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Ainsi s’exprime l’ambassadeur de Russie en Suède.
Et parions que le peuple russe adhère massivement à cet état d’esprit.
Une fois de plus, ce sont donc les Européens qui vont payer les pots cassés de la politique des États-Unis.
Le principal partenaire commercial de la Russie reste la Chine, suivie par les pays d’Europe. C’est donc l’Europe qui va pâtir en priorité des sanctions à l’encontre de Moscou.
Un excellent article du Figaro nous montre que ces dernières décennies, les sanctions économiques n’ont guère eu d’influence sur la politique des pays visés.
Les mesures prises à l’encontre de l’Irak de Saddam Hussein n’ont eu aucun effet.
Les sanctions contre Moscou, après l’annexion de la Crimée en 2014, n’en ont pas eu non plus.
La politique de Poutine à l’égard de l’Ukraine n’a pas changé et l’opinion ne s’est aucunement retournée contre le tsar.
Évidemment, quelques oligarques sont affectés, mais au niveau national l’économie n’est que partiellement ralentie.
Selon Poutine, l’embargo sur les denrées alimentaires en provenance de l’UE a permis depuis 2000 d’augmenter massivement la production de blé et le pays est autosuffisant en légumes, volailles et porcs.
En se tournant vers la Chine, Moscou a largement compensé la baisse des échanges avec l’Europe.
En outre, la hausse du baril de pétrole et des matières premières est une aubaine pour la Russie, puisque ce pays regorge de richesses multiples, alors que l’UE est dépendante de tout, à commencer par le gaz russe !
Sur le plan international, si les pressions occidentales ont mis fin au régime de l’apartheid en Afrique du Sud, elles n’ont eu aucun effet sur les régimes communistes de Cuba et de la Corée du Nord.
Idem pour l’Iran, où les mollahs n’ont pas renoncé à leur course à l’arme atomique.
Non seulement les sanctions économiques n’ont généralement aucun effet, mais elles ont tendance à exacerber le nationalisme chez les peuples visés et à rassembler le pays autour de son leader, pour se défendre contre les agressions étrangères.
C’est ce qui se passe en Russie. Le peuple russe se resserre autour de Poutine.
La solution au problème ukrainien n’est ni la guerre ni les sanctions. Le retour à une paix durable exige d’apporter aux Russes des garanties de sécurité, en déclarant que l’Ukraine ne sera jamais le 31e membre de l’Otan ni le 28e pays de l’UE.
Une solution que ni les Américains ni les Ukrainiens ne veulent.
C’est donc Poutine qui continuera de mener le bal, avec de dures conséquences pour les populations subissant les combats.
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Jacques Guillemain, dans Riposte Laïque
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