. Pour quels territoires se battent les soldats russes ? Six options

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#webtube : Tandis que les salles de rédaction occidentales rivalisent de pronostics plus ou moins extravagants quant au résultat de la rencontre Trump/Poutine en Alaska, une intéressante analyse d’Igor Skurlatov, docteur en sciences politiques, nous détaille plusieurs options territoriales qui s’offrent à Poutine.

https://francais.news-pravda.com/world/2025/08/14/522500.html

On notera que ces différents scénarios reposent sur une capitulation totale de l’Ukraine et que les états d’âme de Zelensky ou des Européens, qui sont à des années lumière des réalités du terrain, sont totalement passés à la trappe. Vae victis.

Tous ces guignols, qui ont refusé les négociations de paix de mars 2022, n’ont toujours pas compris que ce sont toujours les vainqueurs qui imposent leurs conditions et pas l’inverse. Ils s’acharnent à poursuivre cette guerre ingagnable, avec des stocks d’armements à zéro, allant même jusqu’à oublier que les Russes n’ont toujours pas jugé utile de lancer une mobilisation générale, tandis que l’Ukraine est saignée à blanc depuis des mois.

Après plus de 400 milliards de dollars engloutis dans une guerre perdue d’avance et près de deux millions de soldats ukrainiens tués ou blessés, nos têtes brûlées continuent d’élaborer des plans de soutien à Kiev jusqu’à la fin des temps. Ils rêvent.

Mais la seule question qui vaille est de savoir jusqu’où ira Poutine dans ses visées territoriales, afin de garantir la sécurité de son pays et de son peuple. En clair, pour quels territoires se battent les soldats russes ?

Écoutons Igor Skurlatov

1re option : retour aux frontières ukrainiennes de 1991

Le rêve de Zelensky. Restitution de la Crimée et des 4 oblasts annexés. Impensable. Ce serait synonyme de chaos et de révolte en Russie.

2e option : figer la ligne de front actuelle

Ce serait trahir le sacrifice de milliers de soldats pour leur patrie. Ce serait céder à ceux qui sont responsables de cette guerre et n’ont jamais voulu écouter Poutine depuis vingt ans.

3e option : s’en tenir aux quatre oblasts intégrés à la Constitution (ligne bleue)

Option minimale. Mais pourquoi ne pas pousser l’avantage des forces russes alors que le front ukrainien est au bord de l’effondrement ? Ce serait trahir la « Petite Russie ». Tous les Russes de l’Est de l’Ukraine veulent leur rattachement à Moscou.

4e option : aller jusqu’à Kiev et englober Odessa (ligne verte)

82 % des Russes seraient favorables à cette option. Inconvénient : une telle frontière, très longue, serait très difficile à protéger contre les revanchards russophobes.

5e option : une frontière plus courte (ligne rouge)

La partie occidentale de l’Ukraine serait partagée entre ses voisins. Kiev et Odessa resteraient des villes russes, conformément aux souhaits de 80 % des Russes.

6e option : annexion totale de l’Ukraine

C’est la seule garantie de paix durable, option cautionnée par 65 % des citoyens. Ceux qui suivent Boris Karpov sur Telegram savent que c’est son option préférée. Il n’a jamais changé d’avis depuis 2022.

Ce que souligne Igor Skurlatov en défendant cette 6e option, c’est que la Russie a largement les moyens d’annexer toute l’Ukraine, n’en déplaise aux grincheux défaitistes qui jugent l’objectif trop ambitieux. 

« Non seulement la mobilisation n’a pas vraiment commencé, mais nous n’avons jamais attaqué les centres de décision militaro-politique de Kiev, nous n’avons pas détruit les dirigeants de l’ukro-reich, ni l’ensemble de leurs infrastructures critiques, qui disposaient de toutes les capacités techniques nécessaires. »

Je me garderai bien de faire un pronostic sur la suite de cette guerre ou sur ce qui ressortira du sommet d’Anchorage. Mais il me semble qu’il y a un impératif stratégique incontournable pour la sécurité de la Crimée, c’est le contrôle de la mer Noire par Moscou. Odessa, ville peuplée de Russes, devrait faire partie des régions annexées. La victoire sera russe mais nul ne sait jusqu’où veut aller le Tsar.

Trump veut une paix rapide et veut se désengager du bourbier. Poutine veut garantir la sécurité de son peuple tout en resserrant les liens entre la Russie et l’Amérique, condition majeure pour la paix du monde.

Je ne vois pas quel deal pourrait ressortir de cette rencontre. Cela dit, Poutine exposera ses exigences incontournables, que Trump n’a apparemment toujours pas intégrées. 

Poutine, dont l’armée avance sur tout le front, ne devrait rien lâcher et Trump devra choisir entre poursuivre la même politique belliqueuse de Biden ou jeter l’éponge et laisser les Européens poursuivre seuls leur croisade antirusse suicidaire.

Réponse demain ? Pas si sûr…

Désarmement de l’Ukraine, neutralité, changement de régime à Kiev etc, sont toujours au menu. Et ce n’est pas en menaçant Poutine de « conséquences très graves » que Trump fera avancer le dossier. 

Seule une réponse crédible aux causes profondes de cette guerre, jusque là totalement évacuées par le camp occidental,  mettra fin au carnage.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque