Publié le 14 août 2019 – par Anne Schubert
Si votre enfant vous demande : c’est quoi, un mensonge, maman ? Vous pouvez lui donner un exemple très facile à comprendre, quel que soit son âge. Vous lui répondez : Léandre, mon chéri (dans votre famille, les enfants ne portent pas de prénoms ballots comme Paul ou Jeannette !), je vais t’expliquer : un mensonge, c’est comme si quelqu’un venait dire que l’incendie de Notre Dame, c’est un accident. Tu as compris, ou je dois encore t’expliquer ? Mais Léandre n’a que 4 ans, il était déjà couché quand le gros menteur (AAAAAARGHHHH !) a saisi un micro pour duper toute la France. (Pour les adultes : ce gros mythomane, en fait, est grassement payé pour protéger les français, mais pas pour leur raconter des craques !). Du coup, vous lui donnez un autre exemple.
Vous pouvez aussi répondre à votre bout ’chou (ça vous agace aussi, cette expression ? Moi elle me crispe, d’ailleurs, la première fois qu’une accro FB m’a écrit qu’elle était sans cesse patraque à cause de ses boutchous, je lui ai recommandé un baume miracle pour fissures anales). Léandre mon chaton, un mensonge, c’est comme si quelqu’un venait dire que les mecs (tous des mecs, jamais de femmes, parce que mon ange, les bâchées se prendraient la voilure dans le moteur, tu comprends ?) qui sont assis dans des bateaux pneumatiques, revêtus de ceintures rouges dernier cri, sont en danger. Mais non, chéridamour, ces bronzés ne sont pas en danger, ils paient très cher – encore plus que 10 ans d’argent de poche – pour s’asseoir dans ces jolis bateaux, et ils ont tous des portables coûteux, tu sais, comme celui d’oncle Henri-Louis, celui que tu aimerais tant avoir quand tu seras grand ?) c’est donc un mensonge. Tu comprends ? Non ? Attends, ta maman va trouver un autre exemple. Tiens-toi droit, Léandre !
Mon trésor, un mensonge, c’est comme si quelqu’un venait dire que les gens paient des impôts pour que le gouvernement en fasse quelque chose d’utile pour eux. Tu vois ? Eh bien, cette personne te ment. Car tous les sous que papa et maman doivent donner au gouvernement, il est dépensé pour des tas de choses qu’ils ne veulent pas. On leur prend donc leurs pièces sans leur demander, et on les utilise pour payer par exemple du homard aux gros fonctionnaires, des bouteilles de vin très chères, des voyages en avion tellement coûteux que même papa ne sait pas compter si loin. Plus que mille ! Alors que papa et maman, eux, ils sont obligés de passer les vacances chez grand-mère. Et d’y aller avec la vieille Simca. Et le gouvernement, qui est aussi un énorme menteur, il donne presque toutes les pièces aux hommes bistrés qui arrivent en bateau, tu ne peux pas comprendre, puisqu’ils avaient eux-mêmes plein de pièces, mais qu’ils les ont données à MSF ou à l’Open Arms (Léandre, c’est un mot anglais qui veut dire « bras ouverts », tu apprendras plus tard) pour les emmener en voyage !
Tiens, chouchou à sa maminette, si quelqu’un vient te dire que le diesel, il faut le supprimer, c’est un mensonge. Car le gouvernement lui-même autorise les industries à en utiliser. Les gros bateaux, ils en consomment beaucoup plus, mais des punitions ont été infligées pour réduire les poisons du diesel utilisé par les voitures, alors que les carburants des navires, bien plus dangereux, ne sont pas punis. Pourtant, le transport routier paie des taxes sur les carburants et le transport maritime utilise des combustibles non taxés « (Cela, ta maman l’a lu dans un journal qui s’appelle Le Monde).
Mon Lélé, maman va t’expliquer : un mensonge, c’est comme si quelqu’un venait dire que pour être ministre, il faut être très intelligent, avoir fait de longues et dures études et réfléchir avant de parler. Là aussi, mon chamallow, c’est un mensonge, et celui-là, je vais même te donner deux exemples. Une de nos ministres, avant de s’installer dans un grand bureau avec plein de dorures et d’avoir plusieurs voitures avec chauffeur à sa disposition, eh bien, elle écrivait des livres très sales. (Si le petit veut en savoir plus sur les livres, vous pouvez toujours lui dire qu’ils sont tellement dégoutants que vous n’osez même pas lui en citer les titres). Et s’il demande si ce ministre réfléchit avant de parler, vous lui dites : voilà, mon oisillon, tu vois ? C’est cela un mensonge ! Cette ministre, elle parle d’abord. Tu vois ? C’est aussi comme si quelqu’un venait dire que pour être ministre, il faut toujours être bien habillé (d’ailleurs, mon cœur, les ministres reçoivent beaucoup, beaucoup de billets pour s’acheter des vêtements), et si Léandre veut en savoir plus sur la tenue requise, vous lui montrerez les centaines de photos d’une ministre attifée comme un cheval de cirque et qui a oublié de se peigner le matin. Sors ton pouce de la bouche, voyons, combien de fois dois-je te le répéter, Léandre !
Loulou, un mensonge, c’est comme si quelqu’un venait dire que Monsieur Salvini, le ministre italien, était une ordure ! Ça, mon petit loup, il faut le punir pour ce gros mensonge (pas seulement le mettre au coin, il lui faut quelque chose de terrible, la pension ? Pas assez : la maison de redressement !). Un mensonge aussi gros que le ventre du vilain poussah qui l’a dit à la télévision. D’ailleurs, il ne faut pas trop regarder la télévision ma guimauve ! Tu dois jouer dehors, c’est bon pour les muscles, et aussi beaucoup lire de livres, pour devenir aussi intelligent que papa. Maman, elle, elle s’occupe des enfants.
Mon poussin, tu vois ? Il y a des gros menteurs qui disent que les Gilets jaunes ont été violents à l’encontre des reporters couvrant les manifestations. Tu sais ce que tu fais, si tu entends cela ? Tu te bouches les oreilles ! Très fort. Car c’est un gigantesque mensonge ! Aussi géant que le méchant ogre du petit poucet. Ce sont les racailles des quartiers, tu sais, ces racailles bronzées d’origine, des déchets de la société. Léandre ! On ne met pas ses coudes sur la table, c’est très vilain !
Un mensonge, Doudou, c’est comme quand Monsieur Macron a hurlé (on ne crie pas, c’est vulgaire !) « Benalla n’est pas mon ami » (Vous éviterez, en présence d’un enfant de 4 ans, de prononcer l’autre mot, trop croustilleux). Voilà. Tu comprends, honey ? Le monsieur mentait. Et c’est très vilain. Car Benalla, c’était son ami. Et d’ailleurs, ce n’était même pas son vrai nom, il s’appelait Maroine ben Allah. C’est donc un ami des méchants bicots qui arrivent dans des gonflables rien que pour nous gonfler !
Mon lapin, Greta, tu sais, la petite fille suédoise qui a deux nattes aussi longues qu’un dimanche sans télé, eh bien, elle ment aussi ! Elle raconte aux enfants que s’ils sèchent les cours le vendredi, le monde ira mieux ! Maman ne veut pas que tu suives ces gamins, tu m’as bien compris, Léandre ? Tu vas à l’école, et tu écoutes la maitresse. Sinon, je le dirai à Papa et tu seras privé de golf ce weekend.
Mon chaton, Brigitte en vélo, tu vois la dame blonde qui n’a pas de bras, mais des allumettes, qui sourit juste quand elle voit des photographes, et bien elle aussi, elle ment. Il se fait appeler la première dame ! C’est elle, entre autres, qui jette par la fenêtre les sous de papa et maman. Tu sais, mon nounours, pour les assiettes de sa maison, elle a dépensé plus que tout l’argent que Papa, oncle Edouard et oncle Henri-Louis gagnent pendant toute leur vie. En fait, elle devrait être en prison pour quelque chose d’encore plus vilain qu’elle a fait, mais cela, maman ne peut pas te l’expliquer, c’est trop méchant. Quand tu auras quinze ans et demi, je te l’expliquerai, mais pas avant. Arrête de gigoter, Léandre !
Mon bébé, mentir, c’est dire que deux messieurs, comme oncle Edouard, et oncle Henri-Louis, par exemple, pouvaient avoir un enfant. Ou tante Victoire et tante Marie-Gudule. Tu comprendras mieux quand tu auras des cours de biologie et que la maitresse t’expliquera. Maman n’aime pas parler de ces choses. D’ailleurs, c’est très dangereux, car les enfants qui n’ont pas de papa ou pas de maman comme toi, mon biquet, ils ne seront jamais heureux. Ils ne vont rien comprendre, on va se moquer d’eux à l’école. Et ils feront comment, à la fête des mamans, s’ils n’ont que deux papas ? C’est très grave. A qui ils donneront la jolie pochette sur laquelle ils auront brodé « Maman je t’aime » ?
Lapinou, les méchants qui te raconteraient que les sales gamins qui font du bruit la nuit dans la rue, sont des mineurs non accompagnés, ce sont aussi des tricheurs. Parce qu’ils ne sont NI mineurs NI non accompagnés, puisqu’ils sont toujours en bande ! Ils disent cela pour que plus tard, quand tu seras grand, et que tu pourras voter, tu fasses une croix à coté de leur nom ! Tu comprends ? Non ? Maman non plus, mon bichon, ce n’est pas grave. On va demander à oncle Edouard de t’expliquer.
Petit loup, parfois, des gens qui ont l’air sympa, ils disent qu’épouser un migrant, c’est bien pour le « vivrensemble ». Et ça c’est vraiment le pire mensonge. Elle l’épouse, il y a un gros gâteau avec des mariés en plastique dessus, et trois jours plus tard, il lui fait bouffer du sable ! D’autres fois, si la dame elle n’est pas gentille (par exemple, si elle a oublié le sel pour les merguez ou qu’elle a répondu dans la rue à un monsieur qui lui demandait l’heure), eh bien, le migrant, qui ne sera plus migrant puisqu’il l’a épousée, eh bien, il l’attachera avec une corde au pare-chocs de sa voiture et il la trainera dans toute la ville. Tu comprends, Léandre ? C’est donc un grave mensonge. Si tu le fais, ou si Marie-Constance et Anne-Ségolène, le font, Maman ne viendra pas au mariage. Tu as compris, ce que c’est un mensonge ? Reste assis, Léandre, Maman n’a pas fini !