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#webtube : À Noisy, la projection prévue en août a été annulée. À l’instar de l’Algérie, où le film fut retiré des salles. Comme un petit goût avant-gardiste de charia. La commune de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, a élaboré tout un programme pour égayer l’été de ses 45.000 habitants. Dans cette localité à la périphérie de la capitale, la municipalité communiste tient à prouver qu’après les kolkhozes et les maisons du peuple, les héritiers de Staline peuvent encore promettre des lendemains qui chantent à leurs administrés. Dans le cadre des « Estivales de Noisy », on trouve notamment un cinéma en plein air, proposé gratuitement pour la cinquième année consécutive. Six films sont à l’affiche. « Retrouvez les films choisis par des Noiséen.ne.s lors de la campagne de vote participative », peut-on lire sur le programme des festivités du septième art. Il n’y a pas à dire, en matière de démocratie, les communistes en connaissent un rayon.
Pression et menaces
Parmi ceux-ci était programmé, le vendredi 8 aout, le film Barbie. L’œuvre, qui a réuni à sa sortie, en 2023, près de 6 millions de spectateurs dans l’Hexagone, est une incarnation cinématographique de la célèbre poupée et de son compagnon Ken. Le film fut plus ou moins apprécié par la critique, tantôt vanté, à gauche, pour sa représentation moderne d’une femme libérée, tantôt décrié, à droite, pour son wokisme, sa misandrie et sa mise en avant d’une société féministe qui s’émancipe d’un prétendu patriarcat. Dans les colonnes de BV, Arnaud Florac déplorait son « inanité » quand Pierre Marcellesi lui trouvait des qualités certaines de mise en scène et de scénario.
Mais à Noisy-le Sec, rien ne s’est passé comme prévu. C’était sans compter le communautarisme qui gangrène le quartier du Londeau où devait avoir lieu la projection du film de Greta Gerwig. En effet, par un communiqué daté du 11 août, on apprend par le maire, Olivier Sarrabeyrouse, que « face aux tensions, la séance a dû être annulée ». « Je déplore qu’un petit groupe du quartier ait mobilisé son énergie sous la pression d’un individu pour empêcher la projection de ce film, […] nos agent.e.s du service public ont de nouveau été menacé.e.s de violence », explique l’édile. Que le lecteur nous pardonne cette atroce écriture inclusive, que nous ne faisons que retranscrire.
À ce sujet — Barbie : délire idéologique ou renouveau du féminisme ?
La loi islamique en application
Le maire évoque des « arguments fallacieux, traduisant l’obscurantisme et le fondamentalisme ». Que faut-il comprendre, derrière ces mots ? Tout simplement que la loi islamique gagne du terrain. Car ce qui a motivé la campagne à l’origine de la déprogrammation du film, ce sont les mêmes arguments qui ont mené certains pays musulmans à interdire le film. C’est l’idéologie d’une communauté qui voit dans cet opus l’incarnation du péché, la promotion de l’homosexualité ou de l’image d’une femme qui est l’exact inverse de la soumission.
Le quartier du Londeau, avec ses 86 % de logements sociaux, son taux de pauvreté atteignant les 45 %, ses 28 % de la tranche d’âge des 16-25 ans qui sont non scolarisés et sans emploi, est la parfaite illustration du ghetto urbain communautarisé où la loi de familles islamisées s’étend subrepticement, puis à visage découvert. Un quartier classé « prioritaire de la politique de la ville », appartenant au 450 quartiers où l’État a déversé 12 milliards d’euros depuis 2014, à travers le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) pour intervenir « fortement sur l’habitat et les équipements publics, pour favoriser la mixité dans ces territoires ».
Une censure identique à certains pays musulmans
Olivier Sarrabeyrouse est pris à son propre piège, alors qu’il dénonce des « zones de non-droit culturelles dans [s]a ville » et « une extrême minorité de voyous qui, sans doute, n’a pas vu le film, qui a transformé une simple séance de cinéma plein air gratuite et ouverte à toutes et tous en un mouvement d’opposition violent ». C’est pourtant cet électorat islamo-gauchiste qui maintient l’homme politique appartenant au PCF à la tête de sa ville. La députée LFI de la circonscription s’est d’ailleurs bien gardée d’intervenir devant ce qui est bel et bien une censure.
À sa sortie, Barbie fut interdit dans nombre de pays musulmans. En Algérie, le film était retiré des salles pour « atteinte à la morale ». Il était accusé de « promouvoir l’homosexualité » et de ne pas respecter la religion musulmane et les mœurs du pays. Le ministre de la Culture libanais justifiait l’interdiction d’un film qui fait « la promotion de l’homosexualité et du changement de sexe, soutient le rejet de la tutelle du père, mine et tourne en ridicule le rôle de la mère et remet en question la nécessité du mariage et de la formation d’une famille ». Au Koweït, le président de la censure cinématographique annonçait l’interdiction de la diffusion d’une oeuvre qui « contrevient aux valeurs et traditions de notre société ».
La Seine-Saint-Denis s’inscrit dans la longue liste des territoires où la morale islamique fait la loi.
Yves-Marie Sévillia, dans BV