original – lemarcheurdorient

Breizh-Info.com : Vous êtes actuellement en pèlerinage, du Vatican à l’Arménie. Comment est né ce projet ?

Erwan Deshais : A l’origine, je voulais partir en pèlerinage, mais à Jérusalem. Cependant, avec la guerre israélo-palestinienne cela n’était plus possible. En parallèle de ça, je voulais aussi partir en tant que volontaire avec SOS Chrétiens d’Orient.
J’ai finalement joint les deux projets, en partant en pèlerinage en Arménie, et en doublant ce pèlerinage d’une marche caritative au profit de l’association, et plus particulièrement pour ses missions en Arménie. De plus, une fois sur place, je resterai en tant que volontaire entre un et deux mois, la durée dépendant de ma date d’arrivée en Arménie.

Breizh-Info.com : Outre l’aspect religieux, dont vous pouvez nous entretenir, votre pèlerinage revêt-il aussi un but politique ?

Erwan Deshais : Non, ce pèlerinage ne revêt pas de but politique. Mes journées sont rythmées par la prière et la marche. Cependant, comme ma destination finale est l’Arménie, il y a un aspect de sensibilisation vis à vis de la situation arménienne. Ce n’est pas un but politique, mais plutôt de l’information pour les personnes qui pourraient ne pas connaître la situation que doivent subir les Arméniens depuis quelques années, et encore plus récemment depuis l’annexion de l’Artsakh par l’Azerbaïdjan. Les Arméniens présents dans cette région ont été contraints de fuir en abandonnant tous leurs biens, une majorité des dons récoltés grâce à la cagnotte serviront d’ailleurs à faire des dotations de vivres, produits de premières nécessités et autres, à ces personnes-là.

Breizh-Info.com : Vous vous apprêtez à parcourir plus de 4.000 kilomètres à pied. En plein hiver et seul. Craignez-vous de ne pas y parvenir ? Comment vivez-vous la solitude ?

Erwan Deshais : Non, je ne crains pas de ne pas y arriver. Si j’ai des difficultés physiques, alors je prendrais quelques jours de repos pour pouvoir finir tout le pèlerinage.
Cependant, s’il y a des passages qui peuvent s’avérer trop risqués en raisons de conditions climatiques ou de trop longs moments sans rencontrer personnes, et je pense particulièrement à la Turquie, alors je prendrais certainement le bus pour ces moments-là. Je ne prendrais pas le risque de me trouver en manque d’eau ou dans une situation trop périlleuse, seul, sur un pic d’une montagne turque par exemple.

Breizh-Info.com : Votre première semaine de marche vient de s’écouler. Qu’elles sont vos premières impressions, y’a t’il quelque chose que vous aimeriez partager avec nos lecteurs ?

Erwan Deshais : La première chose est que contrairement à ce que je pensais au début, les pires douleurs ne sont pas musculaire et encore moins aux cuisses ou aux mollets. Ce qui me fait le plus souffrir son mes genoux, les hanches et le dos.
Ensuite, je remarque que les émotions que je ressens sont décuplées. Lorsque je suis heureux, je ne le suis pas un peu mais soudainement et énormément. L’inverse est vrai aussi, il n’y a pas de petit coup de cafard, mais de très gros. Il est difficile de garder un état d’esprit positif lorsque l’on ne trouve nul part où dormir le soir et que l’on doit monter son campement dans le froid alors que la nuit est déjà tombée. Heureusement, cela ne m’est pas beaucoup arrivé, et je suis souvent accueilli et même très bien accueilli.

Une bien belle et bien grande aventure attend ce jeune Breton. Breizh-Info reviendra très vite avec de ses nouvelles. En attendant, vous pouvez suivre ses pas sur sa page Instagram et le soutenir ici.

Propos recueillis par Audrey D’Aguanno
 Breizh-info.com

. Home-jackings : vers le réarmement des foyers français ?

Articles     : Jan. 2024 – Dec. 2023Nov. 2023Oct. 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : Pas de commissaire-priseur, pas de marteau, pas de numéro de lot… Pourtant, il y a bien surenchère. En matière d’ensauvagement de la société, plus les mois passent et plus la situation semble empirer. Après les coups de couteau, les agressions et les vols dans les fermes, voici venu le temps du home-jacking. Le ministère de l’Intérieur le définit ainsi : « Le home-jacking est une technique de cambriolage qui consiste à s’introduire dans un domicile alors que les habitants sont présents. » Il précise : « Depuis quelques années, le home-jacking est devenu une pratique courante dans les quartiers résidentiels. » Pire : depuis peu, il y a presque une affaire de home-jacking par jour.

Un phénomène grandissant

À Pamiers, un homme de 92 ans en a été victime dans la nuit du 8 au 9 janvier. Il a subi un violent cambriolage conduisant à son décès, le 11 janvier. Les suspects, trois hommes (un père, son fils et un ami de son fils), ont été interpellés quatre jours plus tard à Auterive puis placés en détention provisoire.

Inutile de préciser que les auteurs de ce type de délits préfèrent s’en prendre à un nonagénaire qu’à un champion de MMA. Ils privilégient, également, des cibles qu’ils savent aisées. Dernièrement, ce type de cambriolage s’est multiplié chez des célébrités. Bruno Guillon et Vitaa en ont fait les frais, ils ont été séquestrés et dépouillés. Anne-Sophie Lapix aurait pu connaître la même mésaventure si l’un des ses enfants n’avait pas réussi à mettre en fuite les malfaiteurs dans la nuit du 20 au 21 janvier. Nikos Aliagas et Georges Fenech allongent la liste des victimes d’une tentative de home-jacking de ce début d’année.

Interrogé par BV, Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police, explique ce phénomène : « Ils visent beaucoup les joueurs de football, les personnalités et les personnes de télé-réalité. » Il ajoute : « Ils se disent : on va aller là, on est sûr de trouver de l’argent. L’intérêt, c’est qu’il peuvent récupérer plus d’argent, faire ouvrir les coffres, obtenir les codes de cartes bancaires… Il y a un butin plus important. »

Une confiance décroissante

Comme en Ariège, ces cambriolages sont parfois très violents. Le policier raconte : « S’ils n’obtiennent pas ce qu’ils sont venus chercher, ils deviennent très violents. » Au point de laisser leur victime pour morte. Résultat : les Français ont peur et trouvent des solutions pour se protéger. « Les gens les plus aisés prennent des sociétés de sécurité, les autres s’arment », confie Rudy Manna. Il évoque l’affaire du cambriolage d’une armurerie de Seine-Maritime qui a mal tourné, avant de conclure : « S’il n’y a pas une réponse pénale adéquate pour ces home-jackings, certains se diront qu’ils préfèrent être le boucher que le veau. »

Une métaphore qui en dit long sur la confiance accordée par les citoyens lambda à la Justice française. Plus l’ensauvagement grandit, plus ils sont nombreux à ne voir d’autre solution que de se faire justice eux-mêmes. Faute de fermeté, la France serait-elle en train d’entrer dans un cercle vicieux ?

Sarah-Louise Guille dans BV

. Contre la répartition des migrants, un maire rural organise la fronde

Articles     : Jan. 2024 – Dec. 2023Nov. 2023Oct. 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : J-185. Dans un peu plus de six mois, Paris s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques. Au total, seize millions de visiteurs sont attendus dans la capitale pour soutenir et célébrer leurs champions. Et pour les recevoir, l’exécutif promet une ville belle, propre et sûre. Alors, après le plan « Zéro délinquance » lancé avec beaucoup d’espoir par le ministère de l’Intérieur, c’est au tour des sans abris, et notamment des migrants de quitter les lieux. Mais qu’ils se rassurent, loin de les expulser, le gouvernement propose de les répartir en zone rurale, dans des régions jusque-là épargnées par l’immigration de masse.

Cette politique de répartition des immigrés à la campagne n’a rien de nouveau. Déjà en 2015, sous François Hollande, après le démantèlement de la « Jungle de Calais », de nombreux migrants avaient été envoyés aux quatre coins du pays. Digne successeur du président socialiste, Emmanuel Macron avait à son tour projeté en 2022 de déplacer les migrants en zone rurale dans le but, disait-il, de revitaliser ces régions. « Un argument scandaleux » fustige un élu LR. Depuis, l’exécutif a produit de nombreux plans et guides visant à institutionnaliser ce désengorgement de l’Ile-de-France vers les campagnes. L’arrivée prochaine des Jeux Olympiques semble donner un coup d’accélérateur à cette opération de « nettoyage » de la capitale.

La résistance des élus locaux

Face à cette politique qui vise à infliger aux campagnes, déjà en grande souffrance, les problèmes des banlieues, le maire de Lavaur, commune de 11.000 habitants dans le Tarn, a décidé d’organiser la fronde. Dans un courrier adressé aux maires de France, Bernard Carayon, élu des Républicains, invite ses collègues à « faire part de leur refus d’accueillir des immigrés » dans leur village. Contacté par BV, il s’explique : « Je vois que personne ne réagit. Il faut pourtant bien que les maires, qui sont les victimes expiatoires de l’échec de la politique migratoire d’Emmanuel Macron, engagent un processus de résistance ». D’autre part, pour l’édile, le projet de répartition des migrants lancé par Emmanuel Macron a pour seul objectif, non pas de dynamiser les campagnes, mais de « rendre Paris plus présentable ». Auprès de BV, il précise : « Vouloir transporter les migrants de Paris en zone rurale, c’est indigne. Ce ne sont pas des meubles que l’on déménage. Tout ça pour rendre la ville plus propre et les étrangers moins visibles : c’est révoltant ».

À ce sujet — Répartir les migrants en zone rurale : le coup de grâce porté aux campagnes 

Il encourage donc ses collègues à se battre contre l’État et sa politique de répartition, menée bien souvent à leur insu. La victoire est possible, promet-il. Il en veut pour preuve son combat contre l’installation d’un centre d’accueil de migrants à Réalmont, commune voisine de Lavaur. « Sans que la population ait été consultée, cinquante migrants devaient être installés l’an dernier à Réalmont, une petite cité du Tarn de 3.500 habitants, dans des logements vacants, bien sûr remis à neuf » raconte-t-il. Et de poursuivre : « Cette décision a suscité inquiétude et colère. J’ai exigé l’arrêt de ce projet, signant l’impuissance du gouvernement en matière migratoire. Le préfet a dû reculer ». Le centre n’a jamais vu le jour. Et aux plus dubitatifs, Bernard Carayon leur adresse une mise en garde : «  Si dans votre commune, s’observe une montée des actes de délinquance ou des réactions, hélas, épidermiques de rejet des migrants [après leur installation], c’est vous et non l’État que vos concitoyens rendront responsables de cette situation. »

Rapidement après sa publication, le maire LR a reçu le soutien de nombreux de ses collègues. « Je reçois beaucoup de messages qui viennent de partout. J’ai un peu réveillé l’âme française » nous confie-t-il, « un peu débordé par la situation ». Ainsi, comme le rapporte Le Figaro, Nicolas Daragon, lui-aussi membre des Républicains, partage l’analyse de son collègue : « Les maires ne sont pas les variables d’ajustement des politiques aléatoires, insuffisantes et pour tout dire aberrantes de l’État en matière d’immigration. Nous ne serons pas, une fois de plus, les boucs émissaires d’un État incapable d’agir efficacement ». D’autres élus ruraux soulignent les problèmes des campagnes auxquelles ils leur semblent inutiles d’ajouter d’autres difficultés.

Face à une répartition menée souvent dans le secret des préfectures, tous ces élus réclament de la transparence et de la concertation. Une demande partagée par une grande partie de la population rurale qui, dans de nombreuses communes confrontées à l’arrivée prochaine de migrants, promet déjà de ne pas se laisser faire. En réalité, plutôt que de songer à éparpiller les problèmes liés à l’immigration sur le territoire national et à répartir les migrants, le gouvernement devrait d’abord réfléchir à les faire partir…

Clémence de Longraye, dans Boulevard Voltaire

. Le jeune homme tabassé dans le quartier de la Monnaie témoigne

Articles     : Jan. 2024 – Dec. 2023Nov. 2023Oct. 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

++ WEBTUBE : Thomas, deux mois déjà. Soulevant les colères et les indignations, de nombreuses voix ont souhaité alors se faire entendre. Dans la nuit du 25 au 26 novembre dernier, un groupe d’une petite centaine de jeunes militants de droite investit le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, d’où seraient originaires les assassins de Thomas. Devant les charges des CRS, les militants reculent et s’enfuient. Parmi eux, un jeune homme de 20 ans, dont l’identité doit rester anonyme, s’est réfugié dans son véhicule. Pris à partie, le jeune est lynché, menacé, insulté. Pour BV, il témoigne.

Julien Tellier. Pouvez-vous retracer les événements ? Pourquoi était-ce important de rejoindre ce cortège ?

L’assassinat de Thomas m’a révolté. C’était un crime raciste, de toute évidence. Des amis m’ont mis au courant de cette marche et j’y suis allé spontanément. Je voulais simplement montrer à quel point j’étais scandalisé qu’il soit possible de se faire tuer en France pour un mobile raciste. Qu’on soit blanc ou de toute autre origine, cela reste un crime ignoble. La Justice doit se montrer ferme et prendre en compte le mobile raciste.

J. T. La manifestation a vite tourné court. À quel moment et pourquoi avez-vous été agressé ?

Après les premières interventions de policiers, j’ai rapidement repris le chemin de mon véhicule, garé à 700 mètres de la cité de la Monnaie. Je pensais me mettre en sécurité, pour éviter tout problème avec la police. Très vite, un homme d’une cinquantaine d’années, se faisant passer pour un agent des forces de l’ordre, est venu et m’a demandé de sortir, chose que j’ai immédiatement faite. Mais j’ai vite compris qu’il m’avait tendu un piège, en voyant les jeunes de la cité m’encercler peu à peu et devenir de plus en plus vindicatifs.

Au début, je recevais quelques coups que je réussissais à parer. Mais ils ont été de plus en plus nombreux autour de moi et étaient armés. Ils m’ont attrapé, m’ont volé les clés du véhicule, mon téléphone et ma cigarette électronique. J’ai pu distinctement voir que les individus avaient un club de golf et un couteau. Au départ, j’ai subi surtout des menaces et des insultes racistes. Ils n’arrêteraient pas de me dire : « Sale Blanc ! »« sale bouffeur de porc ! »« sale kouffar ! ». La pire chose qu’ils m’aient dite, c’est : « On va te faire une Thomas ! ». Après cela, ils m’ont roué de coups violents et m’ont jeté de l’essence sur les pieds en me menaçant de me « cramer ».

De là, ils voulaient me faire monter dans un véhicule type Twingo, puis ont rapidement changé d’avis en me poussant dans un minibus. En route vers la cité, on m’a mis le couteau sous la gorge pour que je me déshabille entièrement. Malgré les menaces, je n’ai enlevé que le haut. Mais j’ai payé cher mon refus d’obtempérer. Celui qui m’ordonnait de me déshabiller m’a à nouveau roué de coups dans les côtes, les cuisses et la tête. C’est là que j’ai perdu connaissance à de multiples reprises et que les choses sont beaucoup plus floues, jusqu’à mon transfert à l’hôpital par les pompiers.

J. T. Que s’est-il passé à votre réveil ?

Lorsque je me suis réveillé, j’étais torse nu dans un hall d’immeuble, avec la fermeture de mon pantalon ouverte et sans ceinture. Un jeune de la cité était là. C’est confus dans mon esprit, mais je me rappelle qu’il était assez moqueur, tout en me disant : « C’est un Arabe qui t’a sauvé. » Puis plus rien. Je me souviens seulement de l’arrivée des pompiers, puis j’ai un flash de ma prise en charge aux urgences avec plusieurs agents hospitaliers en train d’essuyer le sang dont j’étais couvert.

J. T. Deux mois après cette agression, conservez-vous des séquelles ?

Mon agression a eu lieu samedi 25 novembre, j’ai commencé à reprendre mes esprits lundi 27, tout en ayant toujours des pertes de mémoire. Dans leur rapport, les médecins ont fait état d’un traumatisme crânien et du genou, d’un nez cassé, de contusions sur l’ensemble du corps et d’une grande plaie à la main droite. J’ai été mis en arrêt huit semaines au total après contre-avis de mon médecin traitant. Durant toute cette période, il m’a été impossible de me servir de ma main forte.

Depuis, j’ai de multiples douleurs au dos. Il m’est impossible de soulever un objet de plus de cinq kilos sans ressentir une douleur. J’ai également toujours très mal à la cuisse, mais j’ai tout de même dû reprendre mon travail. Psychologiquement, c’est toujours compliqué. Pas un jour ne passe sans que je repense à mon agression. Chaque jour, je me dis que je suis passé à côté de la mort…

J. T. Une enquête est en cours et une plainte a été déposée. Avez-vous des nouvelles ? Qu’espérez-vous ?

La police est venue, le dimanche même, prendre ma plainte à l’hôpital de Valence. C’était encore assez flou dans mon esprit et j’ai certainement manqué de précision. Toutefois, ils m’ont très vite présenté des profils concordant à mon récit. J’ai formellement reconnu un individu. Sur une dizaine d’autres individus qui m’ont été présentés, j’ai exprimé un gros doute sur trois d’entre eux. Étant encore hospitalisé, je n’avais pas mes lunettes au moment de l’identification. Pour ce qui est de la plainte, mon avocat a fait parvenir une lettre, lundi, au procureur de Valence afin d’obtenir une copie de ma plainte. Deux mois, ça commence à faire long.

Tout ce que je souhaite, c’est que l’enquête mette en avant le mobile raciste de cette lâche agression et que tous les dommages matériels qui m’ont été causés soient réparés. J’attends, également, que les responsables soient identifiés, mais pour cela, il faudrait avoir les conclusions de l’enquête. Je veux qu’à travers cette affaire, le combat de la maman de Thomas soit entendu. De mon côté, si je dois manifester à nouveau pour Thomas et sa mémoire, je le referai. Son histoire ne doit pas être oubliée. Justice doit être rendue pour Thomas.

Contacté par BV, l’avocat du jeune homme corrobore sa version.

Julien Tellier, dans BV