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Bon, les amis, je vais vous la faire courte. Voici ce que l’on peut lire sur le Décret n° 2020-1262 du 16 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042430554
Le Rivotril ® peut êter administré sur simple supicion de covid. Article 53 :
Par dérogation à l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, la spécialité pharmaceutique Rivotril ® sous forme injectable peut faire l’objet d’une dispensation, par les pharmacies d’officine en vue de la prise en charge des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2 dont l’état clinique le justifie sur présentation d’une ordonnance médicale portant la mention « Prescription Hors AMM dans le cadre du covid-19 ».
En cas de probabilité de Covid, la mise en bière sera immédiate. Article 52 :
Eu égard au risque sanitaire que présente le corps de défunts atteints ou probablement atteints du covid-19 au moment de leur décès :
1° Les soins de conservation définis à l’article L. 2223-19-1 du code général des collectivités territoriales sont interdits sur le corps des défunts probablement atteints du covid-19 au moment de leur décès ;
2° Les défunts atteints ou probablement atteints du covid-19 au moment de leur décès font l’objet d’une mise en bière immédiate.
Avec ces méthodes, attendez vous à voir flamber les statistiques des décès Covid.
Petite fiction. Roger a 67 ans, comme tous les gens bien, il est né en 53. Roger est cardiaque, nettement en surpoids, son dossier est classé ALD (affection de longue durée) par la Sécu. Roger est également sujet aux apnées du sommeil, certains nerfs de sa cage thoracique ont été lésés lors d’une précédente intervention chirurgicale et sa capacité pulmonaire s’en est trouvée réduite. Roger n’est pas insuffisant respiratoire, mais il souffre d’une intrication cardio-pulmonaire. Roger est très essoufflé à l’effort. Malgré tout, Roger est encore actif. La semaine dernière, il était encore affairé au jardin, temps lourd et humide, 22 degrés, pas mal de vent. Roger a fait un chaud-froid. En fin de semaine, il présentait tous les symptômes d’une légère grippe saisonnière. Toux sèche, maux de tête, sensation de fièvre. Sur l’insistance de son épouse particulièrement attentive à sa santé, dès lundi, Roger est allé consulter son médecin traitant. Une jeune généraliste, très compétente, stricte sur les principes. Comme le prévoit la doctrine de santé, parfaitement dans son rôle, elle ne pose aucun diagnostic, et se limite à aiguiller ses patients vers les laboratoires d’analyses, vers les centres de radiologie, vers les spécialistes, éventuellement vers les urgences. Ensuite, très vertueuse, elle collationne tous les éléments dans son ordinateur où elle tient méticuleusement à jour le dossier médical partagé DMP de Roger. Quand Roger lui rend visite tous les mois pour renouveler son ordonnance, il s’étonne toujours de voir qu’elle l’ausculte à peine, juste une prise de tension et qu’elle passe le temps de la consultation les yeux rivés sur son écran à bien contrôler que le dossier de Roger soit bien à jour. Aucun examen clinique sérieux, à peine un regard de derrière l’écran, prise de tension et hop, l’ordonnance habituelle sort automatiquement de l’imprimante.
Mais cette fois-ci, les choses se sont passées différemment. Dûment masquée, gantée et protégée, la jeune généraliste a immédiatement appelé une ambulance. Trois types habillés en cosmonautes ont prestement embarqué Roger sur une civière et le fourgon est parti sirène hurlante vers le CHU.
Entrée directe dans une aile fermée du CHU, protocole Covid oblige. Au vu du tableau décrit par la jeune généraliste, de son dossier médical partagé, de son âge, de ses multiples comorbidités, et de sa suspicion Covid, Roger est immédiatement placé en observation dans un service à part. Un rapide test PCR est effectué, mais dans l’attente du résultat, et au vu de de sa ”présentation clinique évocatrice”, Roger fait l’objet d’un scanner thoracique qui se révèle compatible. Roger est un cas Covid radiologiquement confirmé.
À partir de ce moment-là, on ne sait plus rien.
6 jours plus tard, la veuve de Roger a reçu un mail de la morgue du CHU lui indiquant que le corps de Roger avait été mis en bière et qu’elle disposait d’un délai de 48 heures pour le faire récupérer par le service funéraire de son choix.
Protocole Rivotril sur simple suspicion et mise en bière immédiate sans autre contrôle, pas étonnant que les statistiques des morts du Covid soient en hausse et que bientôt on reparte pour un confinement généralisé.
Soyez prudents les amis, couvrez vous et surtout n’allez pas attraper un banal chaud-froid.
Riposte Laïque