La France à l’heure du ramadan - WEBTUBE.fr

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Articles : Mar. 2023 – Fev. 2023 – Jan. 2023 – Dec. 2022 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887

Comme chaque année, à quelques jours du lancement du ramadan – ces 22 mars ou 23 mars prochains -, la société française se met au pas de la religion musulmane. Supermarchés, salles de sport, écoles, influenceurs sur les réseaux sociaux… Notre pays s’adapte progressivement aux mœurs islamiques.

Écoles et mairies complaisantes

« Si vous souhaitez que votre enfant ne mange plus à la cantine pendant le mois du ramadan, faites un mot au collège en donnant les dates d’arrêt de la cantine. » Sur la page Facebook du collège Louis-Nucéra, établissement public de Nice, des parents d’élèves rappellent la possibilité d’obtenir une dispense de cantine liée à la pratique de l’islam. À Clermont, le lycée international Jeanne-d’Arc propose, lui aussi, « des autorisations d’absence pour la non-fréquentation prolongée de la restauration scolaire » liée au jeûne du ramadan. Depuis plusieurs années, l’école publique, ainsi que l’université, subissent les assauts d’un islam conquérant. Car, quand ce n’est pas la cantine et les plats proposés qui sont remis en cause, ce sont les cours de musique ou les horaires d’examen qui sont pointés du doigt pour leur incompatibilité avec le ramadan.

Il n’y a pas que les écoles qui se soumettent petit à petit à la pratique du ramadan. Des prisons, dont le centre pénitentiaire de Nantes, offrent aux détenus la possibilité de bénéficier « d’une distribution aménagée des repas pendant la période du ramadan ».

À cela s’ajoute la complaisance de certaines mairies. Car si Londres a, pour la première fois, mis en place une décoration spéciale dans ses rues, la France n’a pas à rougir des initiatives pro-ramadan proposées sur l’ensemble de son territoire. Ainsi, à Vaulx-en-Velin, à une dizaine de kilomètres de Lyon, la municipalité met une nouvelle fois en avant le « Marché du ramadan » sur son site Internet. À Garges-lès-Gonesse (Val d’Oise), « du vendredi 24 au dimanche 26 mars 2023, la ville organise le marché du ramadan sur le parvis de l’hôtel de ville ». Au programme : spectacles, ateliers sur les bienfaits du ramadan, rupture du jeûne… le tout en présence du maire. Dernier exemple, Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) propose plus subtilement un « marché des saveurs » sur toute la durée du ramadan.

Capitalisme, allié de l’islamisme

Depuis plus d’une décennie, le capitalisme poursuit sa conquête du marché musulman. À quelques jours du début du ramadan, les enseignes françaises de grande surface rivalisent d’ingéniosité en communication pour attirer cette clientèle. Le groupe Carrefour en tête, en partenariat avec la chaîne halal H Market, présente une sélection de produits pour profiter « du ramadan à petits prix » et de la « rupture du jeûne ». Auchan, de son côté, souhaite « un joyeux ramadan » à ses clients et propose en rayons un florilège de produits proches de la culture musulmane.

Bonjour @AUCHAN_France
Ça va, on ne vous dérange pas trop à dans votre magasin de #Caluire ? pic.twitter.com/qkmNcZfoXn
— Isabelle SURPLY (@IsabelleSurply) March 19, 2023

À Dreux, ville désormais connue pour son communautarisme, l’enseigne Cora met en avant une sélection d’ouvrages musulmans, dont le Coran, ainsi qu’une gamme de produits orientaux. Enfin, à l’autre bout de la France, à Belfort, un magasin Leclerc met tout à disposition pour que les clients soient bien « préparés pour le ramadan ». À croire qu’il n’y a pas une grande surface en France qui échappe au ramadan..

L’opération « ramadan » ne s’arrête pas aux centres commerciaux. Les sites de recettes de cuisine les plus en vogue créent, eux aussi, un onglet spécial « Recettes du ramadan ». Et le géant de l’ameublement Ikea profite également du mois de jeûne musulman pour vendre différents éléments de décoration aux accents orientaux.

Enfin, dans le domaine du sport, enseignes et associations publient pléthore de conseils pour concilier activité sportive et observance du jeûne. Decathlon, notamment, qui avait déjà par le passé tenté la commercialisation d’un hijab de sport, publie sur son site Internet un entretien avec un nutritionniste et deux experts du sujet. Les salles de sport ne sont pas en reste. À Saint-Julien-lès-Metz (Moselle), l’une d’elles prodigue ainsi « quelques conseils pour poursuivre l’entraînement durant la période du ramadan ». Déjà, dans certaines entreprises, des témoignages rapportent la mise en place d’horaires aménagés pour les employés musulmans. Quelle sera la prochaine étape ?

Clémence de Longraye, Boulevard Voltaire