La une TV, émission spéciale ce mardi 14 septembre de 20h00 à 00h00

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Emission spéciale du 14 septembre : Débat avec Natachat, Sylvie Heyvaerts et Hans Lejarec.

http://rutube.fr/la-une-tv/

La chanson du jour, Tommy – Les Who

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Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas une chanson mais l’album complet qui vous est proposé aujourd’hui. L’opéra Rock “Tommy” des who s’écoute en entier ou ne s’écoute pas. C’est comme ça !

Cet album est incontournable. Il illustre parfaitement l’énergie et la liberté des années 60. Un batteur hors pair, de la guitare électrique à tous les étages. La basse est tout bonnement magique sur cet album…quand aux autres guitares c’est du même tonneau. Et les voix ! Quelle merveille.

Suivez-moi je vous emmène en 1969…..levé de rideau sur l’opéra Rock Tommy des Who… Vous en sortirez transformés !

L’histoire de France, conférence de François Asselineau (chapitre 1)

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Rappelant de nombreux événements méconnus ou surprenants, proposant des clés de compréhension inédites et replaçant 2 000 ans de notre histoire nationale dans une mise en perspective inhabituelle mais lumineuse, cette stupéfiante conférence de François Asselineau explique pourquoi, contrairement à ce que tout le monde ressasse, la construction européenne n’est pas l’avenir de la France. Et pourquoi il ne faut jamais désespérer des capacités extraordinaires du peuple français à se ressaisir pour libérer la France.

La conquête de la Gaule par les Romains(1re partie)

La conquête de la Gaule par les Romains fut d’abord une guerre contre l’âme des Gaulois. Jules César a corrompu les jeunes chefs de tribus. Ces Gaulois ont collaboré avec les Romains. Jusqu’à ce qu’un jeune chef parvienne à rassembler le peuple — « les gens mourant de faim et les misérables », écrit Jules César. Tous refusent la sujétion des Romains et forment un parti national avant la lettre.

La conquête de la Gaule par les Romains (2e partie)

Vercingétorix (ce qui veut dire généralissime) bat les Romains à Gergovie, redonnant dignité et liberté aux Gaulois. Lorsqu’il se fait prendre, il se rend. En échange, la garnison d’Alésia est épargnée, mais réduite en esclavage. Six ans après sa capture, Vercingétorix est tué lors du triomphe de César. Total des morts de la guerre des Gaules : environ un million et autant d’hommes libres réduits en esclavage par l’Empire romain.

A suivre : La France face à l’Empire universel

Merci à Jacqueline pour Le Média en 4-4-2

Baie de Saint-Brieuc : pour ou contre le parc éolien marin ?

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Baie de Saint-Brieuc : pour ou contre le parc éolien marin ? Dans le cadre de l’émission Interdit d’Interdire, Frédéric Taddeï reçoit Alain Coudray et Michel Canévet pour en débattre

Alain Coudray est président du comité départemental des pêches. Michel Canévet est sénateur du Finistère.

 BREIZH-INFO.

Le retour du Pass sanitaire, avec Franjo

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Un peu d’humour dans ce monde de timbrés ! Le retour du Pass sanitaire, signé Franjo. Parfaitement bien vu.

Aux origines du Covid-19 : fuites, mensonges et gros sous ?

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Depuis que court cette pandémie de Covid-19, le monde scientifique n’a cessé de se déconsidérer, mettant au ban tous ceux ou presque qui osent remettre en doute la doxa officielle. Cloués au pilori par les médias, parfois poursuivis par la justice ou le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) pour mieux verrouiller la parole officielle, médecins et chercheurs sont priés d’ânonner les vérités du jour, faute de quoi ils risquent d’être démis de leurs fonctions. Sur la liste, les professeurs Raoult et Péronne, pour ne citer que ceux-là, sans parler du professeur Montagnier…

Crime de lèse-majesté ! Le virus venait du pangolin, peut-être de la chauve-souris, à moins que ce ne soit de la civette… De n’importe quoi, mais pas d’une erreur humaine ! Encore moins la manipulation hasardeuse des apprentis sorciers dont on savait pourtant qu’ils travaillaient activement sur « les gains de fonctions ». À savoir la manière de modifier un virus d’origine animale pour tester sa capacité à « franchir la barrière de l’espèce ». Or, comme on l’apprend dans le passionnant article du Point en 2015, Shi Zhengli – la grande prêtresse du laboratoire de Wuhan – « avait publié un article avec le grand maître américain du gain de fonction, Ralph Baric, montrant comment ils avaient inséré une protéine spike dans un virus de la famille des SARS-CoV, un ajout lui permettant d’infecter des cellules humaines ». Nouvelle que le Pr Simon Wain-Hobson, de l’Institut Pasteur, avait accueillie par ces mots : « Si le virus s’échappait, personne ne pourrait prévoir sa trajectoire. »

Mais cinq ans plus tard, silence. Le Pr Wain-Hobson n’avait plus rien à dire. Pourtant, rappelle Le Point« dès le mois de janvier 2020, quand le génome du SARS-CoV-2 a été publié, des chercheurs ont certes noté une propriété singulière : sa protéine spike possède un site de clivage de furine, précisément ce qui lui donne sa grande capacité à infecter les cellules humaines. Or, cet élément décisif n’existe chez aucun autre Sarbecovirus, la branche de coronavirus comprenant le virus du SRAS et le SARS-CoV-2. »

La rumeur commençant donc à se répandre que ce virus était sans doute sorti d’un laboratoire, 27 éminents scientifiques ont publié, dans The Lancet, le 7 mars 2020, une lettre dans laquelle ils « condamnaient fermement les théories du complot » entourant le Covid-19. Une initiative qui a mis un coup d’arrêt au débat scientifique sur la question de savoir si le coronavirus avait été manipulé ou s’était échappé d’un laboratoire de Wuhan.

L’affaire rebondit, aujourd’hui, dans un article du journal britannique The Telegraph, lequel relève que « 26 des 27 scientifiques répertoriés dans la lettre avaient des liens avec le laboratoire chinois, par l’intermédiaire de chercheurs et de bailleurs de fonds étroitement liés à Wuhan ». À commencer par celui à qui revenait cette initiative : le zoologiste britannique Peter Daszak, président de l’Alliance EcoHealth (basée aux États-Unis), un organisme qui finance les recherches du… laboratoire de Wuhan. Le journal rapporte : « Dans un e-mail du 8 février, publié dans le cadre des demandes d’accès à l’information, M. Daszak a révélé qu’il avait composé la lettre après avoir été sollicité par “nos collaborateurs” en Chine pour une “manifestation de soutien”. »

Plusieurs de ceux qui ont signé cette lettre commencent à retourner leur veste, mais seul M. Daszak a été démis, en juin dernier, de ses fonctions de la commission Covid de l’ONU chargée d’examiner les origines de la pandémie. Toutefois, il est encore membre de l’équipe d’enquête Covid de l’OMS…

Marie Delarue, Boulevard Voltaire

Quand Sénégalais et Kurdes règlent leurs comptes dans un mariage normand !

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Dans le film de Gérard Oury, Les Aventures de Rabbi Jacob, Marcel Dalio chantonnait dans son taxi new-yorkais sa joie de « revoir sa Normandie ». Il est probable qu’il ne la reconnaîtrait plus, aujourd’hui, surtout débarqué à Val-de-Reuil, ville nouvelle créée dans les années soixante, forte de 13.114 habitants au dernier comptage et dont le maire socialiste, Marc-Antoine Jamet, se flatte qu’elle soit « un endroit de vivre ensemble », forte de ses soixante-dix communautés différentes.

Ainsi, ce samedi 11 septembre, au programme municipal, on jouait un drôle de film, façon trois mariages et un enfarinement ; celui de l’édile en question, tandis que sa première adjointe, Fadilla Benamara, était prise à partie par des adeptes de ce même « vivre ensemble ».

À ce jour, les raisons de l’algarade demeurent des plus brumeuses. Mais pour qui « fait confiance à la justice de son pays », nul doute que tout cela sera bientôt mis au clair, choses écrites sans offenser l’épiderme de quiconque. Premiers indices ? Depuis la semaine dernière, ce « village Benetton » vivait au rythme d’affrontements entre Kurdes et Sénégalais. Au début, un simple échange de beignes entre deux gamins avant que les parents ne s’en mêlent et n’en viennent aux mains, puis aux barres de fer. Résultat ? Un père à l’hôpital et deux proches interpellés, avant que l’histoire ne tourne véritablement en eau de boudin créole, les Sénégalais rameutant leurs troupes et les Kurdes les leurs ; le tout dans un grand élan de fraternité républicaine.

D’un côté, 1.500 militants du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), venus soutenir les uns. De l’autre, une centaine de leurs homologues de la LDNA (Ligue de défense noire africaine) s’invitant à ce raout citoyen pour défendre les autres ; le tout survenant lors des mariages plus haut évoqués. Et Marc-Antoine Jamet, enfariné malgré son impérial prénom, de rappeler : « Nous nous apprêtions à célébrer trois unions civiles, quand ils se sont mis à tambouriner, puis finalement à taper partout. […] Mon adjointe, qui a eu un courage fou, a tenté de les arrêter et s’est fait molester. »

Si le PKK demeure discret sur ce happening citoyen, la LDNA évoque, sur son site Internet, « une action menée dans un style bon enfant ». Ce qui n’est pas tout à fait l’avis de ce maire n’hésitant pas à révéler : « Le leader de ce groupe, ex-rappeur condamné pour viol, est quand même singulièrement barge. » Assez logiquement, Marine Le Pen tweete, dans la foulée : « Affrontement intercommunautaire à #ValDeRueil en #Normandie : mais qui veut de cette France du chaos et du communautarisme vers laquelle nous mène tout droit la politique de #Macron ? Il faut d’urgence remettre la France en ordre. »

Mais ce soutien ne paraît pas être tout à fait du goût de l’enfariné qui, dès le lendemain, affirme, sur CNews : « Je suis maire depuis vingt ans, mais c’est la première fois que je vois ça. » Mais d’aussitôt ajouter : « Je vois un parti politique, l’extrême droite, qui vient évidemment faire du buzz et de la publicité. »

Si l’on résume, ce n’est pas la faute des Kurdes ou des Sénégalais… mais celle des Bretons ; ou d’une Bretonne, pour être plus précis.

On remarquera que dans son malheur, Marc-Antoine Jamet ne connaît pas son bonheur, puisque dans sa ville aux soixante-dix nationalités, les Turcs ne sont pas venus s’en prendre aux Kurdes et que les Arméniens ne sont bien gardés d’intervenir. Mieux, les Afghans et les Syriens se sont contentés de compter les points, tandis que Congolais et Algériens campaient sur leurs positions, attendant probablement que Roumains et Sri-Lankais précisent les leurs.

Mais comme le brave Marc-Antoine le dit si bien : « Je ne suis pas le président de l’Organisation des nations unies. » On avait cru remarquer.

PS : nous apprenons à l‘instant que Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, entend « dissoudre la Ligue de défense noire africaine » qui « appelle à la haine et la discrimination ». Pour « dissoudre » les problèmes, il faudra sûrement attendre encore un peu…

Boulevard Voltaire

Val-de-Reuil : le boss de la LDNA dénonce le « Grand Remplacement » des noirs par les migrants kurdes

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Je ne sais pas pourquoi la France baigne dans une telle atmosphère surnaturelle.

La frontière de la dystopie est franchie un peu plus chaque semaine.

Peut-être que ça vous paraît drôle, mais pour tous ces africains, c’est la description fidèle de la réalité telle qu’ils la conçoivent élémentairement dans leur tête : ils sont grand-remplacés.

Par des kurdes, dans le cas de cette commune où des violences interethniques ont eu lieu.

L’avenir post-blanc de ces communes repeuplées par la République au nom des droits de l’homme sera passablement tribal et conflictuel

Il faut attendre encore un peu. Normalement, quand les noirs sont très en colère, l’accusation retombe sur les Blancs. Ils ne devraient pas tarder à expliquer que les Blancs organisent le Grand Remplacement des noirs en France.

D’ailleurs, c’est ce que dit plus ou moins le chef de la LDNA : le Gaulois perfide remplace les noirs par des kurdes.

D.P.

Immigration. Que se passe-t-il avec la Biélorussie, aux frontières de l’Union Européenne ? La réponse avec Olivier Bault [Interview]

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Olivier Bault est un journaliste français vivant en Pologne depuis les années 1990, qui travaille notamment pour Do Rzeczy, Présent, le Visegrád Post et Remix News. Lionel Baland l’a interrogé pour Breizh-Info à propos de la situation sur les frontières occidentales du Belarus, pays qui envoie des migrants non-Européens vers la Lettonie, la Lituanie et la Pologne.

Breizh-info.com : Quelle est la situation aux confins orientaux de l’Union Européenne ? Comment réagissent les gouvernements de Lettonie, de Lituanie et de Pologne face à l’afflux de migrants non-européens depuis le Belarus ? Pourquoi ce pays se comporte-t-il ainsi par rapport à ses voisins membres de l’UE ? 

Olivier Bault : Quand l’Union européenne a imposé des sanctions contre le régime biélorusse en réaction aux répressions qui ont suivi l’élection présidentielle de l’année dernière, Alexandre Loukachenko a annoncé en mai que, puisque c’était comme ça, désormais il n’arrêterait plus les migrants qui traversent son territoire et que ce serait à ses voisins occidentaux de les attraper. Mais en fait, la Biélorussie a activement cherché à faire venir un maximum de gens du Moyen-Orient pour les déverser sur ses frontières occidentales. Depuis cette année, il y a beaucoup plus de vols entre l’Irak et Minsk, la capitale biélorusse, et la frontière entre la Biélorussie et l’Union européenne a été présentée comme étant devenue librement accessible. D’après plusieurs médias qui ont diffusé les offres correspondantes, en collaboration avec les agences de voyage irakiennes, une société biélorusse propose des voyages qui comprennent le billet d’avion, la nuit d’hôtel à Minsk et le voyage en autocar jusqu’à la frontière.

Les Lituaniens et l’agence européenne Frontex ont aussi accusé l’armée et la police de Loukachenko d’accompagner ces migrants jusqu’à la frontière et même de l’avoir traversée avec eux dans certains cas. Première touchée, la Lituanie a d’abord cherché à accueillir ces migrants, mais cela a posé des problèmes, et rapidement Vilnius a compris que cela ne faisait que les encourager à venir. Les Lituaniens ont donc commencé à traiter les demandes d’asile de manière ultra-rapide en délivrant des refus et en même temps à refouler à chaud les migrants à la frontière, et ils mettent aujourd’hui en place une clôture sur le modèle de celle érigée par la Hongrie en 2015. Comme les migrants étaient refoulés par la Lituanie, le flux a été dévié vers la Lettonie et la Pologne, qui réagissent comme désormais la Lituanie, c’est-à-dire en refoulant ces migrants à chaud sans même accepter les demandes d’asile et en mettant en place des clôtures pour rendre le passage plus difficile, car il est évident que si on nous dit que plus de 4000 tentatives de passage ont été enregistrées depuis le début de l’année à la frontière entre la Biélorussie et la Lituanie et à peu près autant entre la Biélorussie et la Pologne, on ne sait pas combien ont réussi à passer.

Breizh-info.com : Ces trois pays ont-ils décidé de coordonner leurs actions de lutte contre ces flux migratoires illégaux ? D’autres pays leur envoient-ils une aide ? Comment réagit l’UE ?

Olivier Bault : Les gouvernements des deux républiques baltes concernés et de la Pologne se sont rencontrés plusieurs fois pour discuter de ce problème et ils suivent la même stratégie. On peut donc penser qu’il existe une forme de coordination entre eux, même si chacun agit seul sur sa partie de la frontière extérieure de l’UE. Frontex n’a qu’un rôle d’observateur en ce qui concerne le Lituanie, tandis qu’en Pologne l’agence européenne n’est même pas impliquée dans la surveillance de la frontière. La Tchéquie a annoncé le 7 septembre une petite participation financière à l’érection de la clôture lituanienne. C’était le premier pays à répondre à un appel en ce sens de Vilnius. Quant à l’UE, cette fois au moins la Commission apporte un soutien oral à l’action de protection de la frontière conduite par ces trois pays, à la différence de ce qui s’est passé en 2015 vis-à-vis de la Hongrie, qui ne faisait pourtant pas autre chose. La Commissaire aux Affaires intérieures, une sociale-démocrate suédoise à la sensibilité pourtant plutôt « immigrationiste », avait déjà été seulement modérément critique vis-à-vis de la Grèce au printemps 2020, quand la Turquie avait lancé un véritable assaut migratoire contre ce pays. La réaction de la Grèce avait déjà suivi le modèle hongrois et on voit maintenant que cela a été très efficace. Aujourd’hui Ylva Johansson assure carrément que ce qui se passe à la frontière polonaise n’est pas une crise migratoire mais une agression de la Biélorussie, et si la Commission attaque la Pologne sur tout et n’importe quoi, au moins elle semble la soutenir sur cette question.

Breizh-info.com : Que fait le Belarus face à la réponse mise en place par la Lettonie, la Lituanie et la Pologne ? 

Olivier Bault : Sous l’effet des sanctions et de son isolement à l’ouest, Alexandre Loukachenko semble être en train de procéder au rapprochement avec la Russie auquel il résistait jusqu’ici. Outre les manœuvres russo-biélorusses Zapad 2021 en cours, qui ne sont d’ailleurs pas une première, Minsk et Moscou viennent de signer plusieurs accords pour intégrer leurs marchés de l’énergie et leurs marchés financiers. En ce sens, on peut dire qu’imposer des sanctions et couper les liens avec Minsk n’était pas forcément une politique très intelligente de la part des Occidentaux, et encore moins de la part des Lituaniens et des Polonais, qui ont été très en pointe sur ce sujet. En ce qui concerne ces migrants, les Biélorusses affirment que les groupes bloqués à la frontière ont été ramenés par les gardes-frontières polonais après s’être fait prendre en territoire polonais. C’est ce qu’assurent aussi certaines ONG et certains représentants de l’opposition en Pologne-même, et on ne saurait d’ailleurs en vouloir au gouvernement polonais si c’est le cas, puisque c’est la Biélorussie qui les avait fait venir. Mais du coup, il y a depuis plusieurs semaines un groupe d’une trentaine de migrants qui dorment dans des tentes à la lisière d’une forêt juste devant la frontière polonaise et que les médias et certains politiciens d’opposition ont tenté d’utiliser pour faire céder le gouvernement polonais. Ils ont devant eux les gardes-frontières polonais et derrière eux les gardes-frontières biélorusses qui les empêchent de rebrousser chemin mais qui les ravitaillent. Pour mieux contrôler sa frontière, la Pologne vient de décréter l’état d’urgence sur toute sa bande frontalière avec la Biélorussie, et donc les ONG et les journalistes n’y ont plus librement accès. De toute façon, l’action de communication autour de ce groupe de migrants n’a pas fonctionné. Les sondages montrent que les Polonais soutiennent majoritairement l’action de leur gouvernement pour défendre la frontière contre l’immigration illégale et ce soutien dépasse largement l’électorat du PiS, qui est aujourd’hui au pouvoir.

Breizh-info.com : Les relations entre le Belarus et les trois autres pays concernés se sont-elles dégradées suite à cette situation ? L’immigration de citoyens belarus et ukrainiens vers la Pologne est-elle perturbée par ce changement ? 

Olivier Bault : En ce qui concerne la frontière avec l’Ukraine, rien n’a changé. C’est uniquement à la frontière avec la Biélorussie qu’il y a l’état d’urgence et des renforts de l’armée en soutien aux gardes-frontières. Les points de passage réguliers, en revanche, restent ouverts. L’immigration de Biélorusses a été renforcée par les répressions qui ont suivi les élections de 2020, mais l’Ukraine reste de loin le premier pays d’origine des immigrés en Pologne, et c’est principalement une immigration économique, comme dans le cas des Biélorusses d’ailleurs, même s’il y a maintenant un peu plus de réfugiés politiques. Les relations entre les pays baltes et la Pologne d’une part et la Biélorussie d’autre part ne sont pas bonnes et il est évident que l’assaut migratoire organisé par la Biélorussie contre ces trois pays n’arrange pas les choses. Cette attaque vise d’ailleurs en réalité l’UE toute entière car ces migrants n’ont pour la plupart aucunement l’intention de rester en Pologne ou dans un pays balte. Mais la réponse de ces trois pays est sans nul doute la bonne. Si Loukachenko se retrouve avec ces immigrants sur les bras, il n’aura plus envie d’en faire venir d’autres du Moyen-Orient.

Breizh-info.com : Comment réagit la population face à ce nouveau dilemme ? 

Olivier Bault : En réalité, la population ne s’en ressent pas, en tout cas en Pologne, parce que grâce à la fermeté de la réponse polonaise, peu de ces migrants ont pu passer, et ceux qui sont passés ont sans doute pu traverser le pays pour aller plus à l’ouest, probablement avec l’aide de passeurs. En Lituanie, il y a eu des protestations quand le gouvernement a voulu par exemple créer un centre abritant un millier de migrants dans une bourgade comptant seulement quelques centaines d’habitants, qui appartenaient en plus majoritairement à la minorité polonaise. Mais comme je l’ai déjà dit, le gouvernement lituanien a changé de stratégie et maintenant il repousse un maximum de ces migrants et c’est pourquoi ceux-ci tentent leur chance ailleurs, comme à la frontière polonaise.

Breizh-info.com :  Le gouvernement conservateur polonais bénéficie-t-il auprès de l’opinion publique de la nouvelle situation ? 

Olivier Bault : Globalement oui. Il bénéficie d’une petite remontée dans les sondages et l’attitude de ceux qui, parmi l’opposition, appellent à accueillir ces migrants, est plutôt impopulaire, y compris dans leur propre électorat. Du coup le PiS, qui n’était plus qu’autour de 30 % de soutien dans les sondages, à quelques points devant la Plateforme civique (PO) de Donald Tusk – qui n’a lui-même pas appelé à accueillir les migrants – se rapproche de la barre des 35 % tandis que la PO redescend légèrement. La politique du PiS contre le Covid et ses propositions de réformes économiques pour l’après-Covid sont loin de faire l’unanimité, tandis que la lutte contre l’immigration illégale d’origine extra-européenne, musulmane, est un sujet porteur dans cette partie de l’Europe qui observe avec inquiétude les effets de l’immigration de masse sur la partie occidentale du continent !

Breizh-info

L’Union européenne « encourage plus qu’elle ne décourage l’immigration irrégulière », dénonce un rapport de la Cour des comptes européenne

Articles : Sept 2021Aout 2021 – Juil.2021 – Juin 2021Mai 2021Avr. 2021

La Cour des comptes européenne estime que le «manque d’efficacité» de la politique européenne pour garantir le retour des migrants en situation irrégulière dans leur pays d’origine «encourage» la migration irrégulière, dans un rapport publié lundi 13 septembre. Sur les 500.000 qui doivent retourner dans leur pays chaque année, seul un tiers repart réellement et seulement 20% lorsque les pays d’origine sont hors de l’Union Européenne.

Il a insisté sur le besoin de l’UE de parler «d’une seule voix» en la matière. Il a aussi jugé «inquiétant» que les pays de l’UE n’aient toujours pas réussi, six ans après la crise migratoire de 2015, à se mettre d’accord sur une réforme du système d’asile, et souhaité que cet audit «alimente le débat autour du nouveau pacte sur la migration et l’asile de l’UE» présenté par la Commission européenne en septembre 2020.

Pour Leo Brincat, le responsable du rapport, «le système de retour de l’UE pâtit d’un manque d’efficacité tel qu’il produit l’effet inverse de celui escompté: il encourage plus qu’il ne décourage la migration irrégulière». «Les migrants savent bien que les retours ne sont pas effectifs, donc cela peut effectivement les encourager à venir», a-t-il déclaré lors d’un point presse. […]

Il a insisté sur le besoin de l’UE de parler «d’une seule voix» en la matière. Il a aussi jugé «inquiétant» que les pays de l’UE n’aient toujours pas réussi, six ans après la crise migratoire de 2015, à se mettre d’accord sur une réforme du système d’asile, et souhaité que cet audit «alimente le débat autour du nouveau pacte sur la migration et l’asile de l’UE» présenté par la Commission européenne en septembre 2020. […]

Le Figaro