. PSG : des jeunes issus de l’immigration fustigent les émeutiers

Spread the love


Articles : Juin 2025Mai 2025 – Avril 2025Mar 2025
Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr

#WEBTUBE : Au lendemain de la célébration catastrophique de la victoire du Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des champions contre l’Inter de Milan (5-0), plusieurs voix issues de l’immigration se sont levées pour dénoncer leurs congénères, auteurs de dégradations, de pillages et de violence à l’encontre des forces de l’ordre. Tous se sont désolidarisés des actes commis la veille et l’avant-veille sur les Champs-Élysées et ailleurs. Surtout, ils ont sermonné les acteurs du chaos. Dans un premier extrait, un jeune homme d’origine africaine ironise : « Je félicite les Noirs et les Arabes qui ont tout cassé sur les Champs-Élysées. Bravo, parce que vous avez donné envie à tout le monde de voter pour l’extrême droite. C’est du bon travail ! » Sans sarcasme, cette fois, il poursuit : « Vous n’avez rien dans la tête. Vous passez votre temps à dire que les gens sont racistes et que l’extrême droite est un fléau, mais vous-mêmes vous leur donnez raison. »

Prise de conscience

Même son de cloche pour un autre intervenant qui s’adresse directement aux émeutiers : « Après, vous allez dire que dans les médias, on parle mal de l’islam et du Maghreb. […] C’est avec vos comportements que les gens mettent tout le monde dans le même sac. »

Un autre jeune homme va plus loin : « Vivement 2027 et s’il faut voter pour le Rassemblement national, je voterai pour le Rassemblement national parce que là, c’est trop. » Cet intervenant d’origine africaine sait que ses propos peuvent choquer. Il prend les devants : « On pourra me traiter de vendu, de bounty ou quoi que ce soit, moi, au moins, j’ai du respect pour mon pays et si je fais cette vidéo, c’est parce que j’aime mon pays. »

À ce sujet — « La France sombre dans le chaos » : la presse étrangère ne mâche pas ses mots

Enfin, un Maghrébin défend les « racistes » : « Vous voyez, les racistes, parfois, je les comprends. Ils disent que c’est toujours les mêmes, mais parce que c’est toujours les mêmes, c’est vrai. »

Pour qui déplore que la fête ait tourné vinaigre, ces discours sont plus qu’appréciables. Nous aurions presque envie de dire : enfin ! Enfin, des jeunes gens issus de l’immigration témoignent de leur amour pour le pays d’adoption choisi par leurs parents. Enfin, ils rompent avec le communautarisme qui semblait leur imposer jusqu’alors une solidarité à toute épreuve. Ces débordements, en marge de la rencontre de football, auraient-ils été l’élément déclencheur d’une prise de conscience ?

Prise de confiance

Nous aurions vraiment (mais vraiment) envie d’y croire. Il n’empêche que nous ne pouvons nous empêcher d’y voir un remix de la célèbre chanson intitulée Pas d’amalgame. La première version du single était arrivée en tête du hit-parade, lorsque la France était durement touchée par des attentats terroristes. À cette époque, des manifestations étaient organisées pour que les Français s’imprègnent du refrain disant que l’islam et l’islamisme n’avaient rien à voir. Dix ans après Charlie, selon une étude publiée par l’IFOP, un Français musulman sur cinq a de la sympathie pour le Hamas…

Aujourd’hui, la chanson est remasterisée. Elle s’intéresse désormais aux émeutiers que les intervenants cités précédemment et bien mis en avant sur les réseaux sociaux pointent du doigt. La rengaine reste cependant la même. En témoigne ce dernier couplet : « Je sais que dans nos foyers, ce n’est pas comme ça, je sais qu’on a des valeurs et des principes. »

Alors non, ne tombons pas dans l’amalgame. Il y a évidemment des jeunes issus de l’immigration qui déplorent les dégradations du week-end passé et qui n’ont pas envie d’y être associés. Pour autant, ne nous laissons pas berner par cette stratégie éculée et regardons la réalité en face. À savoir que, sur la plus belle avenue du monde, samedi et dimanche, il n’y avait pas beaucoup de Kevin et de Mattéo.

Sarah-Louise Guille, dans BV