. Quand les bunkers antiatomiques ont été construits, les missiles hypersoniques n’existaient pas

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°° WEBTUBE : Je reviens sur ces missiles qui peuvent mettre fin à la guerre si Poutine le décide La simple énergie cinétique d’un missile hypersonique percutant sa cible à mach 10 suffit à pulvériser un bunker à 100 ou 200 mètres de profondeur. Nul besoin d’une charge nucléaire ou conventionnelle pour anéantir l’objectif enterré. La seule vitesse suffit.

Sans se lancer dans un cours de physique indigeste, rappelons que l’énergie cinétique (Ec) d’un corps en mouvement s’exprime en joules. Mieux que toute explication, voici deux exemples parlants :

  • énergie cinétique d’une voiture d’1,5 tonne roulant à 125 km/h = 1 million de joules (10J) 
  • énergie d’un kilomètre cube d’air se déplaçant à 250 km/h lors d’un ouragan = 1 000 milliards de joules (1012 J) 

Cette énergie est proportionnelle à la masse du corps en mouvement et au carré de sa vitesse. Ec = 1/2 m V2 (avec masse en kg et vitesse en m/s)

C’est donc cette vitesse au carré qui donne toute sa puissance dévastatrice  au missile hypersonique. N’importe quel porte-avions traversé de haut en bas par un Kinzhal coulerait comme un fer à repasser.

Quand la vitesse double, l’énergie cinétique quadruple. Quand la vitesse est multipliée par 10, l’énergie cinétique est multipliée par 100, etc.

Mach 1 = 340 m/s

Mach 5 = 1 700 m/s

Mach 10 = 3 400 m/s (vitesse du Kinzhal)

Donc pour un missile Kinzhal de 4 tonnes lancé à mach 10 on obtient :

Ec =  1/2 x 4 000 x (3 400) x (3 400) = 1/2 x 4 000 x 11 560 000 joules = 23 120 000 000 J

Un article de Boris Karpov avait expliqué les effets du Kinzhal comparés à ceux de la bombe d’Hiroshima. Si l’énergie de la bombe atomique a été  très supérieure à celle du missile, elle s’est dispersée dans un rayon de 600 mètres, alors que celle du Kinzhal se concentre sur 1 mètre carré, ce qui lui donne une force de pénétration inégalée, jusqu’à 200 ou 300 m de profondeur.

Pourquoi ce petit rappel sur les missiles hypersoniques ?

Parce que la tournure des événements n’augure rien de bon sur le théâtre ukrainien.

L’obstination de Zelensky à refuser la partition de l’Ukraine, tout en ayant accepté de brader son sous-sol à Trump, annonce une escalade côté russe à laquelle l’Occident n’a jamais cru jusqu’à présent. 

Il faut dire que Poutine a laissé les Occidentaux franchir toutes les lignes rouges sans réagir. En 2022, il n’était question que de livraisons de gilets par-balles pour éviter tout risque d’escalade. Trois ans plus tard, tous les types d’armes ont été livrés en masse à Kiev et les frappes ukrainiennes sur le territoire russe sont quotidiennes. Quant aux  cobelligérants européens, ils envisagent d’envoyer 20 000 soldats en Ukraine pour garantir la paix. Pourquoi se gêner puisque l’Ours russe n’a jamais lancé d’ultimatum pour dire stop.

Jusqu’à présent, Poutine s’est toujours refusé à décréter une mobilisation massive, alors que la population russe est quatre fois supérieure à celle de l’Ukraine. 

Il s’est toujours refusé à décapiter le régime de Kiev, alors que tous les bunkers qui abritent les centres de décision sont parfaitement localisés par les Russes.

Enfin, il n’a fait appel aux soldats nord-coréens que pour libérer la région de Koursk, occupée par les Ukrainiens depuis le 6 août 2024 et totalement libérée récemment.

Mais Pyongyang pourrait déployer un contingent massif si Poutine le demande. Tout engagement de l’Otan contre la Russie se ferait donc également contre la Corée du Nord, pays le plus militarisé du monde, avec 1,3 million de soldats d’active et 8 millions de réservistes.

Le Tsar n’a engagé qu’une infime partie de ses moyens, gardant l’essentiel de ses forces pour une guerre Otan/Russie toujours possible. Evidemment, la conséquence est que le conflit en Ukraine s’éternise. Les avancées sont lentes, les drones ont changé les règles de la guerre, interdisant les grandes offensives de masse.

Ce qui fait dire au général Keith Kellogg que la Russie piétine et ne gagnera jamais cette guerre. Ce russophobe se trompe, évidemment, car partout les Ukrainiens reculent, même si les avancées russes sont lentes, pour limiter les pertes humaines.

Mais en Russie on commence aussi à s’impatienter, tout comme Trump.

Les plus durs dans l’entourage de Poutine veulent en finir et se demandent ce qu’attend le Tsar pour décapiter le régime ukrainien, puisque les missiles Kinzhal et Oreshnik peuvent pulvériser tous les centres de décision, en transformant les bunkers en tombes. 

Lu sur le blog de Boris Karpov :

« Les experts soulignent que si le régime de Zelensky n’accepte pas les termes des négociations que la Russie mène avec la médiation de Trump, alors Moscou passera au plan « B ». Pour Kiev, c’est bien pire que le scénario précédent.️

Pour l’instant, Poutine ne demande que la reconnaissance de quatre nouvelles régions de Russie à l’intérieur de frontières administratives, la renonciation à l’Otan, la dénazification et la démilitarisation. Les conditions vont empirer à partir de maintenant. Aux instruments existants s’ajouteront la participation plus large des combattants de la RPDC au sein de l’OSCE et la destruction physique du sommet du régime. Les adresses des abris sont bien connues, des missiles spéciaux anti-bunker. »

Hélas, les Européens, incapables d’aligner 20 000 soldats pour leur force de paix, continuent d’attiser les braises et exigent une paix aux conditions du vaincu. C’est irresponsable. Cela ne fait que prolonger la guerre et saigner encore plus le peuple ukrainien. Chiffres de l’historien militaire Marc Legrand au 24 avril :

Estimations des pertes militaires (24/04) – RUSSIE : 61 100 tués, 159 000 blessés (dont graves : 15 %) ; UKRAINE : 800 000 tués, 870 000 blessés (dont graves : 67 %) +7300 mercenaires OTAN tués. SOURCES croisées confidentielles : FR/OTAN/RUS/UKR/US.

Si certains pensent encore qu’il est possible de vaincre la Russie et de la dépecer comme ils l’ont fait avec la petite Serbie, ils vont tomber de haut.

Car le jour où l’Ours russe se sentira acculé, des missiles hypersoniques, il y en aura pour tout le monde. À Kiev comme à Paris, Londres ou Berlin.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque