Le texte a été publié au Journal officiel dans la soirée – après la signature du chef de l’État, Sergio Mattarella. La disposition entrera en vigueur samedi. Le décret contient dans dix-huit articles des dispositions sur la lutte contre l’immigration clandestine, l’ordre public et la lutte contre la violence lors de manifestations sportives.
Parmi les points centraux – et sujets à de nombreux dépôts, jusqu’à la disparition de la référence aux migrants sauvés en mer présents dans le premier projet – les amendes de 10 000 à 50 000 euros pour le capitaine du navire qui ne respecte pas l’interdiction d’entrée dans les eaux territoriale. En cas de récidive, la confiscation du navire est envisagée. La mesure – bien que non explicite – vise à frapper les navires des ONG qui aident les migrants. La règle pourrait donc déjà dès demain être appliquée au Sea Watch 3 – actuellement au sud de Lampedusa avec 52 personnes secourues à bord – s’il essayait d’entrer dans les eaux territoriales italiennes.
[…] Le décret adopté par le gouvernement Ligue-5 étoiles est très clair. Il répond aux ambitions du vice-président du Conseil et ministre de l’Intérieur : rayer de la Méditerranée les navires de secours des ONG italiennes ou étrangères.
Pour cela, Matteo Salvini s’octroie de nouvelles compétences. Désormais, le ministère de l’Intérieur décidera de concert avec ceux de la Défense et des Transports de l’interdiction du transit, ou de l’accostage dans des ports italiens, de bateaux transportant des migrants.
Par ailleurs, en cas de violations réitérées des normes, l’embarcation pourra être saisie. Et pour décourager encore davantage les opérations de sauvetage non autorisées, l’armateur, le commandant et le propriétaire d’un navire humanitaire seront passibles d’une amende de 10 000 à 50 000 euros. (…)