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#webtube : Dans un article récent, David Betz, professeur au King’s College de Londres, affirme que la menace principale pour l’Occident n’est plus externe – on nous bassine avec une menace russe totalement fantasmée –, mais interne : les sociétés occidentales, minées par des fractures sociales, économiques et culturelles, pourraient basculer dans la guerre civile d’ici cinq ans. La France et le Royaume-Uni, en raison de leur polarisation politique, de leur déclin institutionnel et de leur vulnérabilité urbaine, sont particulièrement exposés.
La confiance dans les institutions (gouvernements, médias, élites) s’effondre, comme le montre l’Edelman Trust Barometer : 68 % des Américains (et des tendances similaires en Europe) estiment que la société souffre d’une « maladie culturelle ».
Le multiculturalisme asymétrique (les minorités sont encouragées à afficher leur identité, tandis que les majorités blanches sont stigmatisées si elles en font autant) nourrit un sentiment de déclassement chez les populations de souche, alimenté par la théorie du « Grand Remplacement », devenue une évidence pour une grande majorité des « souchiens ».
Les réseaux sociaux fragmentent la société en « tribus » rivales, comme en témoignent les violences intercommunautaires (ex. : affrontements entre hindous et musulmans à Leicester en 2022).
L’Occident fait face à un déclin structurel : dette insoutenable, désindustrialisation, envolée des prix de l’énergie et du logement. Betz cite Ray Dalio et Peter Turchin pour souligner que le fossé entre les attentes et la réalité devient explosif.
Les mécanismes traditionnels de paix sociale (« le pain et les jeux ») perdent leur efficacité, tandis que les classes moyennes voient leur niveau de vie baisser.
Les élections européennes de 2024 en France ont révélé une fracture territoriale : les zones rurales votent massivement pour le Rassemblement National (RN), tandis que les métropoles restent acquises aux partis du système. Cette opposition ville/campagne pourrait dégénérer en conflit ouvert.
Betz introduit le concept de « villes ingouvernables », où l’État perd le contrôle de quartiers entiers (ex. : banlieues parisiennes, zones urbaines britanniques). Ces villes, dépendantes d’infrastructures critiques (électricité, transports, communications) peu protégées, deviennent des cibles idéales pour des attaques visant à déstabiliser le système. Les forces de l’ordre, même soutenues par l’armée, ne parviennent plus à maintenir l’ordre dans les zones sensibles. Par ailleurs, les zones sensibles qui concernaient naguère encore les zones urbaines ont fait tache d’huile vers l’ensemble du pays : les violences ethniques liées au trafic de drogue atteignent les villes moyennes ou petites, voire les villages.
Les attaques contre les infrastructures se multiplient : sabotages des réseaux électriques, gaziers ou de transport pour asphyxier les villes. En France, la destruction de câbles à fibre optique à Paris avant les Jeux Olympiques de 2024 a frappé les esprits. A Londres, en 2024 également, les « Blade Runners » ont vandalisé plus de 1 000 caméras de surveillance. Cet acte de sabotage visait spécifiquement les caméras destinées à faire respecter la zone à très faibles émissions, une mesure d’expansion des restrictions de circulation frappant d’abord le peuple.
Les classes moyennes fuient vers les campagnes, tandis que les groupes musulmans radicaux se renforcent dans les villes.
Le but des factions anti-système ? Précipiter l’effondrement pour reconstruire la société sur des bases ethniques ou identitaires, comme le préconisent des textes révolutionnaires (The Coming Insurrection, The Citizen’s Guide to Fifth Generation Warfare de Michael Flynn).
Betz compare cette dynamique aux guerres civiles d’Amérique centrale des années 1980 (Guatemala, Honduras, Salvador) où la vie « normale » continuait pour les élites tandis que le reste de la population subissait assassinats et extorsions.
Les guerres civiles s’accompagnent souvent de destruction de statues, églises, œuvres d’art. Betz cite l’exemple des Bouddhas de Bamiyan détruits par les talibans ou des profanations d’églises en Espagne dans les années 1930. Pour les conquérants musulmans, détruire un musée ou une école participe de la volonté d’éradiquer la culture des « de souche ». Les émeutes de 2023 après la mort de la racaille Merzouk sont à cet égard emblématiques, avec la destruction de nombreuses écoles et maisons de la culture. Betz propose la création de « Monuments Men » modernes pour protéger le patrimoine, comme pendant la Seconde Guerre mondiale.
Des mouvements massifs sont à prévoir, avec des zones sécurisées (inspirées des modèles kurde ou bosniaque) pour accueillir les réfugiés internes. Ces zones devraient être défendables, dotées d’aéroports et de ressources en eau/électricité.
Une guerre civile en France ou au Royaume-Uni pourrait attirer des interventions étrangères (Russie, États-Unis, Turquie…) ou menacer la sécurité des arsenaux nucléaires. Betz rappelle le programme mis en place après la chute de l’URSS pour éviter la prolifération d’armes de destruction massive.
Betz appelle les armées à se préparer à des missions de maintien de l’ordre interne, comme l’avait fait le général soviétique Boris Gromov en 1989 en anticipant une guerre civile en URSS. Il propose une réorientation des armées vers la protection des infrastructures et des populations, des réformes politiques pour réduire les inégalités et restaurer la confiance, et un dialogue entre communautés pour désamorcer les tensions identitaires. Les avertissements de Nigel Farage (Reform UK) en Grande-Bretagne ou d’Eric Zemmour (Reconquête) en France sur les risques liés à l’immigration sont encore largement diabolisés par les partis du système.
Betz ne prédit pas une guerre civile inévitable, mais il brise un tabou : l’Occident n’est plus à l’abri. Son analyse, objective, s’appuie sur des facteurs concrets (polarisation, déclin économique, vulnérabilités urbaines) et des précédents historiques (Yougoslavie, Syrie). Son message aux décideurs est clair : « Préparez-vous, le risque est réel. » Pour le grand public, il offre une réponse aux sentiments d’angoisse diffuse : « Non, vous ne devenez pas fous, le système est bien en train de se désagréger. »
Henri Dubost, Riposte Laïque