Bagnolet (93) : des dealers trafiquent dans l’immeuble où se trouve l’un des derniers ateliers de tirage argentique de France, mettant en péril son activité

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++ Webtube : Lamentable, jusqu’où descendrons-nous ? Tous ces trafics au détriment des vrais travailleurs et des vrais savoir-faire. Quand l’Etat fera-t-il enfin quelque chose pour arrêter tout ça ?

Je m’appelle Diamantino Quintas, et depuis presque 30 ans, je travaille dans le domaine de la photographie d’art. En 2018, j’ai installé mon atelier, labellisé « Entreprise du patrimoine vivant », à Bagnolet. Artistes et institutions culturelles font appel à nous pour développer leurs œuvres et en faire les tirages. Quatre salariés travaillent à temps plein au sein de Diamantino Labo Photo, sans compter les stagiaires et apprentis que nous formons chaque année.

Au mois de mai 2021, j’ai dû alerter institutions et collectivités locales sur une situation délétère : la rue Jules Ferry est occupée par des dealers, et ces derniers ont décidé de faire du numéro 46, immeuble dans lequel se trouve notre atelier, leur territoire. Ils y font intrusion quand bon leur semble, entraînant par leur présence diverses nuisances : bruit, dégradations, saletés, sans parler de la tension ressentie lorsqu’il s’agit de traverser un hall occupé par une douzaine d’hommes se comportant en terrain conquis. J’ai honte de faire venir nos clients à l’atelier, et je m’inquiète de voir ainsi dégradées nos conditions de travail.

Au printemps 2021, nous avons alerté les pouvoirs publics, et l’atelier a reçu la visite de Tony Di Martino, le maire de Bagnolet. Les quelques mesures annoncées, quand elles ont été mises en place, n’ont pas vraiment été suivies d’effet. Le propriétaire de l’immeuble a alors décidé de faire appel à des vigiles privés. Le coût de cette décision, 6000 euros mensuels, a pesé sur nos charges, sans rien résoudre sur le fond : les dealers sont toujours là. Si leur présence perdure, je risque de devoir fermer mon entreprise. Cela implique l’emploi des personnes avec qui je travaille, les formations que je ne pourrai plus assurer, et in fine, la démarche d’artisan d’art qui est la mienne : déplacer l’atelier représente un coût financier que je ne peux assurer. La fermeture de Diamantino Labo Photo serait donc définitive. Les dealers qui ont mis le quartier en coupe réglée auraient ainsi raison à la fois de mon entreprise, de mon métier et de sa transmission. 

J’invite tous ceux qui soutiennent l’atelier Diamantino Labo Photo à signer ce texte, que j’adresserai ensuite aux institutions et aux collectivités locales, afin de les rappeler à leurs responsabilités, qui consistent à faire appliquer la loi, garantissant ainsi la sécurité et la liberté des citoyens, conformément à l’État de droit. 

Soutenir l’atelier Diamantino Labo Photo face aux dealers

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