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Z : Pour sauver la France il faut rassembler les 70 % de citoyens qui partagent mes idées
Invité par Rafik Smati, l’entrepreneur qui a fondé le parti politique “Objectif France”, Éric Zemmour nous livre avec sa logique imparable une magistrale analyse de la situation de la France, appelée à disparaître corps et biens dans un multiculturalisme suicidaire, si aucun virage à 180° n’est opéré en urgence.
Pour lui, aucune politique n’a la moindre chance d’aboutir si on ne stoppe pas au préalable le tsunami migratoire de populations musulmanes qui ne veulent plus s’intégrer.
Qu’est-ce que la France ?
Z : La France, c’est des paysages, une histoire, une culture, des mœurs, une civilisation… c’est le pays de la littérature. Des grands écrivains, nous en avons plus que tout autre pays.
La France, c’est le génie et le talent de nos architectes. C’est le culte de la beauté, des monuments et des femmes. Des élites françaises, depuis 40 ans, ont décidé de détruire la France, de brader ce que j’aime le plus.
La France a connu des guerres, des révolutions, mais c’est la première fois qu’elle cherche à s’autodétruire. C’est inouï. C’est là toute la raison du désespoir français.
RS : La France est un archipel sur lequel le soleil ne se couche jamais. Ce qui fait la France, c’est son génie d’entreprendre. Elle est en constante évolution. Quelle France voulons-nous en 2050 ?
Z : La France est en danger de mort pour des raisons démographiques. En 2050, elle sera à moitié islamisée et en 2100 nous aurons une France islamique. Il y a des zones qui ne sont plus françaises. Le Grand Remplacement n’est pas un mythe mais une réalité. 55 % des enfants de Seine-Saint-Denis ont des prénoms français. Et le phénomène gagne toutes les régions françaises, jusque-là épargnées. Les immigrés ne s’assimilent plus et vivent comme au pays. C’est un ordre arabo-islamique qui s’installe. La créolisation dont parle Mélenchon, c’est un joli mot qui signifie tout simplement l’islamisation de la France.
Parmi tous les défis à relever, il y a une hiérarchie à respecter : la survie du peuple français est la priorité. Tous les peuples d’Europe de l’Est passés sous domination soviétique ont su garder leur identité face au communisme. La France fait tout le contraire, elle brade son identité et nos élites détruisent l’unité du peuple. On saborde notre civilisation.
Si Macron est réélu, nous ne vivrons plus dans la civilisation française. Si nous sombrons dans la civilisation arabo-musulmane, tous les débats sur l’économie et autres sujets seront stériles.
RS : Les civilisations disparaissent, comme Rome face aux barbares. Il nous faut un projet de conquête et renouer avec la grandeur pour embarquer toute la jeunesse et lutter contre l’islamisation du pays.
Z : L’empire romain est tombé à cause des barbares qui fuyaient les hordes d’Attila et qui ont pris Rome. Si nous persistons à recevoir 450 000 immigrés par an, plus les clandestins, ça va tout emporter. Quel que soit le projet politique, l’immigration de masse peut nous détruire. Nous avons occupé l’Algérie pendant 132 ans et on nous accable. Les Arabes y sont depuis plus de 1 000 ans et personne n’y trouve à redire.
Il faut d’abord se protéger avant d’avoir un projet.
RS : Si on veut intégrer dans un même projet collectif, il faut éduquer. Tout immigré doit adopter nos 2 000 ans d’histoire, de Vercingétorix à Emmanuel Macron. Un projet fédérateur pour aller de l’avant et ne pas se laisser submerger par la concurrence. Avec 80 milliards de déficit commercial et un carcan réglementaire, il faut libérer l’économie.
Z : Je suis passionné d’économie, mais il y a au-dessus de tout la pérennité du peuple. Il faut que la France reste la France. Elle va être ensevelie sous une autre civilisation, c’est cela le problème essentiel.
Pour rétablir l’ordre, il faut savoir que nous ne sommes pas seulement face à une délinquance classique mais face à un jihad. C’est une guerre de civilisation. Le dealer n’est pas qu’un délinquant mais aussi un jihadiste qui entend imposer sa culture. C’est un enjeu de civilisation. L’économie seule ne réglera jamais le problème d’identité. Pour ce qui est de libérer l’économie, la fiscalité etc. je suis d’accord.
RS : Le problème de la nation, c’est l’État. L’État glouton, pléthorique, inerte. Peut-on parler du modèle social français avec 10 millions de pauvres ?
Z : Nous sommes en déclin économique et social. La crise a ouvert les yeux. Nous avons manqué de tout, masques, respirateurs etc. Notre protection sociale est obèse et inefficace. 750 milliards de social partagés avec toute la planète. Désindustrialisation, délocalisations, effondrement scolaire, ruinent le pays. Nous avions le meilleur enseignement au monde, on l’a détruit. On détruit l’amour de la France, la culture, l’histoire. Les Asiatiques ont fait le contraire en mettant tout sur les bases essentielles du savoir, grâce à nos anciennes méthodes qui jadis faisaient merveille chez nous.
Avec Parcoursup, on chasse les bons élèves des bons lycées pour les remplacer par des élèves de banlieue. La culture woke fait des ravages. Cette année à Sciences Po, il n’y a eu aucun élève venu de lycées parisiens prestigieux comme Henri IV ou Louis-le-Grand. Un scandale. C’est une prime à la médiocrité. Il faut revenir à une école d’excellence.
RS : Pour intégrer les jeunes qui ne se sentent pas français, il faut revenir à l’apprentissage et revaloriser les métiers manuels indispensables. C’est difficile pour un jeune immigré de faire son chemin. L’ambition d’un jeune de banlieue ce n’est pas de devenir dealer ou de finir chômeur mais de travailler.
Z : Il faut restaurer l’école élitiste en parallèle avec l’apprentissage. Il faut refaire des Français pour refaire la France.
Trouver un job, c’est l’intégration. Mais devenir Français, c’est l’assimilation.
Si 75 % de nos jeunes musulmans souhaitent la charia, c’est qu’ils ne sont pas français. Il faut rétablir des lois dures pour assimiler. Il faut protéger les femmes musulmanes qui veulent vivre à la française et sont menacées.
Il faut stopper tous les flux migratoires, le regroupent familial et le flot des étudiants. Il faut expulser les 25 % de détenus étrangers dans nos prisons.
Je comprends qu’un immigré refuse d’abandonner sa culture. Mais dans ce cas il doit repartir.
De 1870 à 1940, trois millions d’Italiens sont venus en France. Seulement 1 million est resté, parfaitement intégré. Les autres ont préféré retrouver leur pays.
Pourtant, nous sommes très proches des Italiens. “Un Italien, c’est un Français de bonne humeur”.
Ceux qui ne veulent pas devenir français doivent repartir. Nous ne voulons pas être colonisés.
Le prénom arabe ou africain a une signification. Cela veut dire : “Je ne veux pas m’assimiler”. Il y a bien entendu des exceptions, mais le prénom français doit devenir la norme. C’était le cas avec les Européens et même les Asiatiques.
RS : C’est un discours diviseur alors qu’il faut rassembler.
Z : Rassembler oui, mais pas à n’importe quel prix. Il faut poser la question : Qui veut être français ? Je respecte le droit de ne pas vouloir devenir français, mais dans ce cas, il faut partir. Je veux assimiler, pas rassembler. Les civilisations se sont toujours affrontées. Il faut choisir sa civilisation.
RS : Pour ce qui est de rétablir l’ordre dans le pays, sans faiblesse, nous sommes d’accord.
Z : Pourquoi les Italiens et bien d’autres immigrés ont donné des prénoms français à leur enfants et pas les Arabes ? Un prénom arabe dessert à l’embauche. Les tests l’ont prouvé. Un nom arabe et un prénom arabe sur un CV, c’est l’échec. Un nom arabe et un prénom français, cela donne les mêmes chances que pour un Gaulois. Prendre un prénom français, c’est un hommage à la culture française. Les Asiatiques le font.
La vérité est que les musulmans ne veulent pas trahir l’islam avec des prénoms chrétiens.
Que faire si Rafik Smati ou Éric Zemmour accédait au pouvoir ?
RS : Il faut dégraisser l’État qui accapare 62 % de la richesse nationale. On peut économiser 130 milliards sur 5 ans, pour commencer à rembourser la dette, baisser les impôts, renforcer la défense. Il faut une nation forte et une justice ferme.
Z : La priorité, c’est la défense de notre identité. Stop à l’immigration. Je lancerais un référendum populaire sur le sujet. Fin du regroupement familial, du droit du sol et préférence nationale pour le social.
Il faut arracher le pouvoir aux juges qui font la politique de la France. Conseil d’État, Conseil constitutionnel, CEDH imposent leur loi. Il faut réformer la Constitution pour que les juges ne dirigent plus le pays.
Redresser l’école, réindustrialiser la France, alléger la fiscalité, porter le budget défense à 3 %, oui !
Mais le combat prioritaire est de sauver la France. Ce n’est qu’ensuite qu’on pourra redynamiser l’économie.
RS : Il faut d’urgence relancer le nucléaire, notre filière d’excellence.
Z : Il faut stopper les éoliennes. Nos élites détruisent le nucléaire, un modèle remarquable qu’on nous a envié depuis Giscard.
Questionnés sur l’optimisme ou le pessimisme qui les gagne, les débatteurs répondent :
Z : C’est une question que je ne me pose pas. J’estime que les optimistes béats sont des criminels. Il nous conduisent à la mort de la France.
Les Français doivent prendre conscience qu’ils sont en danger de mort et qu’une guerre de civilisation se mène sur notre sol.
Je deviens optimiste quand je constate que 70 % des Français partagent mes idées. J’ai très longtemps été ultra-minoritaire.
Il faut rassembler politiquement ces 70 % qui entendent défendre leurs racines chrétiennes. Les droites sont éclatées.
En fait, la politique que je défends, c’est celle du RPR de 1990 que la droite n’a jamais appliquée.
Bourgeois LR + classes populaires RN doivent se rassembler. Sinon, nous subirons la dictature de la gauche.
70 % des Français ne veulent pas être remplacés. Ils doivent se battre pour ça. C’est mon souhait.
RS : Le régalien est la base de toute politique. Pour embarquer un peuple, il faut une vision positive de l’avenir. Nous avons tout pour réussir, les meilleurs ingénieurs, qui malheureusement s’expatrient de plus en plus.
Conclusion
Bien que nos deux débatteurs se connaissent parfaitement et s’apprécient mutuellement, ce sont deux visions très différentes qui s’affrontent.
D’un côté l’entrepreneur, qui pense que la croissance et l’innovation sont la clé du problème et serviront de locomotive pour tirer vers le haut et intégrer une immigration de masse. C’est ce que croit Macron, à tort.
De l’autre notre patriote toujours aussi logique et cartésien, qui pense à juste titre que rien ne sera possible sans régler en priorité la fracture identitaire béante qui nous entraîne par le fond.
Éric Zemmour tire la sonnette d’alarme depuis des décennies mais tout empire, tant les élites refusent de regarder la menace.
C’est donc au peuple français de prendre son destin en main et de chasser du pouvoir tous ceux qui ont détruit le pays en lui faisant miroiter les délices de la mondialisation et du multiculturalisme.
Parmi les candidats potentiels, Éric Zemmour est incontestablement celui qui a le mieux perçu le risque bien réel de disparition de la France. Mais seul, il ne peut rien.
En 2022, c’est donc le peuple qui va sceller définitivement le sort de la France et celui de ses enfants.
Il serait temps que les élites, les médias et les électeurs prennent la mesure de la menace mortelle qui guette le pays, au lieu de se laisser bercer par les sirènes de la mondialisation heureuse qui nous conduit vers l’abîme.
Jacques Guillemain, dans Riposye Laïque