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Alors qu’Emmanuel Macron mène une précampagne électorale en usant et abusant de sa position, il a profité d’un entretien avec des journalistes dans son avion entre Moscou et Kiev pour faire, une fois de plus, preuve de sa désinvolture et de son cynisme à l’égard du peuple français. Questionné sur sa candidature « éventuelle » à la présidence de la République, il a répondu, goguenard : « Va falloir y songer à un moment. » Il se trouve qu’ambitionner le poste de président de la Ve République, « clé de voûte des institutions », n’est pas une farce et que les Français ne sont pas des gogos que l’on peut abuser sans vergogne.
Une telle attitude, accompagnée d’un regard froid et d’un sourire en coin quelque peu méprisant, conduit à s’interroger réellement sur son inquiétante personnalité. Souvent « l’arbre cache la forêt » et, de son entretien au Parisien du 4 janvier dernier, on a surtout retenu qu’il avait « envie d’emmerder » six millions de Français. Propos inadmissibles qui traduisent surtout l’immaturité d’un homme qui veut affirmer un pouvoir puéril sur les autres. Dans la veine du « je suis votre chef » assené, le 13 juillet 2017, devant un parterre d’officiers supérieurs français et alliés, afin d’humilier en public le chef d’état-major des armées. On attend du président de la République qu’il soit un chef, pas un petit chef qui « emmerde » ou humilie ses subordonnés.
Mais le plus révélateur, au sens propre, ce fut lors de cet entretien thérapie donné à TF1, le 15 décembre 2021, lorsqu’Emmanuel Macron a avoué qu’il avait dû apprendre « à mieux aimer » les Français. Or, cet aveu éclaire tout. Toutes ces « petites » phrases : « les femmes illettrées », « les gens qui ne sont rien », « le Gaulois réfractaire au changement », « Jojo qui enfile son gilet jaune », le « crime contre l’humanité », « la vraie barbarie », la rue qu’il n’y a qu’à traverser pour trouver du travail, « il n’y a pas de culture française », « l’art français, je ne l’ai jamais vu »…
La vérité est que, de son propre aveu, Emmanuel Macron n’aimait ni la France ni les Français lorsqu’il s’est fait élire président de la République. Mais cette République est justement française. Ce n’est pas une abstraction. Or, si ce personnage trouble méprise tant ce qui est et fait la France, pourquoi vouloir se présenter à cette élection ? Par pure ambition ? Pour relever un défi ? Pour faire le jeu de ceux qui l’ont porté au pouvoir ? Pour se sentir tout-puissant ? « Maître des horloges » ?
Se prendrait-il pour « le Grand Horloger » cher aux philosophes du XVIIIe siècle ? Ses propos sur le pouvoir jupitérien le laissent entrevoir. Qui se prend pour Dieu se révèle toujours un inquiétant et dangereux personnage.
Alors que le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra dans deux mois, rappelons-nous que nous n’allons pas seulement nous prononcer sur un programme, mais aussi élire un homme. Ne remettons pas à nouveau notre destin et celui de la nation entre les mains d’un être inquiétant, déraciné, pour qui l’amour de la France et des Français n’est qu’une étrangeté appartenant à une époque révolue.
Ce qu’il nous faut, dans les risques et les incertitudes du temps présent, c’est un Président qui aime surtout, oui surtout, la France.
Stéphane Buffetaut, Boulevard Voltaire
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