. Si Barnier claque la porte, Macron restera dans le pétrin qu’il a créé

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°° WEBTUBE : Barnier va-t-il claquer la porte et abandonner Macron dans le pétrin qu’il a lui-même provoqué ? On se le demande, tant la situation s’est tendue mercredi entre l’Élysée et Matignon. Barnier n’est pas Tom Cruise. Composer un gouvernement sans majorité, c’est mission impossible,  tant les ego passent avant le bien commun et les intérêts de la nation. La France est en faillite, en plein naufrage financier, sécuritaire et identitaire, mais chacun pense d’abord à sa gamelle. Les LR, 47 députés sur 577, élus grâce au front républicain, veulent tous les postes régaliens. Voilà sept ans qu’on n’a plus entendu Wauquiez, mais il sort soudain de la naphtaline pour brailler que la France n’a jamais été autant à droite.

L’art du compromis pour constituer un gouvernement équilibré montre vite ses limites.

Visiblement, Macron veut garder la main en conservant ses fidèles en place.

L’ébauche d’un gouvernement présenté mercredi par Barnier a été rejetée par l’Élysée, qui estime que le camp présidentiel est mal servi. Entre Macron et Barnier, c’est déjà la grimace.

Attal, aussi teigneux qu’ambitieux, publiquement humilié par Barnier lors de la passation de pouvoir à Matignon, et son acolyte de circonstance Darmanin attaquent le Premier ministre sur le dossier fiscal avant même de connaitre ses véritables intentions.

La droite, largement minoritaire, oublie que la France n’est plus de droite si on rejette les 11 millions d’électeurs du RN. Or, à part Ciotti, tous les barons LR ont toujours craché sur le RN.

La gauche se déchire, écartelée entre l’envie de participer au gouvernement et la crainte de rompre avec LFI, qui sera encore le faiseur de rois aux futures législatives dans dix mois. Sans Mélenchon et les 200 désistements divers, le PS aurait été laminé.

Quant au RN, il se dit qu’il aurait barré Darmanin, Bertrand et Dupond-Moretti pour la future équipe gouvernementale. À confirmer. Marine n’a pas oublié que « la moitié des députés LR ont été élus grâce à l’absence de candidat macroniste dès le premier tour des législatives et que les Républicains ont refusé de censurer Emmanuel Macron depuis 2017, même quand le sérieux budgétaire était en cause ».

Bref, 15 jours après sa prise de fonction, Michel Barnier n’a toujours pas de gouvernement. Rassembler les turbulentes tribus gauloises n’est pas simple.

On imagine combien son ambitieux programme de 2021, lors des primaires LR, va être pulvérisé par toutes ces oppositions en embuscade. Sans parler de l’épée de Damoclès de la censure, agitée par la gauche et le RN.

Barnier pourrait bien jeter l’éponge et laisser Macron dans le pétrin provoqué par sa dissolution kamikaze. Il est sans doute courageux et soucieux de rechercher le compromis miracle, mais le temps passe et l’absence de résultat s’apparente de plus en plus à un flottement et à un manque de décision qui interrogent. Va-t-il trancher et faire preuve de fermeté ou déclarer forfait ? À suivre.

Fiscalité

Une fois de plus, le débat porte uniquement sur la hausse de la fiscalité, comme si la baisse des dépenses était hors-sujet.

Comme le dit la patronne de l’Ifrap, Agnès Verdier-Molinié, il est temps d’en finir avec le concours Lépine des impôts les plus bêtes.

Il est temps de se creuser les méninges pour explorer les recettes permettant une baisse significative des dépenses inutiles ou improductives.

En matière de fiscalité il y a deux méthodes : la bonne et celle de Macron.

La bonne méthode consiste à baisser la fiscalité, donc les recettes, tout en baissant les dépenses inutiles d’autant.

La méthode Macron, c’est baisser les impôts de 50 milliards, tout en augmentant les dépenses au cri de “quoi qu’il en coûte”. Il suffit ensuite de combler le déficit par l’emprunt perpétuel.

N’importe quel crétin comprend cela. Mais en macronie, on reste imperméable au bon sens. Moyennant quoi, la dette publique atteint 3 200 milliards et la dette hors bilan dépasse les 8 000 milliards. Chaque famille de quatre personnes est endettée de 200 000 euros sans le savoir.

Si Barnier décide d’augmenter les impôts, alors que la croissance est quasi nulle et que la France perd chaque année en compétitivité, il ne fera que creuser la tombe de nos entreprises.

Quel que soit l’impôt envisagé, durable ou temporaire, touchant seulement les riches ou les superprofits, ciblant les gros héritages ou les rentiers, tout impôt supplémentaire sera contre-productif et cassera les reins de notre économie, en faisant fuir capitaux et investisseurs.

La seule issue raisonnable qui nous reste, c’est la baisse des dépenses.

Envisager de taxer les superprofits avec effet rétroactif en 2024, ce qui rapporterait au mieux 3 milliards, alors que Macron vient de donner 3 milliards à l’Ukraine, pays le plus mafieux et corrompu d’Europe, c’est totalement irresponsable. Ce qu’on donne à l’Ukraine enrichit les oligarques et ne fait que nous appauvrir en pure perte.

Il y a des dizaines de milliards à récupérer sur les 70 milliards de fraude sociale, sur le coût démentiel de l’immigration, sur le millefeuille de la fonction publique d’État ou territoriale.

Un pays écrasé d’impôts, surendetté, qui dépense plus de 30 % de son PIB en social, vit au-dessus de ses moyens. C’est là que se trouve le principal gisement d’économies possibles. Notre modèle social, partagé avec toute la planète, est devenu un puits sans fond.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

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