Extrait d’une tribune du journaliste Yves Mamou (auteur de Le grand abandon, les élites françaises face à l’islamisme), parue dans Valeurs Actuelles fin avril :
« Les dépenses liées au processus migratoire peuvent se décliner ainsi (pour 2018) :
– Hébergement et allocations : l’exercice du droit d’asile représente 1,35 milliard d’euros en autorisations d’engagement et 1,21 milliard d’euros en crédits de paiement dans le projet de loi de finances pour 2019. Soit une hausse par rapport à 2018 de 36 % en autorisations d’engagement et de 18 % en crédits de paiement.
– A ces principaux postes (allocations et hébergement), il faut ajouter les frais de fonctionnement des 3500 agents des administrations chargées de gérer l’asile : OFPRA, CNDE, OFII et guichets de préfecture. 250 à 300 millions d’euros environ.
– Aide médicale d’Etat (AME) : les clandestins ne sont pas seulement rémunérés et hébergés, ils sont également soignés quand ils apportent la preuve qu’ils résident depuis plus de trois mois en France. L’Aide médicale d’Etat (AME), financée sur le budget de l’Etat, avoisine aujourd’hui le milliard d’euros pour une distribution de soins qui touche 300 000 personnes environ
– Prise en charge des mineurs non accompagnés : depuis 2015, des bandes de « gamins » de 12 à 25 ans, venus généralement du Maroc et d’autres pays d’Afrique du Nord, se multiplient sur le territoire national. Ces bandes subsistent de rapines et sèment la terreur au sein des populations locales. Quarante mille d’entre eux sont pris en charge par les collectivités locales au titre de l’Aide sociale à l’enfance contre 25 000 en 2017 et 13 000 en 2016. Sachant que le coût annuel d’une prise en charge, prévue dans le cadre de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), atteindrait 50 000 euros par an, la facture devrait frôler les 2 milliards d’euros à la fin de l’année. L’aide de l’Etat aux départements n’est que de 17% de la dépense (340 millions) selon les dernières propositions de Jacqueline Gouraud, ministre des Territoires. A ces 340 millions, s’ajoutent 240 millions d’euros de frais d’ « évaluation » payés par l’Etat avant placement dans les services sociaux des collectivités.
La morale de cette affaire est qu’en 2018, l’Etat a su budgéter environ cinq milliards d’euros pour financer l’immigration, mais cherche désespérément une somme équivalente pour financer les retraites que ces mêmes immigrés sont censés contribuer à payer. Et quand ce même Etat affirme vouloir financer la perte d’autonomie des personnes âgées, c’est encore vers les retraités qu’il se tourne. Il faudrait que l’Etat comprenne qu’il ne peut mener une couteuse politique migratoire qui semble n’avoir d’autre but que de faire baisser les salaires des autochtones, tout en exigeant toujours plus de taxes de ces mêmes autochtones et toujours plus de réduction des avantages acquis. La révolte des gilets jaunes est née d’une contradiction similaire. »