. Chikirou contre Cochonou : une allégorie des deux France face à face

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#webtube : La députée LFI Sophia Chikirou aurait-elle une dent contre les marques de charcuterie ? Il est la preuve qu’il existe encore une extrême gauche enracinée. Lundi 7 juillet, Fabien Roussel assistait à la troisième étape du Tour de France, dans son fief de Saint-Amand-les Eaux. Le secrétaire national du Parti communiste français ne pouvait pas rater le passage de la Grande Boucle dans cette commune du Nord dont il est le maire depuis le mois de janvier dernier. « Une belle fête populaire, le seul événement sportif planétaire où l’on peut venir en famille gratuitement partager un moment de joie et acclamer les plus grands champions. Quel plaisir, quelle émotion de les avoir accueillis aujourd’hui », s’est-il enthousiasmé, sur son compte X.

Le communiste a joint à son tweet deux photos sur lesquelles on le voit sur le bord de la chaussée, en train de saluer les coureurs. Mais c’est un autre cliché – relayé sur les réseaux sociaux par Sophia Chikirou – qui a fait le tour du Web : Fabien Roussel y apparaît les bras en l’air, tout sourire face à une 2CV à l’effigie de la marque de saucisson Cochonou. « J’ai ri », a lâché la députée LFI, dans un post moqueur.

Aussi bien de gauche que de droite, de nombreux internautes ont dénoncé ce commentaire méprisant. « LFI, c’est la détestation de la France, de sa culture et ses traditions ! », s’est par exemple indigné Lionel, sur Facebook« Il faut dire que Cochonou, c’est pas très compatible avec l’électorat LFiste », a ajouté Olivier. « Jusqu’à quand vous allez vous faire ridiculiser par LFI ?, a tweeté un troisième, à l’adresse de Fabien Roussel. Ce sont eux les vrais fascistes, et vous le savez. » L’intéressé a pris soin de remercier ceux qui l’ont soutenu, rappelant son attachement au Tour de France et sa célèbre caravane : « Vive le Tour de France, vive la France du Tour, la France populaire, celle que j’aime. »

La guerre des gauches

Ce n’est pas la première fois que Sophia Chikirou s’en prend au leader communiste. S’ils se sont unis au sein de la NUPES puis du NFP, ces deux-là ne partiront sans doute pas en vacances ensemble. « Il y a du Doriot, dans Roussel », avait ainsi écrit la députée insoumise, dans une story sur son compte Facebook, mercredi 20 septembre 2023. En commentaire d’un post accusant Fabien Roussel de viser « l’électorat de Le Pen/Zemmour », Mme Chikirou avait ainsi jugé judicieux de le comparer à Jacques Doriot, ancien maire de Saint-Denis passé du communisme à la collaboration avec Vichy et l’occupant nazi…

Condamnant des propos « d’une extrême gravité »« véritable appel à la haine et à la violence contre Fabien Roussel », le PCF avait exigé la suppression de la publication et des excuses de la part de la députée, ainsi que de son parti. En vain.

La haine de la France d’avant

Mais l’affrontement de deux extrêmes gauches irréconciliables – qui finissent quand même par se réconcilier en deux coups de cuillère à pot quand il le faut – n’est pas l’aspect le plus intéressant de ce « Cochonougate ». Le sujet central n’est pas, non plus, celui d’une bourgeoisie urbaine se gaussant des petites gens. Ce tweet suinte moins le « mépris de classe », comme on a pu le lire parfois, que la haine de la France. La marque mise en cause n’a pas été choisie par hasard. « Le bon saucisson comme on l’aime chez nous », disait le célèbre slogan, dans les années 80-90. Depuis, la gauche a importé des millions d’étrangers qui ne mangent pas de porc et qui ne se reconnaissent souvent pas dans notre patrimoine national. C’est probablement à eux, avant tout, que le tweet de Sophia Chikirou – elle-même d’origine immigrée – était adressé.

D’aucuns pourraient y voir une incitation à la haine raciale, une invitation à moquer et conspuer l’identité culturelle du peuple historique. Auraient-ils tort ? Jean-Luc Mélenchon a lui-même fait savoir qu’il était grand temps d’abandonner cette France d’avant, trop blanche, pas assez créolisée, et de se concentrer sur les populations des quartiers dits « défavorisés ».

Qu’on le veuille ou non, l’anti-France a le vent en poupe. On la voit quotidiennement s’exprimer sur les réseaux sociaux, mais aussi dans l’espace public. Elle se moque de nos prénoms anciens, dégrade nos monuments aux morts, tague nos églises, crache par terre et vomit tout de notre culture. Elle n’a désormais plus besoin de se cacher pour nous détester et a même ses représentants à l’Assemblée.