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Si son militantisme en faveur de l’islamisme politique était lisible sur son profil Facebook à son arrivée en France en 2009, le Tunisien Jamel Gorchene, né à Sousse en octobre 1984, a biaisé, voire triché, pour obtenir sa régularisation dix ans plus tard. Pour ce faire, l’homme a profité de la circulaire dite « Valls », du nom de l’ancien ministre de l’Intérieur du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, devenu par la suite le Premier ministre de François Hollande.
Jusqu’au 28 novembre 2012, les ressortissants tunisiens sans papiers ne pouvaient en effet être régularisés qu’à titre humanitaire. À partir de 2012, les Tunisiens entrés illégalement sur le territoire national ont pu bénéficier d’une régularisation par le travail « en vertu du pouvoir discrétionnaire du préfet ». C’est cette dernière disposition légale qui a été appliquée à celui qui deviendra l’assassin de Stéphanie Monfermé.
Comme le rapporte Le Point, Jamel Gorchene aurait effectué sa demande de régularisation auprès de la préfecture du Val-de-Marne. Or, il vivait depuis 2015 à Rambouillet dans les Yvelines. L’adresse renseignée serait celle d’un couple qui l’aurait sans doute hébergé à son arrivée en France. La préfecture du Val-de-Marne n’aurait même pas vérifié la validité de l’adresse de résidence de Jamel Gorchene.