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La forte inflation des prix à la consommation, commencée après le premier confinement en 2020 et qui pourrait se poursuivre jusqu’en juin 2022 au moins d’après les prévisions des économistes, pèse lourdement sur les bas salaires, notamment dans l’industrie. D’où des mouvements sociaux en perspective.
Les salariés de Tipiak, dans l’agro-alimentaire, ont demandé une augmentation de leurs salaires, puis ont lancé une grève à Pontchâteau le 2 février dernier. Un accord a finalement été trouvé avec la direction le 11, pour une augmentation de 2.5% des salaires et une augmentation des primes de quart – ce qui revient à une augmentation des salaires de 3.3% pour 4% demandés. Il s’étend aux sites de Malville et Saint-Herblain, eux aussi en grève.
En revanche la CGT, qui était derrière l’appel à la grève, indique qu’à Saint-Aignan de Grandlieu, chez Tipiak Epicerie, « la direction continue à jouer le bras de fer avec la CGT, seul syndicat du site, en opposant mépris et provocation à la mobilisation massive des salariés. Aujourd’hui [ce 11 février] alors que de nouvelles négociations étaient prévues, la direction a refusé tout dialogue au prétexte de la mobilisation, qualifiant le piquet de grève […] de kermesse de la CGT […] les salariés ont décidé unanimement de reconduire la grève lundi ».
Un accord a finalement été trouvé ce 15 février à Saint-Aignan de Grandlieu aussi, où les salariés demandaient une augmentation de 80€ brut par mois – la direction leur en accorde 70, alors qu’elle n’était prête jusque là qu’à une augmentation de 50 euros. Une cagnotte en ligne avait permis de recueillir près de 17.000 € pour soutenir les salariés en grève depuis le 26 janvier. Tipiak compte près de 900 salariés sur ses quatre sites dans le département.
Toujours en lien avec l’inflation, la CGT appelle à des rassemblements ce 17 février devant les CPAM de Nantes et Saint-Nazaire pour obtenir une augmentation collective des salaires et une « nécessaire augmentation de la valeur du point face à une inflation constate ». La hausse des prix est d’ailleurs particulièrement nette sur les produits du quotidien – l’alimentation, la papéterie ou encore les carburants, le gaz et l’électricité.
Par ailleurs, les beaux jours de l’épicerie en vrac semblent avoir pris fin : deux établissements ont fermé dans le département, le Cellier d’Hélène le 14 décembre dernier dans le bourg de Saint-Herblain – il était ouvert depuis fin 2018, et l’épicerie en vrac Les félées du bocal, dans le bourg de Montoir-de-Bretagne, le 12 février dernier. Cette dernière épicerie avait ouvert il y a deux ans mais a constaté ces derniers mois une sensible baisse de la consommation locale.
Louis Moulin, Breizh-info.com
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