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#webtube : Face aux appétits de censure du régime, les Français en sont réduits à adopter un langage codé. La menace fasciste plane. Jeudi 17 juillet 2025, Franceinfo a publié un long article attirant l’attention sur un phénomène très inquiétant. « L’extrême-droite a développé depuis plusieurs années un vocabulaire détourné sur les réseaux sociaux pour diffuser ses idées », alerte ainsi Franceinfo. La journaliste en veut pour preuve les mots « arbres » et « noix » qui connaîtraient une étrange popularité sur certaines plateformes. « Ce sont des termes qui sont utilisés pour tenir des propos racistes, “arbres” désignant les personnes arabes et “noix” désignant les personnes noires », ajoute une employée du média d’extrême gauche StreetPress présentée sur Radio France comme une « spécialiste de l’extrême droite ». Cette technique conduirait à « une vraie libération de la parole raciste et de la parole haineuse ». Diantre.
"Arbres", "noix", "tout le monde le sait"… Ce vocabulaire détourné par des internautes pour diffuser des idées d'extrême droite sur les réseaux sociaux https://t.co/71D0KnPDcS
— franceinfo (@franceinfo) July 17, 2025
Popularisée notamment sur X par le célèbre Twittos Bouli, l’expression « Tout le monde sait » – ou « TLMS » pour les intimes – est également pointée du doigt. Elle est employée en commentaire d’affaires dans lesquelles le profil des malfaiteurs est connu des internautes les plus perspicaces, en dépit des tentatives d’occultation médiatique. « Un commentaire qui permet de diffuser et de normaliser des idées d’extrême droite, sans avoir à le dire précisément », s’étrangle la journaliste de service public, qui préférait sans doute que certaines réalités restent non dites.
Le Point Godwin
La stratégie perverse de « l’extrême droite » aurait un nom : le « dog whistle ». Littéralement « sifflet à chien », cette technique de communication subtile repose sur l’utilisation de mots ou phrases codées qui ne peuvent être reconnus que par ceux à qui ils sont destinés, faisant ainsi office de signe d’appartenance dissimulé. « Comme un sifflet qui a une fréquence que seuls les chiens peuvent entendre », développe la militante de StreetPress. Cette méthode ne serait pas nouvelle et aurait été largement employée par les adorateurs du IIIe Reich. « Par exemple le nombre 88, souvent utilisé dans les mouvances néonazies pour “HeilHitler”, le H étant la huitième lettre de l’alphabet », nous dit-on. Le Point Godwin est atteint.
Autre exemple de références nauséabondes attribuées à « l’extrême droite » : le terme « dragons célestes », issu de l’univers manga, qui serait désormais employé pour désigner ni vu ni connu la communauté juive. « Les “dragons célestes” cochent en effet de nombreuses cases de l’imaginaire antisémite et des théories complotistes », professe Franceinfo. Sauf que le dernier homme politique à avoir utilisé cette expression n’est pas exactement d’extrême droite. Il est même encarté à la France Insoumise. Il s’agit de David Guiraud. Oups.
Le député LFI David Guiraud utilise le terme antisémite "dragons célestes". Devant la polémique, il supprime son tweethttps://t.co/c9KixMx4qp pic.twitter.com/oqhJQtwxX7
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) January 1, 2024
À ce sujet — Bouli : la star des réseaux sociaux répond aux questions de BV
Langage codé
L’article de Franceinfo dit cependant vrai sur un point : ces inventions et détournements sémantiques constituent effectivement « un moyen d’éviter les sanctions pénales ». Des citoyens déploient des trésors d’inventivité afin de ne pas tomber sous le coup des lois Pleven, Gayssot et autres règlements. Jadis, dans le Bloc de l’Est, les opposants utilisaient un langage codé pour exprimer des idées interdites par le régime.
Ces internautes sont dans le collimateur. L’état français et l’UE avancent sur la mise au point de règlementations portant la fin de l’anonymat sur Internet et un contrôle étroit des réseaux sociaux, quand ils ne demandent pas carrément leur fermeture. C’est dans ce cadre que s’inscrit la dernière initiative d’Aurore Bergé, ministre française déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes. Son projet de coalition associative chargée de signaler les « contenus haineux » en ligne auprès de l’Arcom confie les limites de la liberté d’expression à la surveillance de SOS Racisme, SOS Homophobie, la LICRA, Osez le féminisme ! ou au Planning familial.
Jean Kast, dans BV