Rennes. Des réseaux africains et pakistanais avaient blanchi 48 millions d’euros

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48 millions d’euros blanchis à travers deux réseaux extra-européens : le tribunal de Rennes a condamné 13 individus dont plusieurs Pakistanais et des Africains.

Blanchiment d’argent : des réseaux africains et pakistanais démantelés

Ces dernières semaines, l’actualité judiciaire bretonne a de quoi régaler les amateurs d’exotisme, comme en témoigne cette nouvelle affaire jugée du 4 au 7 avril devant le tribunal correctionnel de Rennes.

Notre région ne manquant pas de ressources en matière de criminalité, en 2018, dans le cadre de l’instruction d’un dossier de trafic de stupéfiants en Bretagne, les enquêteurs vont finir par mettre à jour, via des écoutes téléphoniques, deux vastes réseaux de blanchiment d’argent, l’un étant africain et l’autre pakistanais.

Il faudra alors plusieurs mois d’investigations à l’Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) pour identifier les mécanismes.

Concernant le réseau africain, ce sont plus de 5 millions d’euros qui auraient été blanchis entre les mois d’avril 2018 et janvier 2019. Quant aux donneurs d’ordres, deux individus sont alors identifiés : l’un se trouvant Mauritanie et l’autre étant au Maroc.

En ce qui concerne le deuxième réseau de blanchiment d’argent, tenu par des Pakistanais et d’une tout autre ampleur, il est cette fois question d’une somme dépassant les 43 millions d’euros sur une période comprise entre 2018 et 2020. Une perquisition menée en région parisienne permettra notamment de saisir 475 000 € en espèces mais aussi plusieurs cahiers de comptes et des enveloppes. Au mois de mars 2019, les enquêteurs mettront également la main sur près de 135 000 € dans un véhicule à Paris.

Pakistanais, Congolais, Marocains, etc. jugés à Rennes

Bilan des opérations, les enquêteurs auront saisi au total plus de 856 000 € en billets. Une somme ne comprenant pas les montants saisis directement sur des comptes bancaires. Ce qui a conduit à la mise en examen de 24 personnes pour des chefs de blanchiment en bande organisée. Durant quatre jours, ce sont pas moins de 14 prévenus qui ont été jugés à Rennes pour leur implication dans ces deux réseaux. Concernant les 10 autres, principalement des chefs d’entreprise, le juge d’instruction de la JIRS a ordonné leur renvoi afin qu’ils soient jugés selon la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité.

La diversité des profils des prévenus avait de quoi ravir les tenants du multiculturalisme puisque les individus cités à comparaître à la barre du tribunal correctionnel, âgés de 32 à 58 ans et résidant tous en Île-de-France, étaient pour certains de nationalité française quand d’autres étaient pakistanais, marocains, congolais et sénégalais.

À l’issue de l’audience, 13 des 14 prévenus ont été condamnés à des peines de prison comprises de 18 mois avec sursis à huit ans d’emprisonnement ferme pour les délits de blanchiment en bande organisée et blanchiment. Par ailleurs, un chef d’entreprise a été relaxé.

Les peines les plus lourdes, de six à huit ans de prison, ont été requises contre les cinq têtes principales animant les réseaux. Ont ensuite été visés les collecteurs. Ainsi, un Mauritanien de 44 ans et un Malien de 34 ans, présentés comme étant deux gros collecteurs, ont écopé de cinq ans de prison. Une peine de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis a été prononcée contre un autre collecteur congolais de 44 ans. D’autre part, un Français de 37 ans et une Sénégalaise de 58 ans ont été condamnés à respectivement un an de prison et 18 mois avec sursis.

Enfin, six mandats d’arrêt ont été délivrés par le tribunal à l’encontre de prévenus absents lors du délibéré.

Breizh-info.com

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