C’est une information qui risque de donner du grain à moudre aux Gilets jaunes, qui dénoncent les violences policières depuis le début de leur mouvement. Samedi, la police a utilisé de la poudre lacrymogène pour disperser des manifestants au niveau du rond-point des Champs-Elysées, lors de l’acte XVIII des Gilets jaunes. C’est ce qui ressort d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par l’agence de presse indépendante Taramis News. Interpellé par des lecteurs, le service Check News de Libération a contacté le Sirpa police, qui gère la communication de la gendarmerie et qui a confirmé l’utilisation de ce gaz.
« Un VB (véhicule blindé, ndlr) a diffusé du gaz lacrymogène pour disperser une foule hostile et de plus en plus violente sur le secteur de l’Arc de Triomphe« , a fait savoir le Sirpa Police, précisant que l’ordre a été donné « par la préfecture de police ». Cette dernière, également contactée par Libération, a fait savoir que le gaz avait été utilisé « en petites poussées », sans plus de précisions.
(…) La poudre lacrymogène avait été évoquée dès décembre dernier, à la suite d’un article de Marianne qui dévoilait l’existence d’ « une arme secrète » de la gendarmerie. Le magazine assurait qu’il s’agissait « d’un liquide incapacitant » qui avait été équipé sur des blindés de la gendarmerie lors de l’acte IV des Gilets jaunes, le 8 décembre. La gendarmerie avait rectifié l’information, assurant qu’il s’agissait d’une « poudre » de type « lacrymogène à dose forte » . Selon Le Parisien, cette poudre lacrymogène propulsée par air comprimé équivaut « à 200 grenades lacrymogènes. »
Ce dispositif n’avait alors « jamais été utilisé en métropole » selon le Sirpa police.