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En Italie, la multiplication des faits divers d’une extrême violence perpétrés par des migrants et des immigrés de première ou deuxième génération continue de secouer l’opinion. Nous avons interrogé Francesca Totolo, journaliste, collaboratrice au quotidien Il Primato Nazionale et experte en géopolitique. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages notamment sur le business de l’accueil des clandestins, et la prétendue supériorité morale de la gauche institutionnelle et idéologique.
Breizh Info : Francesca Totolo, le “Grand Remplacement”, mythe ou réalité ?
Le remplacement ethnique a été théorisée en 2000 dans le document “Replacement Migration” des Nations Unies, dans lequel il était conseillé à l’Italie de faciliter l’entrée d’environ 400.000 immigrés par an pour suppléer à la crise démographique. Le même document préconisait à l’Allemagne de faire arriver 6.000 immigrés par an par million d’Allemands. À la France, qui a une histoire d’immigration plus ancienne, les Nations Unies suggéraient de doubler l’afflux enregistré au début des années 90, donc 152000 immigrés par an. Dans tous les cas, il n’est pas nécessaire d’être un expert en démographie pour comprendre qu’en Europe, il existe un processus évident de substitution ethnique. Il suffit de voir comment les villes du Vieux Continent ont changé.
Breizh Info : On entend souvent que les immigrés s’installent dans nos contrées pour combler les emplois que les autochtones ne veulent plus faire. Vous qui avez de nombreuses données officielles à ce sujet, êtes-vous en grade de confirmer ou d’infirmer cette maxime ?
Comme il ressort clairement des rapports de l’ISTAT et de la Fondation Ismu (1), les étrangers ne sont pas un avantage pour la protection sociale italienne : actuellement, 1,2 million d’étrangers réguliers sont sans emploi et 30% des familles étrangères sont dans la pauvreté absolue. Ainsi, une partie considérable des immigrés vivent d’allocations et d’assistanat. Par ailleurs, les soi-disant “métiers que les Italiens ne veulent pas faire” sont un autre mensonge de l’idéologie progressiste qui, en important des esclaves 2.0, a pour objectif l’abaissement du coût du travail et l’annulation définitive des protections incluses dans le Statut des travailleurs. En Italie, au cours de la dernière décennie, des bidonvilles ont vu le jour, où vivent des immigrés exploités par le caporalato (2) dans la collecte de fruits et légumes. Le salaire ne dépasse pas 3 euros de l’heure. Malheureusement, le système européen actuel de la grande distribution alimentaire impose aux agriculteurs d’importantes réductions, y compris du coût du travail. Cela a déclenché un cercle vicieux qui favorise l’emploi de main-d’œuvre étrangère disposée à travailler pour des salaires indécents.
Breizh Info : Votre pays est une des principales portes d’entrée de l’immigration illégale vers le continent européen. Pourriez-vous nous donnez quelques chiffres pour comprendre l’étendue du changement de population qui s’opère à vitesse grand V en Italie ?
L’Italie a partiellement accepté la suggestion des Nations unies, faisant passer le pourcentage d’étrangers résidents de 4% en 2003 à 12% en 2022. En termes absolus, les étrangers ont augmenté de 5 millions, entre réguliers, clandestins et nouveaux Italiens, tandis que les Italiens ont diminué de 3,5 millions. En d’autres termes, la population étrangère a augmenté de 251 %. En 2012, cette tendance semblait s’être arrêtée, mais vint ensuite la grande immigration de masse qui fit redémarrer le processus de substitution ethnique.
Breizh Info : Le gouvernement de droite de Giorgia Meloni avait été élu notamment sur la base d’une lutte à l’immigration. Or, il semble complétement dépassé et les flux ne cessent d’augmenter. Impuissance ou trahison ?
Au début de 2023, les débarquements d’immigrants en Italie ont augmenté de 200 % par rapport à la même période de l’année précédente. Il semble que le gouvernement italien affronte actuellement cette nouvelle vague d’immigration avec des armes inefficaces. Il y a deux semaines, une nouvelle loi a été adoptée qui empêchera difficilement les débarquements illégaux. En campagne électorale, le président du Conseil Giorgia Meloni avait assuré une lutte acharnée à l’immigration, par des refoulements assistés et la défense des frontières nationales. Pour l’instant, donc, rien n’est fait. Je rappelle que Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur du premier gouvernement de Giuseppe Conte (M5S), par deux simples décrets, avait réussi à faire diminuer considérablement le nombre des immigrés débarqués. Cela lui coûta deux procès pour enlèvement ! On peut donc supposer que l’exécutif actuel manque de courage et, tel un gouvernement de gauche, en espère encore à l’utopique solidarité européenne.
Breizh Info : Nous avons lu avec intérêt vos derniers articles sur les auteurs des crimes et délits en Italie. Vous établissez clairement un lien entre immigration et criminalité. Qu’est-ce qui vous permet de pouvoir faire un tel constat ?
Il suffit de regarder les données du département de Sécurité publique du ministère de l’Intérieur pour comprendre qu’une augmentation de l’immigration non contrôlée entraîne une augmentation de la criminalité. En 2021, 40% des violences sexuelles ont été commises par des auteurs étrangers. Plus précisément, les étrangers réguliers ont une propension à commettre ce crime 6 fois supérieure à celle des Italiens et les immigrés clandestins 27 fois supérieure ! Et cela vaut également pour d’autres types de crimes et délits. De 2018 à 2021, 23% des féminicides ont été commis par des étrangers. Le business de la prostitution en Italie est désormais presque entièrement géré par des immigrés. En effet, 62 % des détenus pour le délit d’exploitation et d’aide à la prostitution sont des étrangers.
Breizh Info : Vous n’êtes pas sans ignorer qu’en France un tel amalgame est pratiquement illégal. C’est l’assurance d’avoir des problèmes avec la justice ou de subir l’opprobre médiatique et sociale. Qu’en est-il dans votre pays ?
En Italie, la presse subventionnée censure souvent les nationalités des criminels au nom du même politiquement correct devenu une plaie dans toute l’Europe. L’ethnicisation des crimes est considérée comme du racisme. Ceux qui, comme moi, cherchent à dévoiler les conséquences néfastes d’une immigration de masse non gérée deviennent immédiatement la cible de campagnes de haine médiatiques. Je donne toujours un exemple de ce qui se passe dans une Europe qui se plie au politiquement correct : pendant des décennies, au Royaume-Uni, les autorités n’ont pas enquêté sur les crimes des grooming gangs, ces bandes de Pakistanais qui enlevaient, violaient, exploitaient et parfois tuaient des jeunes filles blanches. Lorsque la bombe médiatique a explosé, grâce à des enquêtes de journalistes courageux et aux témoignages des victimes survivantes à cet enfer, les autorités britanniques ont déclaré qu’elles ne voulaient pas attiser les tensions raciales. Voilà les conséquences d’une telle censure.
Breizh Info : En 2019, vous signiez “Inferno SPA. Viaggio traiprotagonisti del business dell‘accoglienza” (“Enfer Spa : voyage au sein du business de l’accueil”), où vous analysiez le mécanisme aberrant de l’accueil des migrants. Pourriez-vous, en quelques lignes nous décrire ses traits saillants ?
“Inferno Spa” est un voyage dans les cercles infernaux du business de l’immigration clandestine. Des politiciens aux spéculateurs, en passant par les ONG étrangères et les associations italiennes, le livre décrit en détail qui a favorisé le débarquement d’environ un million d’immigrés en 10 ans aux frais des contribuables italiens et de la sécurité nationale. Les Italiens ont payé en moyenne 3,5 milliards par an pour l’accueil.
Breizh Info : Malgré la notoriété de ce phénomène, ou le retentissement de l’affaire Mafia Capitale, dont un des accusés rappelait que “le trafic d’êtres humains rapporte plus que le trafic de drogue“, malgré la perception des citoyens qui ressentent clairement l’immigration comme une menace sécuritaire et identitaire, on a parfois l’impression que ces derniers restent muets ou impassibles. Qu’en est-il vraiment ?
Les Italiens sont parfaitement conscients des dangers de ce type d’immigration. Malheureusement, c’est une machine bien huilée qui a créé un véritable nouveau secteur économique, comme me l’a confié un ancien vice-ministre des Affaires étrangères. Contrairement à la France, où les citoyens sont plus enclins à descendre dans la rue, les Italiens sont très réticents à protester. Mais je crois que si le gouvernement Meloni ne s’engage pas à arrêter la vague d’immigration clandestine, cette fois les Italiens ne resteront pas silencieux.
Propos recueillis par Audrey D’Aguanno
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