. Meurtre dans une mosquée : « récupération politique » de la gauche

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°° WEBTUBE : Vendredi dernier, vers 8h30, un homme de nationalité française, issu d’une famille bosnienne, Olivier H., est entré dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard. Après quelques secondes d’échange avec un certain Aboubakar, l’homme a demandé à ce dernier de lui montrer comment faire la prière musulmane… et l’a sauvagement poignardé à une quarantaine de reprises, avant de filmer la victime en train d’agoniser. Le meurtrier a indubitablement commis un crime islamophobe : face à l’homme qui se vidait de son sang, il a parlé de « ton Allah de merde ». À cette heure, on ne l’a toujours pas retrouvé… et il a l’intention de recommencer.

Jean-Luc Mélenchon, relayant un appel passé sur les réseaux sociaux, a demandé à ses partisans de se rassembler, ce dimanche, place de la République à Paris, en hommage à Aboubakar et contre l’islamophobie en général. Cet appel a également été relayé par Éric Coquerel, Marine Tondelier ou encore Rima Hassan. Par ailleurs, à gauche, on s’est lancé dans un procès d’intention à bon compte à l’encontre de Bruno Retailleau, qui ne s’est pas rendu immédiatement sur le lieu du crime. « Où est Bruno Retailleau ? », s’est interrogé Sandrine Rousseau. Le député LFI Paul Vannier n’a pas hésité à poster, sur X : « Pour Bruno Retailleau, il y aurait des “Français de papier” (sic). Et manifestement des victimes de seconde zone. » Dominique Sopo, président de SOS Racisme, s’est demandé « si monsieur Retailleau, hier, avait piscine ». Si ça, ce n’est pas de la récupération politique… Le ministre de l’Intérieur s’est rendu à Nîmes, ce dimanche 27 avril.

Il va tout de même falloir qu’on nous explique deux ou trois petites choses. En 2016, lorsque le père Hamel avait été égorgé dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray aux cris d’« Allahu akbar », Jean-Luc Mélenchon n’avait pas dénoncé un acte de christianophobie, nous semble-t-il. À ce sujet, il y a quelques semaines, en première partie de l’un de ses meetings à Brest, LFI a mis en avant une certaine Julie Le Goïc, militante d’extrême gauche bretonne, qui avait écrit un tweet particulièrement dégueulasse en réaction à l’assassinat du père Hamel : « Du coup, le prêtre mort en martyr, il a le droit à 70 enfants de chœur au Paradis ? » Par la suite, elle avait reconnu avoir fait une « connerie ». En tout cas, la polémique n’avait pas fait le tour de France, à l’époque. Imaginons un élu « d’extrême droite » tenant des propos similaires après le meurtre abject de Nîmes… Certes, lorsque Samuel Paty a été égorgé par un Tchétchène pour avoir montré des caricatures de Mahomet, Mélenchon a défilé, écharpe en bandoulière (il était alors député), mais c’était un an à peine après avoir marché contre l’islamophobie, aux côtés de l’ancien directeur du CCIF, dissous depuis en raison de sa radicalité et de la menace qu’il représentait pour la France.

On pourrait continuer longtemps comme ça, mais vous avez déjà compris le truc. Quand un musulman assassine un prêtre chrétien parce qu’il est chrétien, ce n’est pas de la christianophobie. Quand un musulman vient tout exprès devant un collège pour décapiter un professeur, ce n’est pas une atteinte à la laïcité. Non, le seul crime en « phobe » contre lequel il est recommandé de s’insurger, c’est l’islamophobie. La seule religion que l’on peut considérer comme opprimée, c’est l’islam. Peu importe si le réel est un peu différent des fantasmes de la gauche : en 2021, par exemple, le renseignement territorial recensait 857 faits antichrétiens, 589 faits antisémites et 213 faits antimusulmans. Mais bon : les chrétiens sont historiquement persécutés par la gauche française (1789, 1793, 1905…), tandis que les Juifs sont accusés de tous les maux par des antisémites enragés qui ont perdu toute rationalité. Alors, il reste l’islamophobie comme fonds de commerce. Une récupération politique qui n’enlève rien au caractère particulièrement odieux de ce meurtre.

Par ailleurs, alors que, de Bayrou à Mélenchon, tout le monde parle d’islamophobie, le procureur de la République d’Alès, Abdelkrim Grini, s’est montré plus prudent : « La piste d’un acte antimusulman est privilégiée mais n’est pas la seule. Certains éléments pourraient nous laisser penser que ce mobile n’était peut-être pas le mobile premier […] ou le seul mobile », a déclaré le procureur, qui s’exprimait devant la sous-préfecture d’Alès après l’intervention de M. Retailleau. De quoi renforcer le soupçon de récupération d’une partie de la classe politique…

Arnaud Florac, dans BV