L’Algérie rejette des milliers de migrants en plein désert : silence des ONG

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Articles    : Avr. 2023  –  Mar. 2023Fev. 2023Jan. 2023 –  Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887

Avez-vous déjà entendu parler d’ASSAMAKA ? Cela m’étonnerait car il s’agit d’un village au nord du Niger, à 15 kilomètres de la frontière algérienne. Vous ne le trouverez peut-être même pas sur une carte. Dans ce village vivaient en plein milieu du désert1500 habitants, mais ça c’était avant car depuis quelques années c’est devenu l’enfer, depuis que l’Algérie expulse vers Assamaka tous les migrants qui arrivent clandestinement. 

Actuellement ils sont environ 5 000 « refoulés », coincés dans cette petite bourgade, en plein désert, dans un environnement plus qu’hostile, pas d’ombre, allongés, quand ils trouvent une place, le long des murs. Seuls 1500 sont enregistrés par l’OIM (Organisation Internationale des Migrations de l’ONU) afin d’être « rapatriés ». Ils sont conduits vers la ville la plus proche, Arlit à 200 kilomètres, où un centre de transfert les accueille avant de les convoyer vers Agadez, la capitale régionale, d’où « ils sont censés regagner leurs pays », mais seuls les plus fragiles partent. Les « autres » sont livrés à eux-mêmes, bloqués durant plusieurs semaines, des mois. 

Entre le 24 et le 26 mars 2023, 1 277 nouveaux migrants sont arrivés à Assamaka. La police algérienne les a lâchés à la frontière, sans nourriture et sans eau, heureusement en pleine nuit, en leur indiquant d’un geste la direction pour parcourir ces 15 kilomètres. Ceux qui ont eu de la chance sont arrivés au petit matin, les autres, qui se sont perdus, arrivent tout au long de la journée, en plein soleil, enfin ceux qui ne sont pas morts dans le sable. Mais de ces morts on ne parle pas. Ils meurent discrètement, aussi nombreux que ceux qui disparaissent en Méditerranée. 

Un jeune Gambien d’une vingtaine d’années déclare : « Tout manque ici. L’eau est rationnée, on partage une portion de riz à quinze ». Un second montre une bouteille d’eau polluée : « Même les vaches ne boiraient pas ça ! ». Un troisième, la peau ravagée par la gale : « Le pire c’est le sable. Il s’infiltre partout, dans l’eau, dans la nourriture, dans les habits, dans la peau ». 

Samuel, natif de Conakry en Guinée, est arrivé en Algérie avec 1500 euros et 12 000 dinars pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l’Europe. La police algérienne lui a tout pris avant de le mettre en prison puis, avec d’autres migrants (certains étaient malades ou blessés), ils l’ont conduit à la frontière et ont tiré en l’air pour les faire déguerpir. 

En 2021, 27 000 migrants ont été ainsi rejetés en plein désert – et 36 000 en 2022. 

Aujourd’hui ils sont environ 5000 coincés dans le village. Ils s’entassent partout où ils peuvent. Pour la population locale “cela est devenu invivable”. Les magasins sont pillés. « On veut qu’ils s’en aillent. Ils volent, ils se battent. Ce n’est pas bon pour nous » se plaint Youssef, l’épicier d’Assamaka. « Imaginez, vous êtes le père ou le mari d’une jeune fille ou d’une jeune femme : comment voulez-vous dormir la nuit ? »

Assise sur une natte à même le sol, ses trois enfants devant elle, immobiles, épuisés. Son mari a été tué en Algérie, Mme Bangura veut rentrer chez elle. “Tant pis pour le rêve européen, ça ne vaut pas la peine de mourir” sourit-elle. 

(Source : Stanislas Poyet – Le FIGARO) 

Voilà un aperçu de la manière dont sont traités les migrants sub-sahariens par l’Algérie et nous, en France, nous accueillons « avec humanisme, assistance et aides sociales » les milliers de migrants clandestins algériens. 

Vous toutes, ONG, associations, etc., qui vous “dévouez” tant, en France, bien à l’abri et grassement subventionnées, auprès des migrants clandestins une fois qu’ils sont parvenus sur notre sol, c’est là-bas, sur place, que vous pourriez vous dévouer davantage pour ceux qui en auraient bien besoin ! 

Manuel Gomez Riposte Laïque

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