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°° WEBTUBE : Beaucoup attendaient le cardinal guinéen Robert Sarah – dont l’âge avancé a peut-être convaincu ce dernier de refuser la charge pontificale – et c’est un autre Robert (Francis Prevost) qui a finalement été élu, s’inscrivant dans une lignée vieille comme l’Église en prenant le nom de Léon XIV. Ce choix de nom dénote ainsi une certaine humilité, contrairement à son prédécesseur qui se fit appeler péremptoirement François, comme pour se détacher de la tradition et en référence à saint François d’Assise, pour qui il semblait parfois se prendre, toute modestie oubliée.
Un pape nord-américain s’installe donc sur le Trône de Pierre. Il est originaire de Chicago (dans l’Illinois) et a entre autres des ascendances françaises. C’est aussi un ancien missionnaire, qui rencontra jadis Jean-Paul II, dont on espère qu’il s’inspirera plus que de François, sachant qu’il fut un proche de ce dernier.
Polyglotte, très érudit, au fait des rouages de la Curie romaine et nettement moins audacieux que François concernant certaines « avancées » sociales – notamment l’entrisme de la secte LGBT dans l’Église –, Léon XIV n’est cependant pas le pape espéré par les plus identitaires d’entre nous mais il pourrait tout de même stopper la descente vertigineuse aux enfers du mondialisme, défendue par François, lequel était d’ailleurs très préoccupé par le diable, ce qui est assez ironique.
Appartenant à une grande famille catholique américaine, Léon XIV, membre l’Ordre de saint Augustin (fondé en 1243), sera bien inspiré de se souvenir de cette phrase du plus célèbre docteur de l’Église dans ses célèbres Confessions : « Mais qu’est-ce que l’oubli, sinon le défaut de mémoire ? ». Car il serait effectivement temps que l’Église recouvre la mémoire et se souvienne qui elle est et surtout qui elle doit défendre. Ainsi, espérons que Léon XIV ne confonde pas la générosité chrétienne avec l’abolition du discernement, et qu’il sache séparer les amis de l’Église de ses ennemis. L’immigrationnisme ne devra donc pas être sa boussole et ce, malgré ses propos inquiétants contre Donald Trump au sujet de ladite immigration.
Cette crainte d’un pape cédant à des élans trompeurs du cœur est plus que fondée. Il n’est qu’à lire le tweet de félicitations adressé par le président de gauche colombien, Gustavo Petro, au nouveau pape : « J’espère qu’il sera le grand leader des peuples migrants dans le monde et qu’il encouragera nos frères migrants latino-américains, aujourd’hui humiliés aux Etats-Unis ». Un pape qui, lorsqu’il était encore cardinal, a vertement critiqué la politique migratoire de l’actuel président des États-Unis et son administration, reprenant notamment un article qui disait : « Jésus ne nous demande pas de hiérarchiser notre amour pour les autres ». Mais nulle part dans les Évangiles il est écrit que nous devions mourir sous les coups de l’immigration islamique !
Et puisque le nouveau souverain pontife a choisi d’être Léon XIV, souhaitons qu’il nous sauve, tel Léon Ier, des fléaux de notre civilisation, comme Léon le Grand le fit en persuadant les hordes d’Attila de ne pas déferler sur Rome, aidé il est vrai par les armées byzantines plus une épidémie parmi les troupes du « fléau de Dieu ». Il ne lui sera, certes, pas demandé non plus de couronner un empereur catholique, comme Charlemagne sacré à Rome, le 25 décembre 800, par Léon III. Sacre au cours duquel le pape posa la couronne sur la tête de l’empereur, un geste dont se souviendrait beaucoup plus tard Napoléon à Notre-Dame de Paris, en prenant la couronne et se sacrant lui-même et ce, en présence du pape Pie VII. Mais défendre l’Occident chrétien serait bienvenu de la part de Léon XIV, même s’il semble s’inscrire, hélas, dans les pas de son prédécesseur.
« Aidez-nous aussi, puis les uns les autres, à construire des ponts par le dialogue, par la rencontre, nous unissant tous pour être un seul peuple, toujours en paix », a lancé le Léon XIV depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre. Une pareille phrase dément toute l’histoire de l’humanité qui est composée de plusieurs peuples, dont certains résolument incompatibles entre eux. Ce rêve supranational est bon pour la science-fiction mais pas pour l’actualité du monde.
Depuis cette élection du successeur de Pierre, tout le monde songe à Léon XIII, surnommé le « pape des ouvriers » et qui prôna une politique sociale, sans toutefois céder aux excès du libéralisme. Le même Léon XIII disait : « À qui veut régénérer une Société quelconque en décadence, on prescrit avec raison de la ramener à ses origines » (in Rerum Novarum). Espérons que Léon XIV se souvienne de cette phrase et ne nous rejoue pas la musique dissonante de François.
« Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » (Saint Paul, épître aux Corinthiens). Alors que Léon XIV s’entoure de bonne compagnie et serve enfin les intérêts de sa paroisse…
Cyrano, Riposte Laïque