En quête d’immobilier à bas coût mais avant tout d’air pur, de tranquillité et de verdure, beaucoup de jeunes couples s’installent, depuis plusieurs mois, dans des bourgades du Centre-Bretagne que l’on croyait condamnées. Un phénomène étonnant qui redonne souffle et vie à cette partie de la région.
Un exil qui ravit Stéphane Le Coz, maire de Saint-Aignan cette petite commune qui compte 4 bars et 600 habitants. « Sur les quatre dernières années, 34 nouveaux jeunes couples se sont installés à Saint-Aignan ! Grâce à cela, les effectifs de l’école s’en ressentent et l’activité des commerces aussi », s’enthousiasme le premier édile.
« Clairement, depuis deux ou trois ans, il se passe quelque chose en Centre-Bretagne. Des dizaines et des dizaines de nouveaux habitants arrivent, à la recherche d’une qualité de vie et d’un environnement plus adéquat pour leurs enfants. Voilà qui peut sauver cette partie de la région ».
« Mais il y a aussi le côté sécuritaire. Beaucoup de jeunes couples viennent en Centre-Bretagne car ils peuvent laisser leurs gamins jouer tranquilles dans la rue ». Manu, 28 ans et primo-accédant à Guénin avec Camille, acquiesce. « J’habitais avant dans le centre de Lorient. Un matin, en sortant de chez moi, j’ai vu ma voiture abîmée. Ici, à Guénin, je laisse mon garage ouvert toute la nuit ! ».
Il est vrai que pour les jeunes d’aujourd’hui, la vie des champs n’est pas toujours des plus excitantes : à la campagne, le débit de boissons est souvent plus performant que le débit internet et le téléphone portable sert surtout de montre. « Mais habiter à la campagne, c’est préserver nos enfants des tentations, insiste Fanny. Ici, il y a moins d’effet de mode, de violence, d’industries, de McDo et compagnie ».
Le Télégramme de Brest