. Catherine massacrée : on a attendu quinze ans pour condamner Mamadou

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Articles     : Oct. 2023Sept 2023Aout 2023Juillet 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

Mamadou n’est pas un as de la cavale, encore moins un génie du crime. Il a laissé des preuves accablantes et s’est contenté de nier son forfait. On l’a donc laissé en liberté, tandis que l’enquête partait dans tous les sens. Et que les associations et les médias gauchistes exerçaient une pression soutenue pour qu’il échappe à la justice.

Il a d’ailleurs bien failli s’en tirer. Puisque la première cour d’assises de l’Ain l’avait acquitté au bénéfice du doute. Mais le 19 octobre 2023, la cour d’appel de Lyon l’a condamné à seize ans de réclusion. Dont il ne fera que la moitié, si Macron ne le gracie pas avant… En toute hypothèse, on peut en parler puisque la condamnation est définitive.

Un crime sauvage pour une somme relativement modeste

Le 19 décembre 2008, Catherine Burgod, la postière de Montréal-la-Cluse (Ain), est retrouvée sur son lieu de travail, baignant dans une mare de sang. Cette femme de 41 ans, mère de deux enfants et enceinte de cinq mois d’un troisième, a reçu vingt-huit coups de couteau, perforant le cou et les poumons. « Une véritable boucherie avec un acharnement peu commun » dira le légiste… Tout ça pour un vol de 2 500 euros, dont la plupart des billets n’étaient même pas utilisables car tachés de sang.

A priori c’était un braquage facile à la portée d’un amateur. Dans un village de 3 500 habitants, la petite agence postale et SNCF avec une porte unique n’avait ni vidéosurveillance ni système d’alarme. L’employée y travaillait seule. Catherine Burgod avait dit à ses supérieurs qu’elle donnerait la caisse sans hésiter si des voleurs la menaçaient.

Dans cette enquête des lenteurs et des erreurs consternantes

Les cafouillages des gendarmes dans les enquêtes criminelles sont habituels. Cette affaire s’ajoute aux autres. Pas de témoin, pas d’arme retrouvée, peu d’indices, mais des traces d’ADN masculin sont relevées à deux endroits significatifs de la scène de crime, mélangées au sang de la victime. Dans le tiroir-caisse et sur un sac de sport, apporté et oublié par le criminel qui comptait y embarquer son butin. Et y a laissé aussi ses empreintes digitales.

Cet élément aurait pu établir la préméditation. Puisque les traces se trouvent sur la partie qui sert à ouvrir et fermer le sac. Le coupable n’avait pas besoin d’un sac de sport pour ranger un ticket de bus, motif officiel de sa présence, mais pour y mettre les billets qu’il comptait prendre. Je risque une hypothèse : cette circonstance aggravante, apparue tardivement dans la procédure, n’a pas été prise en considération, afin de ne pas relancer les polémiques nourries par des médias hystériques, engagés en faveur de l’accusé.

Dans un premier temps, on cherche un tueur en série car une employée d’agence immobilière a été assassinée le même jour à peu près à la même heure. Mais à moins de disposer d’un téléporteur, ou du don d’ubiquité, le coupable ne pouvait être en même temps à deux endroits distants de 60 kilomètres. D’ailleurs on l’a arrêté. Aucune connexion entre les deux crimes.

On suspecte alors un acteur déchu, Gérald Thomassin, toxico notoire, qui réside non loin de la poste. Aucune preuve, l’ADN n’est pas le sien, ni les empreintes, mais l’histrion à la dérive est un peu chtarbé, il tient des propos incohérents, ça suffit pour la maréchaussée. Il sera finalement blanchi après trois ans de cabane et disparaît (assassiné ? suicidé ?) à l’été 2019.

« Les experts » c’est à la télé. Pas dans la gendarmerie. Il faudra attendre dix ans, jusqu’en 2018, pour que l’ADN relevé sur la scène de crime « matche » au fichier national des empreintes génétiques. C’est celui de Mamadou Diallo, 19 ans au moment des faits, 34 aujourd’hui, un ambulancier déjà impliqué dans un vol de carte bancaire.

Bien évidemment, dix ans après, on ne retrouvera pas les vêtements qu’il portait le jour du crime. Pas plus qu’on ne pourra vérifier son emploi du temps.

J’y étais, mais c’est pas moi

En garde à vue, le suspect reconnaît qu’il connaissait les lieux pour s’y être rendu auparavant. Il y est retourné le jour du crime et avoue avoir volé une liasse de billets. Mais il nie le meurtre. Défense puérile classique… Selon sa version, Catherine Burgod était déjà morte lorsqu’il a poussé la porte de l’agence. Il n’a pas donné l’alerte de peur d’être accusé et s’est emparé de l’argent avant de s’enfuir.

Mamadou prétend avoir vu deux personnes dans le bureau de poste entre 8 h 36 – texto envoyé par la postière à une amie – et 9 h 01 – arrivée d’un client. Sans donner une raison valable à sa présence dans les parages, un peu longue pour l’achat d’un billet de bus. Au cours de ces vingt-cinq minutes, l’assassin aurait tué l’employée sans emporter l’argent, bien visible dans le coffre ouvert. Mamadou n’aurait eu qu’à se servir.

Une foule de témoins de moralité en faveur de l’accusé

Lors des six jours d’audience, la famille et les amis du brancardier l’ont décrit comme un jeune homme gentil, sympathique, jovial, prévenant et surtout très honnête. Et puis, il joue au foot. En France, ça excuse tout.

Mais l’enquête de personnalité a décrit « un homme aux deux visages » habile à dissimuler et à mentir. Sans que personne n’explique comment ce garçon si aimable et si sensible, a conservé son sang froid lorsqu’il prétend avoir découvert ce crime abominable, et a eu le réflexe d’emporter l’argent, en oubliant un sac avec ses empreintes, tout en pataugeant dans une mare de sang avec des éclaboussures partout.

« C’était particulièrement horrible, insoutenable, même pour un enquêteur chevronné » a déclaré un ancien gendarme en charge de l’affaire. Pour les psys, « toute personne équilibrée, en ayant cette vision horrible, ne reste pas. Elle est choquée, quitte immédiatement les lieux et donne l’alerte ». 

Un réquisitoire implacable pour une peine relativement légère

L’avocat général Éric Mazaud a reproché à Mamadou Diallo d’avoir à quatre reprises changé sa version des faits. S’adaptant constamment aux nouveaux éléments l’incriminant, trouvant avec une belle imagination, des explications toutes plus étonnantes les unes que les autres. Le petit coffre devenant un simple monnayeur, et la somme de 2 500 euros étant notablement réduite.

Mais l’enquête a fini par établir qu’en 2008 Diallo est fauché. Il effectuait un stage non rémunéré et avait besoin d’argent pour les fêtes. Il est entré dans l’agence postale avec son sac et certainement avec un couteau dont il s’est débarrassé ensuite. Peut-être que Catherine Burgod ne l’a pas pris au sérieux, ou lui a mal parlé, lui a résisté, a crié ? Peut-être aussi qu’elle l’a reconnu ? Et Mamadou Diallo, débordé par la situation, a cherché à faire taire sa victime.

Le parquet avait requis trente ans, Diallo en a pris la moitié. Naturellement, pour son avocate, il ne peut s’agir que d’une erreur judiciaire. L’oscar des effets de manche revient à Me Sylvie Noachovitch, pour qui « l’immaturité, la personnalité et la honte de son client rendaient impossible le crime. Ses incohérences relevant d’un choc traumatique. » (sic)

Les journaux de gauche qui ont pignon sur rue mesurent leurs propos. On ne badine pas avec l’autorité de la chose jugée. Cependant, ici et là, sur la toile, des militants indigénistes affirment crânement que Mamadou aurait été victime de préjugés racistes. Comme si les analyses d’ADN et les empreintes digitales pouvaient être racistes. Mais la désinformation bat son plein, et il en restera toujours quelque chose dans les biais cognitifs des petites têtes.

Il est intéressant de noter qu’avant les deux procès, la quasi-totalité des médias de gauche avaient entretenu le doute, en gommant soigneusement dans leurs papiers les principaux éléments à charge. Histoire d’influencer les jurés.

Une échauffourée à l’annonce du verdict

Mamadou comparaissait libre. Lorsqu’on a compris qu’il était bon pour la case prison, des pleurs et des hurlements se sont fait entendre dans la salle où des proches de l’accusé étaient présents. La mère de Mamadou criait des mots incompréhensibles, tandis qu’un ami de l’accusé interpellait de manière virulente l’avocat général.

L’énergumène fut ceinturé par ses proches qui parvinrent à le calmer sans que les gendarmes interviennent. Pardi, ils sont traumatisés. Chaque fois qu’ils réagissent contre un Black, les pandores en prennent plein le képi.

Christian Navis, Boulevard Voltaire

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