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La dynamique fédération costarmoricaine de Reconquête!, dirigée par le briochin Pierre-Yves Thomas, présente des candidats dans toutes les circonscriptions de ce département breton. Parmi ces candidats, l’un d’entre eux a retenu notre attention. Il s’agit de Bernard Germain (5e circonscription – Lannion Paimpol) qui s’est engagé il y a quelques années dans le combat contre la nouvelle escroquerie écologiste qu’est la méthanisation. Nous avons d’ailleurs édité son livre sur le sujet le mois dernier.
Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est le côté atypique de ce candidat dont le passé militant ne devait pas, à première vue, l’amener dans les rangs de Reconquête!. Et pourtant…
Ce vendredi matin, il tenait une conférence de presse à Lannion pour expliquer le sens de sa candidature. Synthèse nationale était présente.
S.N.
Bernard Germain, vous serez le 12 juin prochain, le candidat de Reconquête! aux élections législatives dans la 5° circonscription des Côtes d’Armor. Votre profil est assez atypique et peut être qualifié comme celui d’un « homme venu de la gauche ». Pouvez-vous vous présenter ?
Durant ma jeunesse, je fus Président de l’UNEF-ID pendant deux ans dans la ville où je vivais en province. Après mes études universitaires, j’ai rejoint la vie active et adhéré immédiatement à Force Ouvrière.
En 1976, après avoir réussi le concours des PTT, j’ai été nommé à Paris au centre de tri de la gare Montparnasse dont je suis devenu le responsable local de ce syndicat.
En 1981, j’ai voté pour François Mitterrand et rejoint le PS. Je l’ai quitté à la suite du « virage de la rigueur » en 1983. À cette époque, j’ai fréquenté entre autres régulièrement Jean-Luc Mélenchon (Méluche pour les intimes)…
Après avoir quitté le PS, vous avez abandonné l’action politique ?
Définitivement « dégoûté » par la gauche, je n’ai plus été membre d’aucun parti pendant plusieurs décennies. Je me suis consacré essentiellement au syndicalisme.
Sur le plan professionnel, en 1982, j’ai quitté la Poste pour rejoindre France Télécom dans les Yvelines. Je suis devenu rapidement permanent FO de la DOT (Direction Opérationnelle des Télécommunications) des Yvelines. À ce titre, je fus également membre du Bureau de l’Union Départementale FO 78. Simultanément, j’ai passé des concours internes et suis devenu successivement, contrôleur, inspecteur puis cadre supérieur.
Cet engagement syndical vous a conduit à des responsabilités importantes dans les organismes sociaux de votre département ?
En 1989, lors des premières élections à la Sécurité Sociale, j’ai été élu administrateur de la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) des Yvelines sur la liste présentée par FO. Je suis devenu vice-président du Conseil d’Administration pendant de longues années.
En 1990, je cesse mes activités de permanent FO à France Télécom (tout en restant membre du Bureau de l’UD-FO et administrateur CPAM) pour rejoindre les services à la Direction Régionale Ile-de-France. J’occupais le poste d’expert en infographie et en étant détaché à 50% à l’OCTAL (Office Central des Terminaux d’Abonnés et des Lignes – la Direction Générale Technique) en qualité d’expert national.
Avez-vous repris d’autres activités syndicales par la suite ?
En 1995, le Secrétaire général de FO-PTT m’a demandé de le rejoindre à la Fédération pour construire le « secteur privé » (Bouygues, SFR, Free…) en relation avec l’ouverture à la concurrence du secteur des télécommunications. J’ai construit des dizaines de syndicats et recruté des centaines d’adhérents, permettant ainsi à la Fédération FO de s’implanter durablement dans le secteur privé et plus seulement dans le secteur « public ».
Au titre de ces différentes responsabilités, j’étais membre du Bureau national et du Secrétariat national de FO-PTT qui deviendra par la suite FO-COM. L’ouverture à la concurrence du secteur des télécommunications imposait l’élaboration de textes conventionnels afin d’homogénéiser les règles sociales dans toute la profession. La négociation d’une Convention Collective Nationale de branche « étendue » (s’imposant à tous les opérateurs ayant les codes NAF concernés) était une nécessité. Logiquement, J’en fut l’un des négociateurs FO aux côtés de mon Secrétaire général. Après la ratification de cette convention, j’ai cessé mes activités syndicales en 2002 et rejoint les services de France Télécom (devenu Orange).
C’est à ce moment là que vous vous retrouvez en Bretagne ?
J’ai terminé ma carrière à Lannion – pendant huit années – dans le principal centre de Recherche et Développement d’Orange, en qualité d’Ingénieur Logiciel. Je suis à la retraite depuis mars 2020.
Vous êtes également un militant pour la défense de l’environnement. Durant l’été 2019, vous avez été confronté à la tentative d’implantation d’une structure de méthanisation proche de votre domicile. ?
Effectivement, la riposte de la population fut immédiate. J’ai participé à la création d’une association et en ai pris la présidence, pendant un an et demi. J’ai organisé la mobilisation, collecté des fonds pour payer les avocats et réalisé des adhésions pour notre association. Nous avons notamment tenu un meeting dans ma petite ville, réunissant plus de 400 personnes. L’affaire est actuellement en jugement.
Vous avez tiré de cette expérience de nombreuses leçons et écrit un livre ?
Oui effectivement. en octobre dernier, suite à une conversation avec votre directeur Roland Hélie, j’ai écrit un livre « Méthanisation, la nouvelle escroquerie écologiste » cliquez ici qui a été publié par Synthèse nationale.
Résumez-nous votre engagement politique et les raisons qui vous ont amenées à rejoindre Eric Zemmour ?
Toute ma vie a été marquée par mon attachement à la justice sociale, donc aux valeurs du Conseil National de la Résistance qui ont notamment permises la mise en place de la Sécurité Sociale, avec ses valeurs cardinales que sont la solidarité entre les générations et l’égalité sociale. Mais également à la défense de l’environnement, comme nous venons d’en parler au sujet de la méthanisation.
En revanche, je fus « douché » par le fonctionnement et la politique des partis de gauche, ce qui m’éloigna d’eux et de la « politique » politicienne. Ces éléments n’ont d’ailleurs fait qu’empirer avec le temps et ont abouti à un divorce définitif de la gauche, singulièrement du PS, d’avec les « couches laborieuses », du fait du virage stratégique « Terra Nova » d’une part. Mais également suite au référendum de 2005 où toute la classe politique, y compris la gauche, a trahi le vote du peuple pour un ralliement honteux à l’Europe, en parfaite contradiction avec le vote exprimé.
En 2019, j’ai découvert Éric Zemmour. D’abord lors de débats à la télévision. Interpellé par l’agressivité dont ce dernier fait l’objet, je me suis intéressé au personnage. J’ai donc lu ses livres et suivi quotidiennement ses émissions sur C-NEWS. J’ai été convaincu par l’honnêteté intellectuelle du personnage et pris conscience de la réalité des problèmes que celui-ci dénonce.
En 2021, lorsqu’Éric Zemmour annonce sa candidature à la présidentielle, j’ai adhéré à Reconquête! et milité pour lui dans la 5° circonscription des Côtes d’Armor à l’occasion de la campagne électorale qui précéda celle-ci.
Sans renier aucune des valeurs sociales auxquelles je suis attaché et ai consacré tant d’années de ma vie, je suis aujourd’hui le candidat de Reconquête! aux législatives du 12 juin, parce que je pense que pour sauver notre système social, pour sauver notre société, pour défendre notre identité, il faut sauver la France et pour ce faire arrêter les dérives mortifères constatées depuis des décennies.
Vous êtes donc un « homme venu de la gauche » mais votre suppléante est-elle une femme de droite ?
En effet, ma suppléante, Margaret Studler, fut candidate du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers dans la circonscription en juin 2002. A nous deux nous formons une sorte de « Synthèse nationale » ce qui ne devrait pas être pour vous déplaire.
Propos recueillis par Guirec Sèvres dans Riposye Laïque