David Engels : « L’Occident est en train de disparaître. Le déclin massif de l’Europe est une tragédie historique qui nous concerne tous »

Par Koba le 03/08/2019

GRAND ENTRETIEN – Inquiet de voir la civilisation européenne dépérir, l’historien David Engels livre ses réflexions et conseils personnels dans Que faire? Vivre avec le déclin de l’Europe, un guide de survie à l’usage des amoureux de l’Occident.

(…) David ENGELS.- La situation est grave: ce n’est pas seulement un modèle politique, économique ou social qui est graduellement en train de disparaître, mais l’entièreté de ce qui fut, pendant mille ans, «l’Occident». Cette évolution est tout sauf un fait divers dont il suffirait de prendre bonne note avant de continuer comme si de rien n’était: le déclin massif de l’Europe en tant que civilisation est une véritable tragédie historique qui nous concerne tous, non seulement en tant que collectif, mais aussi en tant qu’individus. Personnellement, je souffre énormément de la fin annoncée de la civilisation occidentale que j’aime de tout mon cœur, et je sais que je suis loin d’être le seul dans ce cas, bien que beaucoup de contemporains ne se rendent pas encore tout à fait compte de la nature gravissime de cette évolution ou n’osent pas en tirer les conséquences qui s’imposent. (…)

(…) Taire volontairement la réalité des processus culturels qui se déroulent actuellement – que ce soit l’immigration de masse, le vieillissement de la population, l’islamisation, l’intelligence artificielle, la dissolution des États Nations, l’auto-destruction du système scolaire et universitaire, l’immense retard de l’Europe sur la Chine, la transformation de la démocratie en technocratie – revient, à mon avis, à un acte de haute trahison avec des conséquences durables.

Car quand la vérité – c’est-à-dire la nature de plus en plus irréversible du processus – éclatera au grand jour, même les derniers restes de confiance en notre système politique se trouveront fracassés, tout comme la solidarité sociale entre les différents groupes sociaux et culturels qui composent notre société. Ce n’est qu’en analysant sincèrement et froidement la situation actuelle que nous pouvons déterminer les marges de manœuvre (de plus en plus réduites) qui nous restent et tenter d’envisager les réformes nécessaires pour sauver et stabiliser ce qui persiste de notre civilisation. (…)

(…) Désormais, le temps où nous pouvions compter sur la stabilité à la fois de notre système politique et culturel est révolu ; si nous voulons protéger notre héritage, la lutte doit désormais être double: d’un côté, nous devons transformer chaque individu, chaque famille, chaque groupe d’amis en une petite forteresse aux valeurs et identités soudées ; d’un autre côté, nous devons développer une nouvelle idéologie politique alliant conservatisme culturel et lutte pour une Europe unie (non nécessairement identique à l’Union européenne).

Hidalgo en Falcon : pire qu’un imam mangeant du porc ! (vidéo)

Publié le 2 août 2019 – par Pierre Cassen

Pierre Cassen commente les derniers exploits du maire de Paris, qui a réussi à prendre un Falcon pour aller à une étape du Tour de France. Ce qui n’empêche pas Anne Hidalgo de continuer à persécuter les automobilistes, au nom de la préservation de la planète !

Du fumier sur les permanences des élus LREM : cela va se durcir !

Publié le 2 août 2019 – par Martin Moisan

Si ça continue, ça va sérieusement se durcir et les députés feraient bien de se désolidariser de l’exécutif avant que ça ne tourne vraiment très mal. Exemple en Haute-Garonne d’une dangereuse escalade.

Épisode 1 : les élus LA REM de Haute-Garonne votent massivement pour le Ceta
Sur 10 députés du département, on compte 8 LREM et affiliés dont 7 ont voté pour le Ceta le 24 juillet. Seule Élisabeth Toutut-Picard, LREM, s’est abstenue.
Citons les noms des vainqueurs : Pierre Cabaré, Jean-Luc Lagleize, le petit Mickaël Nogal l’imposteur arrogant au CV truqué, Jean-François Portarrieu, la transfuge socialiste Monique Iborra, la journaliste arriviste Sandrine Mörch et enfin, Corinne Vignon (la pintade qui vient de s’illustrer en bafouillant devant les journalistes sur la réforme des retraites).

Épisode 2 : les députés LREM méprisent les paysans
Le 29 juillet, le président de la FDSEA de la Haute-Garonne avait invité tous les parlementaires du département, députés et sénateurs, afin de faire un point sur les accords Ceta et Mercosur et de leur faire part des doléances du monde paysan. Or, il se trouve que malgré une invitation lancée depuis plus de quinze jours, aucun député n’a jugé bon de faire le déplacement.
Foutage de gueule et fuite foireuse d’élus méprisants, puisque les députés LREM ont snobé les paysans et préféré vaquer à leurs autres affaires autrement plus importantes en cette période estivale et après la fermeture de la cession parlementaire.
Chez LREM, à l’image de Macron, on aime bien le débat démocratique, mais seulement et seulement si la claque a été soigneusement choisie et les questions écrites par avances. On ne se collette pas avec les gueux et surtout pas avec les paysans.

À voir l’empressement des députés à écouter les agriculteurs, et compte tenu de l’ambiance générale dans le pays, on pouvait craindre que les choses s’enveniment. Cela avait d’ailleurs été globalement anticipé ici même il y a quelques jours.
https://ripostelaique.com/deputes-lrem-qui-seme-le-vent-recolte-la-tempete.html

Épisode 3 : Castaner jette de l’huile sur le feu
Toujours dans la nuance, l’inénarrable et très suffisant Castaner, en perdition dans l’affaire Steve de Nantes, et pourtant déjà sévèrement cadré par le Premier ministre, ne trouve rien de mieux que de faire des déclarations péremptoires suite aux premières manifestations de colère sur des permanences de députés LREM. Nouvelle toile devant les buts, accouru à Perpignan pour soutenir le député LREM Grau, il n’hésite pas à parler d’attentat ; lui le sanguinaire qui a fait éborgner mutiler, tabasser des milliers de personnes lors de la crise des Gilets jaunes.
https://www.francetvinfo.fr/politique/la-republique-en-marche/christophe-castaner-critique-pour-avoir-qualifie-d-attentat-les-degradations-de-permanences-lrem_3560537.html

On ne pouvait imaginer pire provocation à un moment où tout menace à nouveau de s’embraser. Ça n’a pas manqué, dès le lendemain, l’escalade est repartie.

Épisode 4 : fumier pour les députés LREM
Et oui, faute de trouver une écoute, faute de pouvoir débattre avec les élus, face au mépris et à l’arrogance, à la fin la contestation se transforme en haine et la haine se personnalise. Depuis un moment, la haine s’est focalisée sur la personne de Macron et, désormais par contact, sur tout ce qui lui est proche ou qui le soutient. Tout ce qui vient de Macron est détesté, tout ce qui touche Macron est haï et donc les députés LREM qui sont ses créatures et qui le soutiennent sans nuance se retrouvent maintenant en première ligne et c’est sur eux que se cristallise désormais la vindicte populaire.
Ça n’a donc pas tardé, fâchés d’avoir été méprisés, attisés par les propos incendiaires de Castaner, les paysans de Haute-Garonne sont allés déverser cette nuit des tombereaux de fumier devant certaines permanences de députés LREM du département.
Première servie la socialiste transfuge Iborra, deuxième servie la pintade Vignon dont la permanence été murée.
https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/toulouse-action-coup-poing-agriculteurs-contre-ceta-fumier-deverse-devant-prefecture_26279334.html

Épisode 5 : en attendant Castaner
La préfecture de la Haute-Garonne ayant également fait l’objet d’un déversement de fumier, on attend que le puissant Castaner accoure à Toulouse pour faire de nouvelles déclarations et relance encore le processus. Il y sera bien reçu, les gauchistes et les Black Blocs, nombreux dans la ville, qu’il a instrumentalisés pour réduire le mouvement des Gilets jaunes, se chargeront sans doute du comité d’accueil et beaucoup d’autres s’y joindront.

L’avantage avec ce pouvoir en pleine dérive, c’est qu’il sait comment alimenter la révolte dans le pays.
Totalement illégitime car très mal élu et finalement totalement rejeté par l’opinion majoritaire ; au lieu de pratiquer une politique médiane, il appuie partout où ça mal, jetant systématiquement de l’huile sur tous les foyers d’incendie.
Toutes les crises convergent. La haine se radicalise et se personnalise contre l’exécutif, mais aussi fait nouveau, contre les parlementaires.

Décodage pour les politologues
Et non, en démocratie, le mandat n’est plus un blanc-seing jusqu’à la prochaine élection. Et non, la sanction de l’élu n’est plus la seule non-réélection. Messieurs les politologues, Messieurs et Mesdames les commentateurs, Mesdames et Messieurs les élus, cessez de répéter ces mantras, cette digue a cédé, ça ne prend plus. Les gens ont compris qu’une fois que les dégâts sont faits, que les lois scélérates ont été votées, il est définitivement trop tard. On leur a trop fait le coup de l’alternance sans alternative et sans retour en arrière. Et oui, ils veulent interagir en temps réel, tant qu’il en est encore temps. C’est d’ailleurs ce qui explique l’exigence de plus de démocratie directe.
Faute d’être entendus par l’exécutif, faute de débat, maintenant les Français saisissent les parlementaires directement comme ils le peuvent ; à titre individuel, là où ils sont. Pour le moment sans excès dans la violence, mais puisqu’il faut toujours se comparer l’Allemagne, vous feriez tous bien de mesurer jusqu’où peut monter le curseur.
https://francais.rt.com/international/64786-allemagne-violence-contre-politiques-inquiete
La violence que vous imposez à la société en la brutalisant par vos lois suscite une violence à l’aune en retour. Les uns font les autres, et c’est vous qui posez les premiers actes.

Le parlement censeur des excès de l’exécutif
C’est le sens des institutions, les parlementaires sont le dernier rempart institutionnel contre un pouvoir exécutif en complète dérive totalitaire et qui opprime la grande majorité de la population ; en particulier en lui imposant une migration dont elle ne veut plus et en la ruinant pour la financer.
Par conséquent, les députés feraient bien de se désolidariser de ce pouvoir honni en censurant ce gouvernement et en imposant à Macron un changement de gouvernement et surtout de politique pour la fin du quinquennat. Ce serait exactement dans leur rôle institutionnel.

Le risque de l’escalade
Face à une majorité parlementaire incapable de jouer son jeu institutionnel pour sauver la paix civile, il y a tout lieu de penser que les Français les plus déterminés, ceux qui n’ont plus rien à perdre et qui agissent pour le compte de la majorité silencieuse, ont pris acte de ce que la raison, le débat démocratique, la contestation courante ne suffisent plus à infléchir ce pouvoir et que donc il ne leur reste plus que les formes violentes de l’action.

Nous n’en sommes qu’au début et les élus feraient bien de prendre peur et la peur de leur servir de conseillère.

Élus LREM, prenez peur tant qu’il en est temps, dépassez vos intérêts personnels, vos plans de carrière, placez la paix sociale au-dessus de vos personnes, censurez ce gouvernement tant qu’il en est encore temps.