Macron, pourquoi tant de haine ?

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Macron, putain encore cinq ans, comme disait l’autre ! Tout le monde le déteste, mais il a quand même été réélu. Comment expliquer ce paradoxe ?

Pourquoi déteste-t-on autant Macron ? Pourquoi, nonobstant cette détestation quasi unanime, a-t-il été réélu confortablement, avec les félicitations du jury – pas le jury populaire, mais l’élitaire ? Macron suscite des détestations, mais elles ne font pas une majorité. Peut-être demain. En attendant, une majorité de Français veulent lui ressembler : être un peu président, un peu associé-gérant chez Rothschild, un peu apprenti philosophe un peu maître des horloges comme à Fort Boyard.

C’est-ce qui le rend si insupportable, si imbuvable, à nous Gilets jaunes, à nous Gaulois réfractaires. On a subi Sarkozy, on a méprisé Hollande, mais on déteste Macron. Ce n’est pas la même chose. Pourquoi a-t-on toujours envie de le gifler en criant « Montjoie ! Saint-Denis ! » ? Oui, pourquoi ?

L’enfant caché de Giscard d’Estaing et d’OSS 117

Tout est petit chez lui, sauf le patronyme. Petit président, petit marquis, petit maître, on n’ose dire petit con, mais c’est bien le premier mot qui vient à la bouche. Son monde est aussi vieux que celui d’Alain Duhamel et Jean Lecanuet. C’est l’enfant que Giscard d’Estaing a eu avec Jean Bruce, l’inventeur d’OSS 117. Hubert Bonisseur de La Bath – sans la dérision de Jean Dujardin. Il annonce un monde nouveau, mais 70 % de ses électeurs sont des retraités. Il est président de la République française, mais il n’a que l’Europe de Bruxelles à la bouche. Il s’adresse en permanence à « nos enfants », or il n’en a pas. C’est lui d’ailleurs l’enfant-roi de notre monarchie républicaine. Après le roi soleil, voici venu le règne de l’enfant-roi soleil, lui aussi dans les jupes de la reine mère, mais Emmanuel n’a plus l’âge de Louis le quatorzième quand celui-ci était dans sa minorité. Et Brigitte n’est pas Anne d’Autriche. Celle-là, je parle de Brigitte, elle fait de plus en plus penser à Claude Pompidou, la femme du président, même mauvais goût, même garde-robe vintage, même tailleur au carré, au carreau, aux ciseaux. Quelle idée de s’habiller en 2022 comme un Rubik’s Cube des années 80 !

Revenons à Manu. « Hé Bousquet, tu m’appelles le président de la République, ou Monsieur. » Du Macron dans le texte. Le pouvoir lui est monté à la tête. Il aurait besoin que quelqu’un lui souffle, comme aux généraux romains lors de leur triomphe : Memento mori, « Souviens-toi que tu es mortel ». Redescend de l’Olympe, Jupiter. Et relit Montaigne : « Sur le plus haut trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul. » On ne sait pas ce qu’il fait du sien et du reste on s’en fiche. C’est lui qui nous en parle d’ailleurs. Pourquoi nous dire d’Alexandre Benalla qu’il « n’a jamais été [son] amant » ?

Foutriquet Ier, enfant-roi soleil

Foutre, foutrement, Foutriquet, comme dit Michel Onfray (Albin Michel, 19,90 €), qui le démolit magistralement en 360 pages. On n’est pas toujours d’accord avec Onfray, loin de là, mais il nous livre l’une des meilleures chroniques des turpitudes du macronisme. Une fois, Onfray assomme Macron avec la Métaphysique d’Aristote ; une autre fois, il lui envoie dans les chicots quelques jurons salés empruntés à Jules Vallès. Et voilà Macron rhabillé pour les cinq prochains hivers. Cela ne nous consolera pas de sa réélection, mais ça fait quand même du bien. Quel dommage que Marine n’ait pas lu son bouquin. Il lui aurait suffi d’en citer quelques extraits durant le débat pour envoyer Macron au tapis.

On peut retracer la généalogie intellectuelle du macronisme. Beaucoup s’y sont essayés, certains brillamment. On pense au Liquidation de Frédéric Rouvillois sur Macron et le saint-simonisme. Un saint-simonisme 2.0, numérique, liquide, gender fluid. Saint-Simon, c’est quoi ? L’alliance de la banque, de l’usine et de la religion de l’humanité, mais il n’y a plus que des banques d’affaires, les usines ont été délocalisées depuis longtemps et l’humanité n’a pas encore vu le jour.

Mais Emmanuel Caméléon, c’est plus qu’une philosophie ; c’est d’abord un type psychologique : le caméléonisme. Le gars qui joue au macho en exhibant son torse poilu et en enfilant des gants de boxe, mais qui fredonne – en même temps – « Allô maman bobo ». Le type qui pelote des gangsta-rappeurs, doigt d’honneur inclus, comme Jean Genet les Black Panthers, mais qui – en même temps – a peur du noir et dort toujours dans la chambre de sa maman.

Il y a toujours eu des personnages comme cela. La Comédie humaine de Balzac en est garnie. Des gandins, des fats, des arrivistes, des élégants, déjà des « Mozart de la finance » croyant que la vie ressemble à une partie de poker ou de Monopoly. Rien de nouveau sous le soleil de l’ambition. Mais les Rastignac et les Marsay du grand Balzac n’avaient pas des dents de lait et ne serraient pas très fort la main de leur mère quand ils se rendaient chaque matin dans leur ministère. C’est toute la différence. Peter Pan ne veut pas grandir. Même grand, il reste un jeune adulte. Pareil en cela aux électeurs de Macron. Comme Peter Pan, eux non plus ne veulent pas grandir. Comme Dorian Gray, eux non plus ne veulent pas vieillir. Résumé de l’époque.

Un héros de notre temps

Macron est un type sociologique très répandu. C’est pour cela qu’il a été élu. Comme Marine, dans un autre genre. Elle aussi, c’est pour cela qu’elle a été au second tour. Macron et Marine, le puer aeternus, en bon latin, et la mater familias, le petit garçon qui ne grandira pas et la mère de famille, mais une mère de famille divorcée. À eux deux, c’est un décalque de la famille monoparentale contemporaine : l’ado insupportable et la mère seule désemparée. Car ils n’ont pas seulement en commun une même première syllabe, ils ont en commun de se confondre avec deux archétypes de notre temps. À chaque époque, ses modèles, ses figures récurrentes, ses héros involontaires. On pourrait les psychanalyser sauvagement, mais on n’aboutirait qu’à faire coucher Œdipe avec sa mère Jocaste. Pas grand intérêt.

Le trait le plus frappant de ce « nouveau monde », c’est plutôt que le père y est devenu totalement invisible et inutile. Or, seul un père pourrait remettre à sa place Macron, ses poses, son air dédaigneux, ses ricanements, sa condescendance. Pas Marine. Si elle ne l’a pas mouché pendant le débat, c’est qu’elle était la dernière à pouvoir le faire. Pourquoi ? Parce que Macron et elle représentent deux des figures emblématiques de notre temps : l’enfant-roi et la mère divorcée, le teenager et la mom ou la mommy, comme disent les Américains. Le débat de l’entre-deux-tours, c’était le huis clos d’une famille monoparentale : une mère seule impuissante face à un ado avachi tout-puissant. Or, Macron n’a pas besoin de Marine pour jouer cette comédie, il a Brigitte à la maison. Voilà notre tragédie, en cinq actes, un par an jusqu’en 2027 !

Revue Éléments

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Hausse de la mortalité infantile : l’Inserm pointe la responsabilité du gouvernement

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Depuis 2012, les enfants qui décèdent avant d’atteindre l’âge d’un an sont de plus en plus nombreux en France, selon une étude de l’Inserm publiée début mars dans The Lancet. La France est passée de 3,32 décès sur 1 000 naissances en 2012 à 3,6 ‰ fin 2021 selon l’Insee. Presque la moitié des décès de nourrissons de moins d’un an ont eu lieu au cours de la première semaine de vie et 24 % surviennent au premier jour.

« Si on avait le taux de mortalité de la Suède ou de la Finlande, il y aurait chaque année 1 200 décès de moins d’enfants de moins d’un an », explique Martin Chalumeau, pédiatre et épidémiologiste, qui a supervisé l’étude de l’Inserm.

Selon les données Eurostat, la France occupe la 25e place en Europe en la matière, avec 3,8 morts pour 1 000 naissances vivantes en 2019. Loin derrière l’Estonie (1,6 ‰) la Suède, la Finlande, la Norvège (2,1‰) ou, plus proche de nous, l’Espagne (2,6 ‰) et l’Italie (2,4 ‰). Faute de données, les causes de la hausse de la mortalité infantile restent incertaines. Les malformations congénitales ou le poids à la naissance, qui pourraient être des indicateurs, ne sont pas précisés sur le certificat de décès. La réduction du taux de mortalité infantile n’ayant pas été identifiée comme un objectif prioritaire par les autorités de santé publique, aucune analyse approfondie n’a été menée en France.

Les causes de la mortalité infantile

La santé des mères

Les principaux facteurs de risque de décès néonatals précoces incluent des indicateurs de santé à la naissance (la prématurité, la présence d’anomalies congénitales) et ces facteurs sont à leur tour affectés par la santé maternelle : l’âge (la proportion des mères de plus de 35 ans est passée de 12,5 % à 21,3 % entre 1995 et 2016), le poids (la proportion de femmes obèses est passée de 7,5 % à 11,8 % entre 2003 et 2016) et le tabagisme pendant la grossesse ont augmenté régulièrement pendant la période de l’étude de l’Inserm) et par les facteurs socio-économiques qui affectent le bien-être de la famille pendant la grossesse.
Près d’un quart des femmes ayant accouché en 2018 sont nées à l’étranger et cette proportion est en augmentation. Les migrantes ont un risque plus élevé de recours inadéquat aux soins prénataux, potentiellement lié aux inégalités sociales. Elles présentent donc un risque plus élevé d’issues maternelles défavorables que les femmes nées en France.

Le manque de maternités

En France métropolitaine, le nombre de maternités est passé de 1 369 en 2000 à 478 en 2020. En 2000, il y avait 20 000 lits dans 742 maternités. En 2020, 14 803 lits.

L’éloignement géographique

En 2017, la moitié des femmes de 15 à 44 ans résidaient à près de neuf minutes de la maternité la plus proche. Ce temps de trajet a augmenté de 15,3 % depuis 2000 car beaucoup de maternités ont fermé. La situation se dégrade surtout dans le sud et l’est de la France. Une habitante de Ravel dans la Drôme était à 30 min de la maternité de l’hôpital de Die, mais celle-ci ayant fermé en janvier 2018, la maternité la plus proche est devenue celle de Valence à 1h30 de route. L’accouchement a eu lieu dans le véhicule des pompiers de Crest, à 30 min.

La suppression de la gynécologie médicale

En 1984, la gynécologie médicale a été supprimée du cursus universitaire. De 2009 à 2019 le nombre de gynécologues médicaux a chuté de 42 %. Ce n’est qu’en 2003 que le gouvernement a rétabli cette discipline sous la pression des associations de femmes, et cela malgré les ministres de la Santé Kouchner et Mattei. Des 130 places annuelles en internat avant 1987, on est passé à seulement une vingtaine de 2003 à 2011. Le nombre de places augmente, mais reste insuffisant pour assurer le remplacement des départs à la retraite. La pénurie continue.

Le numérus clausus

Le numérus clausus a été décidé en 1971 (ministre de la Santé : Robert Boulin) contre la loi Faure, prise sous la pression de mai 68, qui ouvrait les universités à tous. Le numérus clausus n’a été appliqué strictement qu’à partir de 1979 (ministre de la Santé : Simone Veil). Il est remplacé depuis 2021 par le numérus apertus, fixé chaque année par les universités en fonction de leurs capacités d’accueil et des places disponibles. Le ministère s’est déchargé de cette tache sur les universités…

Le manque de sages femmes

2021 : Avec les vacances d’été, les congés se multiplient et les remplaçantes manquent à l’appel. « Cette année, pour la première fois, elles ne sont pas assez nombreuses pour prendre la relève dans les maternités, préférant s’orienter vers l’exercice libéral », analyse l’Ordre national des sages-femmes. Une pénurie qui a pour conséquence de mettre « des femmes et des bébés en danger ».

Les maternités grandes oubliées des promesses électorales

Après avoir suspendu 15 000 soignants, Emmanuel Macron envisagerait, à la veille des élections législatives, de les réintégrer. Il promet le recrutement de 50 000 infirmiers et aides-soignants dans les Ehpad. Pour les aides-soignants : 220 000 postes sont à pourvoir d’ici 2022. Précisons que après cinq ans de carrière, le salaire moyen d’une aide-soignante est d’environ 1 838 € net.

Le gouvernement sait pourtant ce qu’il faut faire

Une enquête de la Cour des comptes sur les maternités en 2012, ainsi qu’un rapport du Sénat en 2015, déploraient les résultats médiocres de la France en matière de périnatalité au regard des progrès réalisés par les pays voisins. Une liste de recommandations a été transmise aux divers ministres de la Santé — Marisol Touraine, Agnès Buzyn, Olivier Véran —, qui se sont empressés de ne rien faire. Les recommandations du rapport du Sénat sont :

  •  une enquête épidémiologique pour préciser la relation entre mortalité et l’éloignement des maternités,
  •  contrôler la sécurité du fonctionnement des maternités en dessous de 300 accouchements par an,
  • renforcer les réseaux de périnatalité (prise en charge des grossesses à risque),
  • rendre obligatoire la présence d’un service de réanimation adultes dans les maternités dédiées aux prématurés,
  • des mesures correctrices en cas de taux de mortalité élevé dans les maternités,
  • renforcer le suivi des femmes enceintes, tout particulièrement en situation de précarité,
  • réexaminer le niveau du seuil d’activité minimal de façon cohérente,
  • aider financièrement les maternités isolées dont le maintien serait jugé nécessaire.

Une seule proposition a été suivie d’effet : « Redéfinir le modèle économique des maternités, en en réduisant les coûts par la baisse de la durée moyenne de séjour, l’augmentation des taux d’occupation et la suppression des lits inutiles et des moyens qui y sont affectés ».

Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.

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Les prochaines élections européennes seront transnationales, vive la post-démocratie !

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Les députés européens ont voté, ce mardi 3 mai, le principe de listes transnationales aux prochaines élections européennes. Un pas supplémentaire a donc été franchi dans la mise en place de ce qu’on peut appeler (pour ne pas trop choquer) la société post-démocratique.

Depuis quelques années, « grâce » à François Mitterrand (traité de Maastricht), Nicolas Sarkozy (traité de Lisbonne) et l’ensemble de la classe politique française, le peuple ne peut plus décider de rien du tout, tout en conservant le droit de vote.

En effet, la feuille de route imposée aux peuples a été arrêtée une fois pour toutes dans le texte de traités. Par ailleurs, a été opéré un transfert de la compétence des institutions nationales traditionnelles (gouvernements, parlements) vers des institutions sui generis elles-mêmes chargées de dire aux gouvernements ce qu’ils doivent faire. Gouvernements pouvant partager leurs prérogatives avec des organismes privés par un simple contrat (McKinsey il y a peu, et demain, pourquoi pas, « forum de Davos » ou toute autre structure regroupant les représentants d’intérêts financiers, industriels, commerciaux, médiatiques…).

Et ce qui doit être fait, c’est (traités et décisions des organismes « européens ») : faire fonctionner un système dans lequel capitaux, marchandises, individus circulent librement sur un immense territoire (sous suzeraineté américaine). Sur lequel les institutions nationales sont priées d’utiliser leurs compétences résiduelles pour déréglementer ce qui faisait l’objet d’une réglementation : droit du travail, droit de la fonction publique – avec des fonctionnaires considérés comme des salariés comme les autres (voir, à cet égard, les réformes des corps des ambassadeurs et des préfets et la suppression de l’ENA). Donner au privé ce qui appartenait aux personnes publiques (services publics). Et, de manière générale, favoriser les affaires, indépendamment de toute considération d’intérêt national (vente d’Alstom, entre autres).

Mais pour le fonctionnement de cette société nouvelle, les élections conservent évidemment une partie de leur utilité. Certes, beaucoup de gens ont compris que l’usage du bulletin de vote était devenue une « plaisanterie » : forts pourcentages d’abstention et de votes blancs ou nuls ; propositions de mandat impératif/de révocation d’un élu en cours de mandat, de référendum d’initiative citoyenne, de remplacement de l’élection par un tirage au sort, etc.

Mais la plupart des citoyens croient encore à l’équation : élection = (forcément) démocratie. Surtout ceux (à peu près tout le monde) qui n’ont pas lu les traités ci-dessus (ni quelques autres). Citoyens qui ne ne sont pas aperçus que ces textes les avaient dépouillés de la possibilité d’influer sur la politique. Citoyens, ou plutôt « sujets », aidés dans la pratique de l’ignorance par une propagande habilement menée qui leur fait croire que l’idée de vivre en Europe selon d’autres règles que les règles actuelles est une monstruosité intellectuelle (cf. les discours des « principaux » candidats à l’élection présidentielle).

Mettre en place des listes « européennes » permet donc de déconnecter encore un peu plus « l’électeur » de « l’élu ». Déjà, avec les listes nationales pour les élections européennes, on ne voyait pas comment il pouvait bien exister un lien « physique » ou de quelque nature que ce soit entre le citoyen et les quelques dizaines de personnes qui allaient faire le travail que les traités leur demandaient de faire (et, pour certaines, qui avaient besoin d’un « job » dans la politique en attendant de redevenir député ou ministre). Avec les listes « européennes », les Français seront « représentés » tant par des Français qu’ils ne connaissent pas que des Allemands, des Polonais ou des politiciens désignés par d’autres chefs de partis, qu’ils connaissent – si l’on peut dire – encore moins.

Ce sera la négation totale de la notion de « représentation », mais les acteurs de la mise en œuvre de la politique non critiquable, non amendable, bénéficieront d’une légitimité, certes factice, mais opérationnelle. Pour faire fonctionner un régime qui n’est plus celui du peuple, par le peuple, pour le peuple.

Marcel Monin Boulevard Voltaire

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