. Largage programmé de la Nouvelle-Calédonie : les loyalistes ont capitulé

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Articles : Juil. 2025Juin 2025Mai 2025 – Avril 2025
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#webtube : Les Chinois, qui lorgnent sur ce territoire depuis des décennies, doivent saliver. Car c’est bien une séparation du couple France-Calédonie qui est actée, en attendant le divorce définitif que convoitent les Kanaks. Ceux qui doutent de l’intérêt stratégique de la Nouvelle-Calédonie et de l’enjeu qu’elle représente aussi bien pour les Occidentaux que pour les Chinois devraient parcourir ce lien. Par ailleurs, les richesses minérales et halieutiques sont toujours bonnes à prendre…

Après la débâcle de mai dernier, Manuel Valls peut aujourd’hui pavoiser. C’est vers l’indépendance que se dirige la Nouvelle-Calédonie, sous couvert d’un statut bidon et temporaire, qui fait de l’archipel un véritable Etat dans l’Etat avant le divorce définitif.

La « souveraineté avec la France » initialement rejetée par les loyalistes s’est finalement transformée en une arnaque totale pour ces anti-indépendantistes qui ne voient rien venir et se font rouler dans la farine avec le sourire.

Ces bisounours ont accepté que la Nouvelle-Calédonie devienne un Etat au sein de la République, avec la double nationalité française et calédonienne pour les citoyens de l’archipel. Si ce n’est pas un aller sans retour vers l’indépendance, qu’est-ce que c’est ?

Les trois référendums ayant rejeté l’indépendance ont été passés à la trappe (2018, 2020, 2021). Française depuis 1853, la Nouvelle-Calédonie ne le restera plus très longtemps. Les Kanaks réclameront le divorce définitif. Manipulés par certains pays, comme l’Azerbaïdjan, ils jouent la carte indépendantiste sans aucun état d’âme.

Dans l’immédiat, une Loi fondamentale réglera les questions identitaires, comme le choix d’un drapeau, d’un hymne national et d’une devise.

Mais ensuite, après un vote du Congrès en 2026, le nouvel Etat pourra obtenir le transfert de certaines compétences régaliennes, dans les domaines de la diplomatie, de la sécurité, de la justice ou de la monnaie.

Et tout cela en restant dans le giron de la France, veulent se rassurer les loyalistes ! Quelle naïveté !

Il est clair que l’archipel bénéficiant d’une diplomatie indépendante, il sera aussitôt courtisé par Pékin. Ceux qui s’imaginent que ce statut bancal va s’éterniser au sein de la République sont de doux rêveurs. Les Chinois n’auront aucun mal à faire miroiter aux Kanaks les bienfaits d’une indépendance totale.

Personnellement je ne partage pas l’enthousiasme de l’Elysée et de Matignon. Si les signataires du projet se réjouissent, le FLNKS ne s’est pas encore prononcé.

Rien n’est réglé entre les communautés et c’est un territoire économiquement exsangue qui ressort des récentes émeutes meurtrières qui ont ravagé le pays. 14 morts et 2 milliards de dégâts, cela laisse une plaie béante qui n’est pas près de se refermer.

Cet accord historique a des relents de grande braderie. Macron ne s’est jamais intéressé à l’outre-mer. Souvenez-vous de « l’île de Guyane et des expatriés de Guadeloupe ». Tout cela ne représente rien pour lui.

En lâchant la Nouvelle-Calédonie, il faut donc s’attendre à un effet domino dans tous nos territoires ultramarins. Après le Pacifique, ce sera le tour de l’Océan Indien puis des Antilles. Toutes les coutures de la nation finiront par lâcher une à une.

La France perdra son statut de deuxième puissance maritime du monde avec son immense zone économique exclusive. C’est l’abandon de l’outre-mer que l’Elysée et Matignon saluent comme un accord historique. Pas de quoi s’en féliciter.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque