Source “Boulevard Voltaire”
Bien au chaud dans la crèche de la « diversité » trônait l’intouchable santon Mehdi Meklat. Pensez donc ! Pascale Clark, marraine sur son berceau. La bonne fée Taubira en couverture des Inrocks avec lui, à la joie des résiduels lecteurs de l’hebdo-perfusé-Pigasse. La fondation Cartier. Cinq pages dans Le Monde Magazine, genre Ceaușescu-brosse-à-reluire. Et France Inter. Le Bondy Blog. Libé. Télérama !
Mehdi était alors titularisé comme dur faisant frémir les bourgeoises-caviar : après le voyou-terroriste Cesare Battisti, la proto-racaille Meklat des banlieues chaudes – fils spirituel de l’apache-années 30 de Berthe Silva : « C’est un mauvais garçon/Il a des façons pas très catholiques/On a peur de lui/Quand on le rencontre la nuit. »
Mais un jour, patatras !
Rattrapé par son « moi virtuel », « double fictif maléfique » du nom beaufissime de « Marcelin Deschamps », Mehdi explose en vol. « Faites entrer Hitler pour tuer les Juifs »… et les bonnes femmes, et les « PD »… même panier ! Les victimes du terrorisme, en prime. Propos « antisémites, sexistes, homophobes, racistes, discriminatoires et stigmatisants (ouf) ». Là, même pour le noyau dur du fan-club Mehdi, la pente est trop rude.
Exil de Mehdi à Tokyo. dix-huit mois plus tard, l’ex-coqueluche-bobo revient. Il a tout compris. Tout s’explique. « Militant antiraciste », « enfermé dans son identité ». Le pauvre Mehdi, qui ne « connaissait pas les codes » est « victime du racisme de la société française ». Foudroyante d’originalité, l’excuse : après « Dr. Jekyll et Mr. Mehdi », « Les Deux Orphelines ».
Bien sûr, Mehdi est amnistié d’avance dans son bercail d’origine. Fils prodigue ! Tous lui ouvrent les bras, Grasset, le livre, Quotidien et L’Obs, la promo. Cela dit, à la place de Mehdi, on serait prudent quand même. La France où il revient a changé. La plèbe franchouillarde s’y agite. Pas sûr que le coup de « Marcelin Deschamps » ait séduit tout le monde – Mehdi dira-t-il merci pour l’avertissement salutaire ? Qui sait ? Au moins est-il prévenu.
Avant la France et Mehdi Meklat, il y eut la Belgique et Oussama Atar. En Octobre 2010, les murs de Bruxelles crient « Sauvons Oussama Atar l’“oublié belge” des odieuses prisons de Bagdad »… jeune idéaliste mourant d’un fatal cancer ! Les usuelles frangines-pleureuses d’Oussama sanglotent, tous voiles dehors. Les idiots-utiles-gauche-écolos, Amnesty International et la Croix-Rouge sont de la manif.
Accéléré avant. Libéré en 2012, en fuite peu après, Oussama Ata émerge en 2016. En pleine forme, il est « coordinateur des attentats de Paris et de Bruxelles ». La Libre Belgique n’a plus qu’à geindre sur « la grande candeur des responsables belges face à des djihadistes dont l’art de la dissimulation et de la victimisation est de très haut niveau ». Replié en Syrie, Oussama Atar « Abou Ahmed » rigole – pas longtemps : de mécréantes forces spéciales lui ont, depuis, offert un aller simple au paradis. Immanente ou pas, justice est faite – le flou artistique s’impose ici.
Autre icône télé, rayon bienséance-médias, le migrant clandestin Omar Ba. Le chouchou « sénégalais écume les plateaux de télévision et les radios, publie tribunes et entretiens, multiplie les conférences ». Ses deux livres (2008 et 2009) narrent une « épopée largement inventée » par un « faussaire » et un « escroc ».
Au Sahel, où on rit volontiers, on a adoré que Ba « fasse gober des histoires aux Toubabs (Blancs) ». Victime d’un grave syndrome de Stockholm, son éditeur gémit que les migrants comme Ba sont « obligés de mentir pour survivre en Europe ». Bien sûr.
Voici la première galerie de nos « icônes de la diversité ». Bientôt la seconde – elle sera plus réjouissante – affligeante encore.