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Le tour de France continue : le nombre des villages contraints d’accueillir très prochainement des migrants ne cesse d’augmenter. Cette fois-ci, c’est en Auvergne-Rhône-Alpes, dans le petit village de Doyet (Allier), que les habitants commencent à s’organiser contre la probable installation de migrants dans un ancien hôtel.
Coallia à la manœuvre
« Nous avons découvert le projet par le bouche-à-oreille. » Depuis fin février, à Doyet et dans ses environs, des habitants, préoccupés par le projet d’installation de migrants dans un hôtel désaffecté, s’organisent en collectif. « Nous avons écrit une pétition et nous faisons du porte-à-porte pour informer les riverains », explique, auprès de BV, un membre de ce collectif baptisé « Avenir ruralité Allier ». Et de poursuivre : « On nous parle d’accueillir jusqu’à 80 migrants, c’est énorme pour un petit village ! » Du côté de Reconquête, Clément Monteiro, militant Génération Zemmour de l’Allier, nous confirme ce chiffre : « La population arrivante représenterait jusqu’à 5 % de la population. » La mairie se positionnera-t-elle également contre l’implantation du projet ? « Notre maire s’y oppose car notre village n’a pas les capacités (sanitaires, emploi…) d’accueillir autant de migrants, et aussi pour des raisons de sécurité », nous explique un habitant. Contactée, Christiane Touzeau, maire de Doyet, n’a pas encore répondu à Boulevard Voltaire.
À en croire la pétition de Reconquête – qui vient d’atteindre les 1.000 signatures – et selon les habitants contactés, l’hôtel, propriété privée mise en vente par les héritiers, devrait être acheté dans les semaines à venir par Coallia, spécialisée dans l’accueil des demandeurs d’asile. L’association, qui perçoit près de 100 millions d’euros de subventions directement de l’État, possède déjà plusieurs centres d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) à travers la France. Mais Coallia, malgré le soutien financier de l’État, a plusieurs fois été pointée du doigt pour des manquements. En juin dernier, Politis et StreetPress, deux médias d’extrême gauche, révélaient, par exemple, les conditions de vie indignes et insalubres dans lesquelles des dizaines de migrants devaient vivre dans l’un des centres franciliens de l’association.
Même tableau à Callac, dans les Côtes-d’Armor. Les réfugiés soudanais installés dans le village depuis quelques semaines seraient, selon Valeurs actuelles, contraints de vivre dans des conditions « indécentes » et de dormir sur des matelas de fortune. Il semblerait que Viltaïs, qui gère ce centre, ait le sens de l’accueil…
Bélâbre : la mobilisation s’accélère
À quelques kilomètres de Doyet, dans l’Indre, le projet du même Viltaïs avance doucement. Découvert grâce à la vigilance de quelques habitants et révélé par BV, le projet d’installation de 38 demandeurs d’asile dans l’ancienne chemiserie de Bélâbre est aujourd’hui contesté. Réunis sous la bannière « Non au CADA à Bélâbre », les opposants ont déjà deux manifestations à leur actif. Lors de la dernière, organisée le 11 mars dernier, ils ont été bousculés par des pro-CADA. « Les contre-manifestants ont évolué jusqu’à nous, contrairement à ce qui nous avait été indiqué, et ils ont saboté notre sono », s’indigne un membre du collectif d’opposition.
Mais la conjoncture pourrait changer. Après plusieurs semaines de manifestations, un projet alternatif a surgi. Selon nos informations, deux entrepreneurs volontaires pour racheter la chemiserie et créer des emplois ont rencontré le maire de Belâbre. Un conseil municipal extraordinaire doit se tenir, ce lundi 20 mars, pour trancher entre les deux projets. Pour l’heure, aucune décision n’a été prise.
Clémence de Longraye, Boulevard Voltaire
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