Pessac (33) : le Conseil d’Etat rejette le recours de Gérald Darmanin contre la mosquée Al Farouk qui accueillerait des imams «connus pour leur appartenance à la mouvance islamiste et leur idéologie salafiste». Une décision qui « fera jurisprudence ».

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++ Webtube : C’est reparti pour un tour… et maintenant plus rien ne les arrêtera. Les terroristes musulmans et trafiquants notoires peuvent dormir tranquilles le Conseil d’Etat empêche systématiquement le ministère de l’intérieur de faire son travail. Résultat, non seulement les mosquées à problème sont réouvertes mais en plus il y aura jurisprudence… en résumé on laissera toutes ces mosquées salafistes ouvertes! Elle est belle la France de Macron… c’est la France que 60% des français ont choisi dimanche dernier aux élection, rien à dire, respect.

26/04/22

Le recours du ministère de l’Intérieur visant à fermer la mosquée de Pessac a été rejeté, mardi 26 avril, par le Conseil d’Etat, qui a suivi l’avis rendu par le tribunal administratif de Bordeaux.

(…)

« Rien dans le dossier présenté par le ministère de l’Intérieur ne permet de rapprocher la mosquée de Pessac de l’incitation à la commission d’acte terroriste », a fait savoir Me Sefen Guez Guez, mentionnant tout particulièrement « la mobilisation populaire » ayant entourée le lieu de culte qui « n’a pas fermée une seule minute » ces derniers mois. Une centaine de fidèles avaient fait le déplacement vers Paris pour soutenir leur mosquée devant le Conseil d’Etat.

Le même jour, le RMP indiquait sur ses réseaux sociaux qu’« un modérateur a été désigné par l’association en février 2022 pour s’assurer de la bonne tenue de sa page sur Facebook » et que « d’anciennes publications que la préfecture avait signalées ont aussi été supprimées depuis ». L’association martelait à nouveau sa condamnation « sans réserve » de « tout propos s’éloignant de la ligne de conduite attendue de la part de ses adhérents et sympathisants » et incitant « à la haine ou à la discrimination » ; elle invitait également « tout utilisateur qui aurait connaissance de tels propos à l’informer afin d’agir préventivement et sans délai ».

Après l’ordonnance rendue par le tribunal bordelais, Me Sefen Guez Guez avait estimé que « cette décision constitue un véritable revirement et permet de marquer le pas sur les fermetures injustes qui se sont succédées depuis ces dernières années » ; celle du Conseil d’Etat constitue une victoire qui « met un terme à une procédure débutée en février 2022 à l’encontre de la mosquée de Pessac » et qui « fera jurisprudence ». La mosquée de Pessac, assure-t-on, « continuera à rester comme elle a toujours été : un lieu de paix et d’ouverture qui rassemble au sein de la cité bordelaise. »

Saphirnews

23/03/22

24/02/22

La préfète de Gironde Fabienne Buccio a engagé ce jeudi une «procédure contradictoire» en vue de prononcer une fermeture temporaire (jusqu’à six mois) de la mosquée Al Farouk à Pessac en Gironde. Dans les prêches tenus par les imams, les attentats auraient été justifiés, et la mort en martyr valorisée.

Gérée par l’association «Rassemblement des musulmans de Pessac», la mosquée est ouverte depuis 2014 dans la ville de 65.000 habitants, accolée à Bordeaux. Selon les éléments transmis au Figaro, elle accueillerait régulièrement des imams «connus pour leur appartenance à la mouvance islamiste et leur idéologie salafiste». L’établissement aurait de même soutenu d’autres organisations ou personnes promouvant le «djihad armé».

Les prêches et propos promus par les dirigeants et contributeurs de la mosquée aurait de même régulièrement incité à ne pas respecter les lois de la République. Les attentats y auraient été justifiés, et la mort en martyr valorisée. Enfin, la mosquée «diffuse une vision rigoriste de l’islam et des publications haineuses à l’encontre d’Israël», toujours selon nos sources. […]

Le Figaro

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Djihadiste ou nationaliste : ce que le meurtre d’Yvan Colonna dit de la République

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Le décès d’Yvan Colonna, sauvagement agressé en prison par un djihadiste hyper-violent (qui était libérable l’an prochain !), pose plusieurs questions : celle du traitement des prisonniers politiques corses (implacable), à l’opposé du traitement complaisant réservé aux djihadistes. Comment comprendre ce deux poids deux mesures sinon comme un acharnement contre le peuple corse et une faiblesse devant l’islamisme radical ?

Présenté par les médias comme l’assassin du préfet Claude Érignac1, abattu en février 1998 à Ajaccio, Yvan Colonna est mort le 21 mars 2022 à la suite d’une agression quelques jours auparavant par un codétenu. Malgré ses condamnations successives, Yvan Colonna a toujours clamé son innocence ; mais notre propos n’est pas sa responsabilité ou non dans le meurtre qu’on lui reproche. La question est de savoir ce que nous apprend son assassinat. Son agresseur, purgeant une peine de neuf ans de prison pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme », avait été arrêté en Afghanistan par les Américains qui, après l’avoir détenu sur une de leurs bases, l’avaient remis aux Français. La République, bonne fille, a – comme de bien entendu – rapatrié cet individu pour qu’il mène à terme un parcours pénitentiaire exemplaire, agrémenté d’incidents violents, de tentatives d’évasion, d’incendies volontaires, et autres amabilités du même genre. Yvan Colonna, quant à lui, faisait montre d’un comportement carcéral des plus paisibles ; même ceux qui claironnent sa culpabilité le confirment !

Comment un djihadiste dangereux a-t-il pu croiser la route d’un prisonnier sans histoire, et le tuer ? Yvan Colonna n’était-il pas censé être particulièrement surveillé ; donc sous contrôle constant ? Nul ne doute que l’administration pénitentiaire élaborera une mirobolante fable pour expliquer pourquoi et comment personne ne peut lui imputer un quelconque manquement ; exemplarité républicaine oblige, n’est-ce pas ! Beaucoup de Corses, voire de non-Corses, pensent que l’État est responsable de la mort d’Yvan Colonna ; au minimum par négligence. D’aucuns – les plus véhéments – avancent même la thèse d’une exécution politique commanditée en haut-lieu.

LE nationalisme corse sous les verrous

Il n’est point besoin de s’aventurer à de telles spéculations pour constater une flagrante distorsion de traitement : les prisonniers corses bénéficient peu de la mansuétude témoignée envers les adeptes tricolores de la guerre dite sainte. Les uns (les djihadistes) sont ramenés à grands frais sur un sol gaulois qu’ils exècrent souvent ; les autres (les Corses) restant assignés à croupir loin de chez eux. Yvan Colonna – comme du reste Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, les deux survivants dudit « commando Érignac » – aurait pu bénéficier d’un rapprochement et accomplir sa peine en Corse afin que sa famille – dont son fils – puisse le visiter plus aisément. Cette possibilité légale, le pouvoir politique l’a toujours refusée à Yvan Colonna ; et ce, en pleine connaissance de cause, en cédant ainsi – dit-on – aux exigences de ceux des préfets qui voyaient en ce rapprochement permis par la loi une démarche éhontée.

L’épilogue est connu : rapproché des siens, Yvan Colonna serait encore en vie. Dans la foulée de son décès et pour tenter d’apaiser l’indignation se manifestant au sein du peuple corse, Pierre Alessandri et Alain Ferrandi se sont vu octroyer ce rapprochement tant attendu et demandé à l’unanimité depuis si longtemps par tous les élus de l’Assemblée de Corse.

Les Corses – pas seulement les nationalistes – comprennent très mal le sort réservé aux leurs, surtout au regard de la pusillanimité, en actions comme en paroles, déployée envers d’autres. Les prisonniers et ex-prisonniers corses se considèrent comme des politiques et n’acceptent pas d’être répertoriés de manière pour eux infamantes, notamment sur le fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes (Fijait).

Arrêtons-nous sur un cas parmi d’autres, celui de Thierry C. auquel il est reproché de ne pas avoir fourni son adresse aux services de la justice afin de ne pas être enregistré dans ce fameux Fijait. Pour les proches de cet ex-clandestin, « les Corses ne peuvent accepter que ceux qui ont eu pour seul tort de défendre leur peuple et ses droits soient assimilés, par pure hypocrisie, au terrorisme ».Et la presse corse, relayant l’information, d’ajouter : « Le débat n’est pas nouveau. La justice, pour l’heure, continue de considérer qu’il n’y a pas de hiérarchie dans le terrorisme et que les mêmes règles s’appliquent aux militants (ou anciens militants) du FLNC et à ceux de Daesh.2 » Les admirateurs de Daesh auxquels les Corses refusent d’être assimilés sont légion dans les gracieuses prisons hexagonales ; plusieurs centaines d’entre eux sont en cours de relaxe.

Ces gens-là seraient-ils en réalité moins inquiétants qu’une poignée de Corses clamant l’amour de leur terre et de leur peuple ? La réponse est affirmative : oui ! Certes, ces brutes prosélytes, gavés de dialectique approximative et lâchés dans les rues, vont agresser, racketter, intimider, harceler, tabasser, violer possiblement, ratonner, tuer encore, massacrer de-ci de-là. Tout cela en pleine bonne conscience et pour leur gloriole à trois balles. Les hommes en armes du FLNC n’ont jamais commis de tels actes. La motivation et le projet des patriotes corses se situent aux antipodes. Et c’est bien pour cela que le pouvoir actuel les réprime plus que les autres pékins. Cette habituelle différence de traitement n’échappe à aucun observateur avisé comme en atteste ce constat formulé en avril 2020 par un combattant corse et non des moindres :« Des dizaines de Français radicalisés donc prêts à faire la guerre à la France sortent de prison… Et les nôtres restent… Ava basta incù a Francia.3 »

Le mariage des élites et des djihadistes

Oui, les islamistes élargis vont faire couler le sang ; mais lequel ? En fait et en pratique, celui des pauvres bougres vivant dans leur environnement, celui des « sans-dents » issus des couches les plus sinistrées de la société, celui des laissés pour compte des quartiers en déshérence, celui aussi de quelques malchanceux pouvant croiser leur route folle ; mais jamais, non jamais, celui des nantis ! C’est la raison pour laquelle les élites possédantes ne craignent pas les islamistes ; elles savent qu’elles ne seront pas atteintes. Il existe, au-delà, une parenté entre ces factions islamistes et les coteries libérales libertaires ; les premières étant les idiotes utiles des secondes ; les deux caressant des visées hégémoniques. Les unes œuvrent à une mondialisation accélérée quand les autres prétendent bâtir une alternative sanctifiée. Les deux blocs agissent en miroir ; chacun servant à l’autre de prétexte et de faire-valoir. Comme si n’existait, pour l’humanité, que ces deux visions-là d’elle-même. Dans les pays occidentaux repus et progressistes, cette supercherie marche à merveille et, pour l’heure, ce sont bien les tenants de l’imposture libérale libertaire qui tiennent le haut du pavé ; d’où leur rechignement – sinistres roitelets qu’ils sont – à neutraliser les bouffons enragés, si sanglants pour les faibles mais si inoffensifs pour eux ! Cette clémence n’est ni fortuite ni paradoxale, elle découle du fait que l’islamisme – en tant que cadre politique – ne remet en rien en cause la sacro-sainte loi du marché si chère aux progressistes mondialistes. L’islamisme ne constitue absolument pas, en l’état, un danger pour les intérêts de la classe dominante, ni une menace physique pour ses membres.

Les nationalistes corses – dès la naissance de leur mouvement – rejettent eux le pouvoir absolu de l’argent-roi, notamment quand ses tenants tentent d’accaparer leur terre natale. Ils contrecarrent en cela l’idéologie de cette néo-bourgeoisie postnationale mondialisée actuellement aux affaires en France, de cette hideuse coterie qui « n’a ni honneur ni patrie mais que des intérêts » ; pour reprendre le verdict sans appel du général de Gaule. Les nationalistes corses défendent une terre dont nombre d’entre eux n’aspirent même pas à ce qu’elle se sépare de la France ; certains ambitionnant, au contraire, que leur inflexible résistance serve d’inspiration partout où les maux ravageant la Corse sont largement présents. Cette universalité de la lutte corse se retrouve, clairement, dans maints écrits de combat, dont les miens4. Cette exemplarité du modèle d’insoumission corse constitue un crime de lèse-bourgeoisie, inexpiable aux yeux du pouvoir calamiteux aux manettes à Paris. Contestée, la bourgeoisie poudrée devient aussitôt sanguinaire et abjecte ; les Gilets Jaunes l’ont appris à force d’éborgnements ; les Corses l’expérimentent depuis plus de cinquante ans. Il est donc temps d’en finir.

1. Voir à ce propos : Yvan Colonna, Wikipédia (wikipedia.org).
2. Fijait : le procès Casolasco renvoyé en mars 2022 (Corse-Matin).
3. Voir la page Facebook de Sambucucciu d’Alandu en date du 9 avril 2020 : « Ava basta incù a Francia : Maintenant ça suffit avec la France ».
4. Ange-Mathieu Mezzadri. Manuel d’autodéfense contre les libéraux libertaires. Edition Maïa, Paris, 2018.

Lu dans Revue de civilisation

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Une soirée électorale en France : violences et heurts un peu partout

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Ces quinze derniers jours, l’extrême gauche menée par La France insoumise s’est essayée au en même temps : appeler à voter pour Emmanuel Macron au prétexte fallacieux (et décrété moralement obligatoire par le système) de barrer la route à Marine Le Pen. Et, en même temps, promettre à ses électeurs – plus de sept millions sept cent mille – des lendemains qui chantent, une majorité parlementaire rouge foncée, la prise de Matignon, etc.

Ce numéro d’équilibriste n’a pas convaincu 41 % de ses électeurs qui se sont réfugiés dans le vote blanc ou l’abstention, quand 42 % des mélenchonistes offraient leurs votes à Emmanuel Macron. Il y a fort à parier que ces deux franges – dont la première semble être la plus radicale, la plus anarchiste, la plus zadiste aussi – souhaitent se faire entendre aussi dans la rue.

Ainsi, dès l’annonce des résultats de l’élection, les Français ont eu droit à un petit tour de chauffe qui avait tout d’une tentative de chantage envers le pouvoir en place : ce sera (avec) eux ou le chaos. Comme une injonction faite à Emmanuel Macron de passer à la caisse, lui qui a été élu grâce à l’apport du trésor de guerre mélenchoniste.

À Lyon, entre 300 et 400 manifestants ont investi le quartier des Pentes, dans la soirée : une soirée rythmée par des chants anarchistes et antifascistes, ponctuée de tirs de mortiers d’artifice, d’incendies de poubelles et dégradations diverses face aux barrages policiers. Lyon Mag (24 avril) rapporte que la pluie – et les pompiers – ont éteint les incendies, alors « des casseurs se sont rattrapés en attaquant une banque Caisse d’Épargne ». Leurs slogans : « À bas Macron le Robin des bourges »« une balle pour Le Pen, une rafale pour Zemmour ». Forte poussée de fièvre démocratique.

« Ce qu’on n’aura pas par les urnes, on l’aura par la rue »

D’autres villes, dont la plupart de celles où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête au premier tour, ont connu le même genre de scènes : Paris, Toulouse, Nantes, Rennes, Montpellier. À Rennes, ville où l’activisme d’extrême gauche est important, les slogans reprenaient les vieilles antiennes anarchistes de gauche : « Macron nous fait la guerre et sa police aussi »« À bas l’État, les flics et les fachos », ou sonnaient comme autant de menaces : « Ce qu’on n’aura pas par les urnes, on l’aura par la rue. »

Les Ni-Ni, ni Macron ni Le Pen, ont trouvé également à s’exprimer à travers banderoles et slogans : « Ni Macron, ni Le Pen, révolution » ou « Assez, assez, de cette société, qui traque les sans-papiers et fout Zemmour à la télé » (à Toulouse), « Besoin de révolution »« Macron on t’aura, tu finiras pas le mandat » (à Nantes) mais aussi, bien sûr, à Paris, place de la République, lieu historique de toutes les contestations d’extrême gauche.

Au cœur de Paris, donc, peu après l’annonce de la victoire d’Emmanuel Macron, éclataient des heurts entre manifestants – souvent des antifas – et policiers : « Cette manifestation avait été annoncée par des mouvements antifascistes et des syndicats étudiants qui dénoncent la “non-représentativité du scrutin” notamment du fait de l’importante abstention », explique CNews.

Quel sens donner à ces manifestations ? « On veut manifester pour montrer que Le Pen, on n’en veut pas du tout mais Macron, on n’en veut pas non plus. Il faut qu’on s’organise pour trouver un contre-pouvoir », a expliqué Nora, étudiante de 21 ans (Le Figaro, 24 avril). Une explication brouillonne qui peine à cacher le désarroi suscité par la gigantesque entourloupe montée par Jean-Luc Mélenchon à leurs dépens. Après avoir été de toutes les manifestations et contestations du quinquennat précédent, après des meetings remplis, après avoir joué sur toute la sémantique et le lyrisme d’extrême gauche, l’Insoumis, donc, a appelé dans un retournement de veste spectaculaire à voter pour Emmanuel Macron. Tiens donc, La France insoumise serait partie intégrante – et idiot utile ? – du système ?

Pour soi-disant ensuite faire barrage au macronisme par une hypothétique opposition parlementaire, comme en témoigne ce tweet de François Ruffin : « Ce soir le parti de l’argent l’emporte face à la candidate de l’extrême droite. Nous avons deux mois pour faire barrage aux deux, rouvrir un chemin d’espérance, et que l’emporte le parti des gens. » Un peu faible. Il est à craindre que Jean-Luc Mélenchon, tel un vulgaire macroniste, ait rajouté un peu de sel sur les plaies béantes de notre pays.

Marie d’Armagnac, Boulevard Voltaire

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Législatives : que faire ?

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« Que faire ? » L’interrogation de Lénine prend tout son sens, à droite, au lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron. Avant de parler d’union des droites, il convient de dresser le tableau des forces en présence au-delà de la défaite du « bloc national populiste » face au « bloc mondialiste et élitaire ».

Marine Le Pen a échoué pour la troisième fois, quatre si l’on compte l’élection présidentielle de 2007 qui la vit travailler comme directrice de la dernière campagne de Jean-Marie Le Pen. Cette troisième élection la voit donc échouer au second tour avec un peu plus de 41 % des voix. Une nette progression, quand on compare avec son score de 2017. La machine à diaboliser a de toute évidence bien moins fonctionné qu’à l’échéance précédente. Emmanuel Macron le sait. Il a tacitement évité la confrontation et a réussi l’exploit d’apparaître aux yeux de beaucoup comme le véritable extrémiste de cette campagne, n’hésitant pas à montrer sa supériorité, perçue cette fois comme du mépris lors du débat d’entre-deux-tours. Aussi, Marine Le Pen a vu se rallier à sa candidature plusieurs millions d’électeurs supplémentaires par rapport à 2017. Elle arrive en tête au second tour dans 158 circonscriptions (et 28 départements, contre deux en 2017), d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur. « 13 millions et demi de voix, ce n’est pas rien », s’est félicité Louis Aliot, sur l’antenne de France Inter, ce lundi matin. En effet, mais cela ne suffit pas. Pour Jérôme Sainte-Marie, en tout cas, cela ne fait pas un pli : « Le bloc élitaire s’est constitué mais force est de constater que le bloc populaire n’y parvient pas. »

Au RN, en tout cas, on semble se satisfaire de la demi-défaite après avoir célébré la demi-victoire du premier tour. En effet, chez Marine Le Pen comme chez Jean-Luc Mélenchon, on se rêve en leader de l’opposition face à un Emmanuel Macron présenté comme affaibli. Une illusion, pour Sainte-Marie : « Macron n’a pas gagné, il a triomphé. Il a les mains libres et il peut faire ce qu’il veut pendant cinq ans. Non seulement il a renforcé sa base, il a réussi à se faire largement réélire et, face à lui, il a des oppositions qui sont multiples et irréconciliables. »

Reconquête-RN : l’impossible réunion ?

Si Éric Zemmour avait voulu crisper l’état-major de Marine Le Pen, il ne s’y serait pas pris autrement. Marine Le Pen avait à peine fini sa prise de parole que le président de Reconquête, crédité d’un peu plus de 7 % au premier tour, a lui aussi donné son avis sur le résultat : « Hélas, c’est la 8e fois que la défaite frappe le nom des Le Pen, je voyais cette défaite venir depuis tant d’années. » Au RN, on manque de s’étouffer : « Des propos insultants pour tous les patriotes qui se battent depuis des décennies. Indigne ! », cingle Philippe Olivier, l’un des principaux conseillers de Marine Le Pen et mégrétiste repenti. Enfilant donc le costume de Cassandre qu’il connaît bien, Zemmour a ensuite tendu la main et proposé une grande union nationale en « oubliant nos querelles et unir nos forces ». Compliqué à vendre après avoir désigné Marine Le Pen comme responsable de plusieurs années de défaite électorale. Zemmour a acté un tour d’équilibriste précaire, dimanche soir. Depuis, ses troupes s’activent autour de ce projet de coalition : « On va tout tenter dans les prochaines heures », prévient l’entourage d’Éric Zemmour. Pas certain que chez Marine Le Pen, on soit très pressé d’avoir des nouvelles du jeune parti de droite. Quoi qu’il en soit, en ce soir de second tour, Marine Le Pen n’a pas fait assez pour se permettre de refuser des alliances, mais suffisamment pour que tous, au RN, pensent qu’ils peuvent faire mieux. Entre le RN qui pense se passer de soutien et Reconquête qui confond main et doigt tendus, l’union du camp national est loin d’être faite.

Marc Eynaud, dans BV

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Victoire de Macron : les dix commandements des médias

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Ainsi la pièce est jouée. Comme prévu, le deuxième tour de l’élection présidentielle a vu s’affronter Marine Le Pen et Emmanuel Macron, permettant au Grand Liquidateur d’être réélu malgré l’immense rejet qu’il suscite par son arrogance et son mépris. Du début de la campagne jusqu’à sa clôture, les médias de propagande sont parvenus à garder la situation sous contrôle. Jean-Yves Le Gallou raconte l’histoire en 10 séquences.

1- Le duel Macron-Le Pen tu installeras

Dès le printemps 2021, le scénario de l’élection présidentielle de 2022 a été mis en place. Sur fond de gauche explosée et de LR divisé, les premiers sondages ont annoncé un duel Macron/Le Pen pour le second tour. Or les sondages ne sont pas des simples photographies, ce sont aussi des prophéties auto réalisatrices : si deux postulants sortent en tête on en parle, et en parlant on les conforte dans leur position dominante, et ainsi de suite. C’est le cercle vertueux de la notoriété. Et au cas particulier le schéma idéal pour la réélection de Macron… .

2- Les limites du politiquement correct tu imposeras

En principe les débats sont libres en France. En réalité il est seulement permis de débattre tranquillement à l’intérieur du cercle des convenances politiquement correctes. Si vous êtes pour la « transition énergétique », le progressisme sociétal, l’ouverture des frontières et le « vivre ensemble », tout ira bien pour vous : vous obtiendrez facilement la parole et vous serez interrogés courtoisement. Mais attention ! Toute tentation transgressive vous voudra invisibilisation ou diabolisation. Toute prise de parole dissidente ne pourra se faire que sur un fond d’hostilité dans le but de vous faire passer pour agressif. Avec le risque permanent d’être accusé de « dérapage ». Comme l’exprime François Bousquet : « Le vrai pouvoir, c’est la production de la parole autorisée. Il n’y en a pas d’autre. Cela s’appelle la fenêtre d’Overton. »

https://www.polemia.com/droite-gauche-extreme-centre-et-presidentielle-entretien-avec-jean-yves-le-gallou/

3- Du Covid tu parleras un peu, beaucoup, passionnément…

2000 morts (le nombre de décès journaliers en hiver), c’est de la statistique ! Mais cent morts dû au ou avec le Covid, cela émeut à coup de déclarations ministérielles, de Une du JT de 20 heures et de bandeau défilant sur les chaines en continu. Une vraie technique d’ahurissement monopolisant les conversations, soudant derrière le « chef de guerre » et marginalisant tout vrai discours politique. Avec la complicité des médias l’exécutif a calé les mesures sanitaires sur ses intérêts électoraux, en sidérant et en enfermant d’abord, en libérant ensuite à deux mois de l’échéance électorale.

4- Zemmour tu diaboliseras

A l’automne, Eric Zemmour est entré dans ce dispositif comme un chien dans un jeu de quilles. Avec la ferme volonté d’inviter dans la campagne les thèmes de la survie de la France et des mesures à prendre face au Grand Remplacement et au Grand Déclassement. Après une entrée en fanfare et en seulement quelques semaines les médias sont passés du léchage au lâchage puis au lynchage. A chaque fois qu’il approchait les 15% dans les sondages, Zemmour était victime d’un intense bombardement médiatique : en octobre/ novembre pour sa prétendue misogynie et son pétainisme supposé, en janvier pour une cabale autour du handicap, fin février pour un procès en poutinophilie et en inhumanité.

https://www.polemia.com/la-campagne-zemmour-vue-de-linterieur-par-jean-yves-le-gallou/

5- Marine Le Pen tu ménageras (provisoirement…)

La présence de Zemmour a servi à Marine Le Pen de paratonnerre : puisqu’il y avait plus méchant qu’elle on pouvait expliquer qu’elle avait changé, de style, d’idées, de comportement (y compris en « Une » de VSD) et lui permettre de faire campagne tranquillement pendant que les milices violentes d’extrême gauche s’acharnaient sur Zemmour, sous l’œil attentif de la caste journalistique.

6- Le thème du pouvoir d’achat tu imposeras

Très vite, il est apparu nécessaire d’évacuer les thèmes civilisationnels et identitaires de même que celui du Grand Déclassement (industriel, éducatif, stratégique) : trop dangereux, pire trop politique. Et c’est ainsi qu’avec l’aide des sondeurs, le thème du pouvoir d’achat a été imposé dans la campagne. Facile pour le pouvoir d’achat de sortir en tête des préoccupations des Français : ce n’est pas clivant (cela ne mange pas de pain, si l’on peut dire…) et cela concerne tout le monde, depuis le gilet jaune qui doit renoncer à un plein d’essence jusqu’au communicant qui doit se priver de sa deuxième Rolex. C’est ainsi qu’à partir de janvier tous les débats électoraux tournent autour de cette question : les trois M – Macron, Mélenchon et Marine – sortant le chéquier plus vite que leur ombre. Sans que jamais un journaliste ( ?) ne s’avise de poser la question suivante : « comment financez-vous cela ? » Alors que quiconque s’aventure à parler de protectionnisme, de contrôle de l’immigration ou de vraies mesures sécuritaires se heurte à une rafale d’objections.

https://www.polemia.com/projet-presidentiel-macron-immigration-enfumage-continue/

7- Macron tu ne questionneras pas

Après 5 ans de pouvoir les Français étaient en droit d’attendre un débat sur le bilan d’Emmanuel Macron. Mais le candidat sortant a choisi une stratégie d’évitement en utilisant le Covid jusqu’à mi-février puis la guerre russo-ukrainienne lorsqu’elle survint. Les médias se sont prêtés à ce sujet en étant monothématiques, sinon obsessionnels. Et en se gardant d’aborder les sujets qui fâchent : la dette, le déficit commercial astronomique, les scandales (Mac Kinsey, Alstom, etc.), l’insécurité, l’immigration hors de contrôle. Et le moins qu’on puisse dire c’est que lors des rares fois où Macron fut face à des journalistes ceux-ci se gardèrent bien d’être incisifs.

8- Macron tu protègeras

Les médias sont même allés plus loin. Ils ont considéré toute attaque un peu vive de Macron comme un « dérapage ». A l’issue de son meeting de Villepinte (novembre), Éric Zemmour fut accusé « d’attaques d’une rare violence » ‪pour avoir qualifié, Macron de « mannequin de plastique », de « masque sans visage », d’ »automate dans un labyrinthe sans fin » et d’ »adolescent qui se cherche » ». Et le succès de son rassemblement au Trocadéro (mars) fut médiatiquement occulté par quelques cris de « Macron assassin » lancés par des militants (légitimement) indignés par sa politique sécuritaire.

9- La guerre d’Ukraine tu exploiteras

Le 24 février, la Russie envahit l’Ukraine et l’épidémie de Covid disparaît des écrans. La guerre russo-ukrainienne porte le « chef de guerre » Macron au pinacle et place la campagne entre parenthèses. On n’en parle plus et quand un candidat est invité dans un média c’est pour être interrogé sur l’Ukraine sachant qu’une seule position est permise: la reprise du point de vue de l’OTAN et des éléments de langage du gouvernement ukrainien. A ce petit jeu le maintien d’un peu de dignité gaulliste coûtera cher à Éric Zemmour qui décrochera dans les sondages avant d’être frappé par le « vote utile ». Bien sûr, la guerre est un grand malheur mais pas pour ses grands profiteurs, y compris électoraux.

https://www.polemia.com/poutine-meilleur-agent-electoral-de-macron/

10- Marine Le Pen tu rediaboliseras

Si l’on pouvait encore nourrir un doute sur l’existence d’une véritable stratégie de campagne de la part des médias, ce qui s’est passé pour le second tour le dissiperait. Avant le 10 avril Marine Le Pen est une «  candidate qui a changé », « sensible aux préoccupations des Français et à la question de leur pouvoir d’achat », «  qui mène une belle campagne » et pour laquelle somme toute on peut voter. Tout change au soir du 10 avril. La diabolisation revient : au petit trot d’abord, au galop ensuite. La seule nouveauté c’est que l’élément diabolisateur n’est pas Pétain mais Poutine, le «  nouvel Hitler », il est vrai. Oubliés avant le premier tour le prêt russe accordé au Rassemblement national et la poignée de main de la candidate avec le président russe sont à la une. Dès lors rien n’est épargné à la «  candidate d’extrême droite » dont les propositions sont désormais disséquées. Lors du débat du 20 avril des armées de «  fact checkers » traquent la moindre imprécision de Marine Le Pen tandis que les gros bobards (sur les travailleurs frontaliers par exemple) et les gros nanards du président sortant passent chrême. Les médias sont univoques. Au fait comment appelle-t-on un pays où lors d’une élection TOUS les journaux donnent la même consigne de vote?

Conclusion : post démocratie et société de propagande

Bien sûr cette description sombre de la pensée unique médiatique n’exclut pas de petits coins de ciel bleu : des journalistes s’efforçant à un minimum d’objectivité et des débats parfois ouverts sur certaines chaînes d’info en continu. Mais pour une élection présidentielle à forte participation électorale l’essentiel se joue ailleurs : sur les grands médias, les médias de grand chemin, TF1, France2, France3, M6, dont l’ensemble des JT touchent 16 millions de spectateurs. Des spectateurs-électeurs par ailleurs conditionnés par des publicités, des feuilletons et des séries d’inspiration progressiste, sinon wokiste…

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Nous vivons en post-démocratie, dans une société de propagande où l’appareil de contrôle sur les esprits n’a jamais été aussi puissant. On peut douter dans ces conditions de la possibilité d’un quelconque réel changement par les urnes tant il y a une maîtrise du calendrier et des sujets de l’élection, par les grands médias et les organes de communication. Comme l’a exprimé, le 2 avril 2022, l’hespérialiste David Engels au IXe colloque de l’Institut Iliade : « Ne nous trompons pas : ce n’est pas par le biais de processus démocratiques conventionnels que nous obtiendrons la victoire […] parce que l’ensemble du système politique actuel, malgré le pluralisme formel, est si unilatéralement dominé par le libéral-gauchisme qu’il rend une victoire électorale globale de la “droite” impossible dans les faits et ne peut donc être qualifié de démocratique que dans une mesure limitée. Qu’il s’agisse de l’orientation gauchiste des médias, de l’école, de l’université, du monde professionnel, des institutions de l’État ou des fonctions politiques : partout, la synchronisation idéologique est telle que seules des infimes nuances de gauchisme semblent être tolérées, tandis que tout mouvement patriotique culturel est soit étouffé, soit désintégré de l’intérieur, soit discrédité ou éradiqué. »

Jean-Yves Le Gallou

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70% des électeurs de Marine Le Pen et 93% des électeurs d’Éric Zemmour souhaitent que le RN et Reconquête forment une alliance pour les législatives

Articles  : Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 – Jan. 2022 Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

Dans tous les camps, la tendance est au rassemblement et au gommage des divisions de la campagne présidentielle. 

  • L’écrasante majorité des sympathisants de gauche (93%), quel que soit le parti dont ils se sentent proches, en appelle ainsi à ce que les principales formations “forment une alliance et présentent des candidats communs dans les circonscriptions”. 
  • La majorité des Français (57%) est également de cet avis. 
  • Même chose à l’extrême-droite, avec les trois quarts des proches du Rassemblement National et 94% des sympathisants Reconquête qui souhaitent des candidats communs. 
  • Le souhait d’alliance est aussi majoritaire à droite, mais pas forcément du même côté : 37% des sympathisants Républicains souhaiteraient un rapprochement avec la majorité présidentielle (70% des sympathisants LREM le souhaitent aussi), 23% préféreraient un rapprochement avec le Rassemblement National et Reconquête (80% des proches de Reconquête et 55% des sympathisants RN sont d’accord), pour 40% “ni l’un ni l’autre”.

Ipsos

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