Le film du week-end : I Feel Good avec Jean Dujardin

Spread the love

Articles : Oct. 2021Sept 2021Aout 2021 – Juil.2021 – Juin 2021Mai 2021

Un loser obsédé par la gagne (Jean Dujardin) cherche fortune dans la communauté Emmaüs gérée par sa sœur (Yolande Moreau)… Une fable comme toujours sociale, rigolarde, absurde et poétique du tandem Kervern et Delépine. Près de Pau, Monique dirige une communauté Emmaüs où débarque son frère Jacques, qu’elle n’a pas vu depuis des années. Ce loser quadragénaire, qui n’a jamais travaillé de sa vie, n’a qu’une idée en tête : devenir riche. Pour être hébergé, il promet de participer avec les autres “compagnons” aux activités de récup finançant les besoins de la communauté. En lieu de quoi, il crée son autoentreprise, baptisée I Feel Good, qui se propose de “rendre beaux les petites gens” en les expédiant dans une clinique bulgare ultra low cost de chirurgie esthétique. Un groupe de pionniers, dont Monique, se laisse convaincre de faire le voyage…  Folie corrosive   Confrontant une fois encore, pour leur huitième long métrage, deux visions opposées du monde, entre le rêve ultralibéral de Jacques et celui de l’abbé Pierre, Benoît Delépine et Gustave Kervern ont trouvé dans une véritable communauté Emmaüs l’écrin parfait de leurs facéties ciblées. Face à la faconde délirante de Jean Dujardin, qui arpente les lieux dans ses oripeaux successifs de winner de recyclage (un peignoir blanc, une fourrure mitée, un costume-cravate passé de mode…), Yolande Moreau, bonne âme à la santé mentale fragile sous ses dreadlocks blond platine, peut-elle faire le poids ? Avec ses protégés mis au rebut par le système, incarnés en partie par d’authentiques compagnons d’Emmaüs, elle se laisse envoûter, plus par amour pour son fêlé de frère que par adhésion à son absurde projet. Dès lors, tout est possible, et les duettistes de Louise-Michel achèvent de faire dérailler l’entreprise vers la folie douce, mais corrosive, qu’ils entretiennent film après film dans les ruines du grand soir. Entre poésie et humour noir, une fable à la morale feel good aussi simple qu’universelle : revenons à l’humain, si bizarre soit-il. Film de Gustave Kervern et Benoît Delépine (France, 2017, 1h44mn) Disponible jusqu’au 05/11/2021

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *