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La logique écologique de nos écologistes aurait-elle vocation à défier la plus élémentaire des logiques ? C’est à croire, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, ancienne d’EELV, ensuite passée au Parti socialiste avant de se recycler chez les macronistes, annonçant que les centrales à charbon ont encore un avenir tout en assurant que « le charbon est l’ennemi numéro un ». Vous vous y perdez ? Vous devez sûrement être légion.
🗣 Nucléaire, énergie durable ➡️ “Cette taxonomie est nécessaire pour garantir des investissements pour la transition” estime Barbara Pompili. “Le fait de mettre le nucléaire dit juste c’est une énergie décarbonée”, ajoute la ministre qui critique les attaques des écologistes. pic.twitter.com/I8OvSd8JAY
— franceinfo (@franceinfo) February 8, 2022
Barbara Pompili, donc : « On a remonté un petit peu le quota du charbon, parce qu’on a besoin de marges de manœuvre à cause des réacteurs nucléaires qui sont arrêtés alors qu’ils n’auraient pas dû l’être. » Vous vous y perdez toujours ? Vous n’êtes évidemment pas le seul. Certes, il est vrai que ces mesures « charbonologiques » ne jouent qu’à la marge, sachant qu’il est prévu de passer à un taux de « 0,7 kilotonne d’équivalent dioxyde de carbone » à une « kilotonne ». Selon les mêmes sources officielles, « ce taux passera à 0,6 kilotonne pour le reste de l’année 2022 et reviendra à 0,7 kilotonne en 2023 ». À quelques décimales près, c’est à l’aune des ambitions d’un gouvernement qu’on peut juger de sa vision du monde à venir.
Voilà qui appelle au moins une remarque quant à la cohérence de ces gens, Barbara Pompili se lamentant finalement que le parc nucléaire français n’ait pas été assez bien entretenu, « à cause de réacteurs nucléaires qui sont arrêtés alors qu’ils n’auraient pas dû l’être », alors qu’elle n’a pas ménagé sa peine pour qu’elles le soient, tout en appelant à la rescousse des centrales à charbon dont « deux sont fermées sur quatre », la troisième étant censée l’être au printemps prochain. Bref, au secours le nucléaire et, en attendant, vive le charbon !
À l’évidence, Florian Philippot, ancien numéro deux du Rassemblement national et actuel patron des Patriotes, raisonne d’or lorsqu’il tweete : « 1. Le gouvernement tue EDF via l’Union européenne 2. EDF n’investit plus assez et ferme 11 réacteurs nucléaires sur 563. On doit importer de l’électricité créée par le charbon et rouvrir 2 centrales à charbon. 4. Les prix flambent. Sortons de cette folie : service public national hors UE ! »
1. Le gouvernement tue EDF via l’UE
— Florian Philippot (@f_philippot) February 9, 2022
2. EDF n’investit plus assez et ferme 11 réacteurs nucléaires sur 56
3. On doit importer de l’électricité créée par le charbon et rouvrir 2 centrales à charbon
4. Les prix flambent
➡️ Sortons de cette folie : service public national hors UE ! pic.twitter.com/l9Pcntu2X0
Et c’est là tout le paradoxe de nos verdâtres élus. Avec Anne Hidalgo, première des Parisiennes, la Ville Lumière n’a jamais été aussi sale et vilaine. Même si comparaison n’est pas raison, à Beyrouth, capitale ayant au moins l’excuse d’une guerre civile sans fin, on pourrait presque manger sur les trottoirs. En matière d’embouteillages, Paris n’a désormais plus rien à envier à New Delhi, mégapole ayant pourtant mis la barre très haut sur la question. Et ne parlons pas de sécurité, sachant qu’on risque peut-être moins dans les ruelles de Rio de Janeiro que dans celles de la place de la Chapelle.
Toujours dans la même démarche bienveillante – mais s’agit-il de sauver la planète ou d’encore un peu plus brimer les Français ? –, les feux de cheminée sont toujours en voie de potentielle interdiction pour cause d’émission de particules fines. « Fines », c’est le mot, car finalement à peine moins finaudes que les raisonnements de « celles et ceux » qui, toqués de naissance, nous parlent de nature, quoique ne sachant pas toujours faire la différence entre un poireau et un topinambour, tout en entendant nous dicter, pour notre bien, notre façon de vivre.
Plus que jamais, la défense de la nature est un sujet par trop sérieux pour être abandonné aux seuls écologistes.
Nicolas Gauthier, Boulevard Voltaire
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