En Afrique du Sud, 72 morts lors d’une vague de pillages sans précédent

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Le bilan des violences déclenchées en Afrique du Sud par l’arrestation la semaine dernière de l’ex-président Jacob Zuma et qui se sont intensifiées ces derniers jours, est monté, mardi 13 juillet, dans la soirée, à 72 morts, a annoncé la police, précisant que « le nombre total de personnes arrêtées s’élève à 1 234 ». Un précédent bilan faisait état de 45 morts, principalement dans des bousculades lors de pillages, et ces derniers ont repris de plus belle mardi.

En dépit de l’appel au calme des autorités et du déploiement de quelque 2 500 soldats, des milliers de Sud-Africains ont continué à affluer pour voler hangars et magasins, notamment à Durban, grande ville portuaire sur l’océan Indien.[…]

Le Monde

Déclenchées à la suite de l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma, ces émeutes relèvent désormais davantage de la délinquance et du désespoir économique.

Pillages et incendies faisaient rage lundi 12 juillet en Afrique du Sud, au quatrième jour de violences initialement déclenchées par l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma, mais qui semblent relever désormais davantage de la délinquance et du désespoir économique. Le dernier bilan est de six morts.

L’armée a été déployée et prête main-forte à la police dans les provinces du Kwazulu-Natal (Est), des soldats ont été vus patrouillant les rues de Pietermaritzburg à la mi-journée. 219 interpellations ont eu lieu à cette heure. Des «criminels et des individus opportunistes», selon la formule d’un porte-parole de la police.

(…) Jacob Zuma s’est constitué prisonnier jeudi, après avoir été condamné fin juin à 15 mois de prison ferme pour avoir refusé de témoigner devant une commission qui enquête sur la corruption d’État sous sa présidence. Cet ancien combattant anti-apartheid reste populaire, notamment en pays zoulou, sa région d’origine.

Le Figaro

(…) Lundi matin, le centre de Johannesburg présentait un paysage désolé de vitres brisées et de carcasses de voitures brûlées. Des hélicoptères de la police survolaient la mégalopole.

Dans les quartiers aisés, de nombreux commerces ont fermé tôt, les rumeurs courant bon train. “On a reçu une information selon laquelle les pillards étaient en route pour ici”, expliquait à l’AFP un garde du Rosebank Mall, en cours d’évacuation.

Sur le trottoir, les employés faisaient la queue pour embarquer dans des minibus. “Je ne veux pas me retrouver au milieu de violences”, confiait, soulagée, une caissière qui ne souhaitait pas donner son nom.

(…)

A Soweto ces scènes se sont répétées en début d’après-midi. Comme dans le township de Katlehong, dans l’Est de Johannesburg. Là, sur un parking, un corps gît sous une couverture grise. Une manche de chemisier parme et une main en dépassent, selon un photographe de l’AFP.

La veille, dans le quartier de Jeppe, le corps d’un homme dans le caniveau était aussi recouvert. Un garde tué d’une balle dans la tête, selon des témoins.

Le Point

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