Articles : Fev. 2022 – Jan. 2022 – Dec. 2021 – Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884
13/02/22
Joint par téléphone, Antonio Grigolini, directeur de France TV Slash, relativise les accusations du collectif. Il évoque « des erreurs ou des maladresses » commises en raison du grand nombre de publications, et « des codes des plateformes parfois expéditifs » que la chaîne suit. Il dit vouloir veiller à « rectifier le cas échéant » lesdites fautes. Il souhaite également mettre en avant les « dizaines de milliers de remerciements et de témoignages » qui, selon lui, « prouvent l’utilité et la pertinence » des contenus proposés.
(…) Le Point
12/02/22
Un collectif citoyen dénonce les manquements de @francetvslash#PasAvecMaRedevance lance une pétition contre la plateforme dédiée aux jeunes. Il a relevé plusieurs centaines de manquements à ses missions de service public.
— Le Point (@LePoint) February 12, 2022
Explications ➡ https://t.co/Lf54tgqWtE @EmmanuelDurget pic.twitter.com/DegNg8mhNK
#PasAvecMaRedevance Signez la pétition pour que @francetvslash cesse d'utiliser l'argent des Français à des fins militantes et respecte son obligation de neutralité. 👇
— PasAvecMaRedevance (@PasAvMRedevance) February 12, 2022
➡️ https://t.co/apqBRKUrv3 #FranceTVSlash pic.twitter.com/VWCqEeiX7L
Madame la Présidente de France Télévisions, monsieur le médiateur des programmes et mesdames et messieurs les membres du Comité de stratégie éditoriale de France Télévisions,
Nous, simples citoyens et contribuables – et de ce fait co-financeurs et bénéficiaires de France Télévisions – constatons depuis des années avec consternation que le service France TV Slash multiplie les violations des règles juridiques et déontologiques qui encadrent sa mission d’intérêt général de service public audiovisuel.
Nous avons analysé la totalité du contenu publié par France TV Slash sur Instagram, principal réseau social utilisé par les 15-25 ans avec Snapchat et de plus en plus utilisé comme moyen de s’informer, et regrettons de constater que rarement les devoirs de pluralisme, d’impartialité politique et d’exemplarité journalistique du service public n’ont été aussi malmenés.
Parmi les nombreuses violations que nous avons relevées – et isolées dans un fichier en ligne ouvert aux yeux de tous (via ce lien) – voici quelques exemples :
- Appels aux dons à des associations politiques (posts du 2 juin 2020 concernant Black Lives Matter et 9 juin 2020 concernant le comité Justice pour Adama par exemple)
- Injonctions à manifester (posts du 21 novembre 2019 concernant la manifestation du collectif Nous Toutes et 14 mars 2020 pour la Climate strike online par exemple)
- Injonctions à signer des pétitions pour certains mouvements militants ou adopter des attitudes militantes (posts du 2 juin 2020 concernant Black Lives Matter ou du 26 juin 2021 concernant le fait d’utiliser ses “privilèges” en tant que “allié” par exemple)
- Prises de positions politiques sans nuance ni contradiction de façon régulière (posts du 23 novembre 2021 sur les émeutes en Guadeloupe ou du 13 décembre 2021 sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie par exemple)
Il faut que cela cesse. France Télévisions ne peut pas continuer à financer avec l’argent public un outil militant et politique. En faisant la promotion de leurs convictions personnelles au lieu d’informer, les membres de la rédaction de France TV Slash empêchent l’accès à des opinions contraires et privent son audience des clefs essentielles de compréhension des sujets.
Celle-ci n’est pas politique mais citoyenne. Elle vise à faire en sorte que les 2,5 milliards d’euros versés par les Français à France Télévisions chaque année permettent de fournir la meilleure qualité de service possible en respectant le “pluralisme et le débat démocratique” et “l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion” inscrits dans votre Cahier des charges. Sans ces principes, le service public audiovisuel perd sa raison d’être.
Notre démarche ne vise pas à empêcher les journalistes de faire leur travail mais au contraire à en assurer la qualité en rappelant que, comme le dit votre Accord collectif d’entreprise de 2013, “le droit du public à une information de qualité, complète, libre, indépendante et pluraliste, rappelé dans la Déclaration des droits de l’homme et la Constitution” est une responsabilité du journaliste qui “prime sur toute autre”. Et que les journalistes de France Télévisions doivent “éviter d’exprimer une opinion politique dans un cadre professionnel” selon votre Charte d’éthique de 2017.
Nous demandons de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de faire cesser, dès maintenant, ces graves infractions aux obligations juridiques de France Télévisions et de mettre en place des garanties concrètes et transparentes du caractère pluraliste, équitable et honnête du traitement de l’information sur France Télévisions. Faute de quoi, nous serions malheureusement obligés de saisir l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique.
Nous vous prions d’agréer, Madame la Présidente de France Télévisions, monsieur le médiateur des programmes et mesdames et messieurs les membres du Comité de stratégie éditoriale de France Télévisions, nos plus respectueuses salutations.
Arthur Monnet,
Collectif #PasAvecMaRedevance
pasavecmaredevance@machin_chose