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#webtube : Encore un Français victime du régime autoritaire algérien. Christophe Gleizes, journaliste sportif français de 36 ans, est le nouveau visage de la répression infernale qui sévit en Algérie. Emprisonné à Tizi Ouzou, ce reporter pour le magazine So Foot a écopé d’une condamnation à sept ans de prison. La Justice algérienne lui reproche notamment une « apologie du terrorisme » et la « possession de publications nuisant à l’intérêt national ». Une sentence absurde, qui accable ce reporter après treize mois de contrôle judiciaire. Arrêté en mai 2024 lors d’une enquête sur la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), il est accusé de contacts avec un dirigeant du club lié au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé terroriste par Alger en 2021. Plus largement, cette affaire s’inscrit dans un climat de tensions franco-algériennes, exacerbées par la reconnaissance, en 2024 par Emmanuel Macron, d’un plan d’autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine.
RSF dénonce une Justice sous influence
Mobilisée, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) dénonce la décision de justice d’un régime de plus en plus autoritaire alors que Christophe Gleizes était en Algérie pour un reportage sur la JSK, club mythique, et les commémorations du footballeur Albert Ebossé, mort tragiquement en 2014. Les autorités lui reprochent des échanges en 2015 et 2017 avec un responsable du club, antérieurs à la classification du MAK comme organisation terroriste, et un contact en 2024 pour son enquête. « Sa condamnation à sept ans de prison n’a aucun sens et ne démontre qu’un fait : rien n’échappe à la politique aujourd’hui et la Justice algérienne a manqué une importante occasion de sortir par le haut dans cette affaire », martèle Thibaut Bruttin, directeur de RSF, qui annonce un appel pour octobre, lors de la prochaine session criminelle.
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Le groupe So Press, employeur du journaliste, dénonce de son côté une sanction « totalement injuste ». Dans une tribune, sa rédaction affirme que leur journaliste est puni pour avoir « fait son travail » avec rigueur, rappelant son engagement à raconter la ferveur populaire autour de la JSK. Son dirigeant, Franck Annese, exhorte la diplomatie française à agir pour libérer Gleizes, enfermé dans des conditions dénoncées comme inhumaines.
La France, une nouvelle fois molle face à l’Algérie
Après Boualem Sansal, toujours détenu et en attente d’un verdict en appel le 1er juillet, la condamnation de Gleizes enfonce le clou. Dans un communiqué publié dans la foulée de la condamnation du journaliste sportif, le Quai d’Orsay a fait le service minimum, déclarant que « la France regrette vivement » cette « lourde condamnation » et qu’une « demande de permis de visite a été déposée aussitôt la condamnation connue ». Une déclaration qui fait certainement trembler l’Algérie, d’autant que la France a « rappelé son attachement à la liberté de la presse partout dans le monde »….
Sur X, François Ruffin, Fabien Roussel et Valérie Hayer espèrent que le cours des choses va rapidement évoluer en faveur du journaliste. Plus cocasse, Aurélien Saintoul et Aymeric Caron, tous deux membres de La France insoumise, réclament eux aussi la sortie de prison de Christophe Gleizes au moment où Sébastien Delogu, député du même parti, entame une tournée séduction en Algérie, allant jusqu’à déclarer sur une chaîne de télévision nationale : « J’ai pour ma part embrassé le drapeau de l’Algérie. » Tout est dit.
Julien Tellier, dans BV