La France n’a pas besoin d’un chef de guerre, il lui faut d’urgence un chef d’État…ça fait un moment qu’on n’en a pas vu un à l’Elysée.

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Récemment filmé dans son bureau de l’Élysée revêtu d’un sweat-shirt noir porteur du logo CPA 10 (commando parachutiste de l’air n° 10), Emmanuel Macron a visiblement choisi une posture guerrière pour affronter ses adversaires à l’occasion de la prochaine et imminente élection présidentielle. Ce choix n’est, d’ailleurs, pas véritablement une surprise, puisqu’il s’inscrit dans la droite ligne du positionnement qui est le sien depuis le début de la crise sanitaire. Rappelons-nous, en effet, le « Nous sommes en guerre » face au coronavirus et l’appel à « la mobilisation générale » lancé le 16 mars 2020 lors d’une intervention télévisée consacrée à ce sujet.

À la lumière des événements qui sévissent en Europe actuellement, on mesure aujourd’hui combien ces propos furent inappropriés, voire déplacés. Pourtant, le candidat Macron semble vouloir enfoncer le clou et joue désormais au chef de guerre, se rendant bien compte que cet axe de communication est le seul susceptible de lui permettre d’accéder à un second mandat.

Ce rôle de « chef de guerre » autoproclamé, qui ne repose sur rien de concret et de tangible et qui n’est, en réalité, rien d’autre qu’une pitoyable mascarade, est tout simplement fait pour lui éviter d’avoir à rendre des comptes sur son mandat passé. Un mandat où se sont succédé les échecs, les renoncements et les trahisons, le tout avec un profond mépris envers l’ensemble des Français, et notamment les plus modestes.

Échec économique, avec une dette publique qui avoisine les 3.000 milliards d’euros et qui pèsera pour longtemps sur les Français hypothéquant toute possibilité de reprise durable et efficace. Échec sur le plan de l’emploi, avec un taux de chômage en réalité plus proche des 13 % (sources et méthode de comptage du BIT) que des 8,1 % fièrement annoncés par la Macronie et Pôle emploi. Échec face la pauvreté, avec 7,1 % de travailleurs pauvres (chiffre de l’OCDE), alors que l’Allemagne n’en compte « que » 3,7 %. Échec face à l’insécurité, avec une augmentation sans précédent des infractions dites « violentes » et un taux d’« homicidité » qui explose (cf. chiffres du ministère de l’Intérieur). Échec, enfin, dans la gestion de l’immigration, avec des taux dérisoires de reconduites à la frontière d’étrangers en situation irrégulière. Bref, la France ne cesse de décrocher, l’ère Macron ayant été catastrophique puisque contribuant largement à renvoyer notre pays à la 23e place mondiale en matière de richesse totale alors qu’il était à la 11e place en 1980 (chiffes de la Banque mondiale).

On comprend, dès lors, qu’Emmanuel Macron n’ait ni l’envie ni même le courage de débattre avec ses contradicteurs à l’occasion de cette campagne électorale. On comprend, également, qu’il lui est plus facile de jouer les matamores reclus au fond de son palais élyséen que d’affronter une réalité combien dérangeante.

Cependant, ne nous y trompons pas. À l’aise dans les rôles de composition et les petites phrases assassines pour le peuple qu’il aurait « appris à aimer », Macron n’a rien d’un Bonaparte, d’un Clemenceau ou d’un de Gaulle. Sa mission est, en vérité, tout autre. Il s’agit, pour lui, de parachever, s’il parvient à nouveau au pouvoir suprême, la tâche qu’il s’est fixé d’amarrer définitivement la France aux États-Unis et de poursuivre la construction chaotique d’une Union européenne qui, en se faisant pourvoyeuse d’armes à l’occasion du conflit ukrainien, aura procédé à tous les renoncements et détruit jusqu’à l’esprit même de ce qui devait la fonder.

Ni personnage providentiel, ni chef de guerre, ni même chef d’État digne de ce nom, Macron a tout simplement, par son absence de vision, d’ambition et d’envergure, conduit la France dans une impasse. Reconduit en avril prochain, soyons certains qu’il parachèvera le travail de destruction massive de notre pays. Et gageons qu’il aura tôt fait, n’ayant pas à briguer un autre mandat, d’oublier le peu d’engagements qu’il aura pris au cours de ces derniers mois.

Olivier Damien dans Boulevard Voltaire

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