. Nos anciens Premiers ministres coûtent de plus en plus cher à Nicolas

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#webtube : Ce système « est aberrant et insupportable pour les Français à qui on demande plus d’efforts », pour N. Dupont-Aignan. Si c’était un jeu, nous aurions pu l’intituler « Qui a coûté des millions ? » Mais ce n’est pas un jeu, plutôt une maladie ; laquelle s’aggrave. L’ancien Premier ministre est une espèce en pleine croissance et dont l’entretien est donc logiquement de plus en plus coûteux. L’an passé, BV relayait les informations contenues dans le rapport de Marie-Christine Dalloz, député Les Républicains (LR), qui faisait état, pour l’exercice 2023, d’un budget de dépenses pour les frais des anciens Premiers ministres de 1,42 million d’euros. Ce chiffre, qui n’inclut que les frais de personnel et les dépenses automobiles, était déjà en augmentation de 11 % par rapport aux dépenses de 2022, qui s’élevaient à 1,28 million d’euros.

La valse de Matignon

Mais depuis, la valse des locataires de Matignon s’est accélérée et, avec elle, le coût pour le contribuable. Car à l’arrivée, c’est toujours Nicolas qui paie. En janvier 2025, Matthieu Marchio, député Rassemblement national (RN) du Nord, par une question écrite au ministère de l’Économie, s’enquérait des chiffres pour 2024. La réponse, publiée en mai au Journal officiel, a été donnée par les services du Premier ministre (précisons qu’il s’agissait alors de François Bayrou, car on s’y perd) et elle fait état d’une nouvelle hausse – ce qui n’a rien d’étonnant,- du fait des passages plus ou moins brefs de Gabriel Attal, Élisabeth Borne et Michel Barnier à Matignon. Le budget total était passé à 1,58 million d’euros, soit une hausse de 20 % depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron !

Intéressons-nous un instant aux bénéficiaires des largesses imposées « à l’insu de son plein gré » à Nicolas pour constater que le vainqueur de 2023, Bernard Cazeneuve (201.387 euros), a été coiffé au poteau en 2024 (198.290 euros) par Dominique de Villepin (207.072 euros). Suivent, dans ce dernier classement, Jean-Pierre Raffarin (158.208 euros), Lionel Jospin (157.657 euros), Édith Cresson (157.223 euros) et François Fillon (149.089 euros). N’y figurent en revanche pas, du fait des avantages dont leur statut les faisait bénéficier en 2024 : Laurent Fabius (qui était encore président du Conseil constitutionnel), Édouard Philippe (maire du Havre), Jean Castex (président de la RATP), Élisabeth Borne et Gabriel Attal (députés).

Insupportable pour les Français

Interrogé par BV sur un sujet qui fait polémique depuis que François Bayrou a notamment envisagé de supprimer deux jours fériés afin de boucler un budget faisant 44 milliards d’économie, Nicolas Dupont-Aignan fait remarquer que « ce n’est pas tant le montant que cela représente que le signal que cela envoie qui choque ». Et avec trois Premiers ministres sur la seule année 2024, cela commence à se voir. « Ce qui pouvait se concevoir à une époque quand il y avait peu de Premiers ministres ne se conçoit plus quand ils tournent tous les six mois », estime le président de Debout la France, pour qui ce système « est aberrant et insupportable pour les Français à qui on demande toujours plus d’efforts et qui n’en peuvent plus ».

À ce sujet — Dépenses publiques : Villepin et Cazeneuve appelés à un « souci d’exemplarité »

Alors que Michel Barnier avait demandé (en vain) aux anciens Premiers ministres de faire un geste lors de la discussion du budget 2025, le cabinet de François Bayrou a ensuite émis un refus catégorique sur le sujet, indiquant qu’« il n’est pas envisagé de nouvelle réduction des dispositifs » au prétexte qu’en 2024, cette dépense « correspond à moins de 0,2 % de celles exécutées en 2024 sur le programme de coordination du travail gouvernemental ». L’argument n’est-il finalement pas hors sujet ? « On ne peut pas demander des efforts aux Français si, au sommet, les anciens Premiers ministres gardent des privilèges complètement induits », fait remarquer Nicolas Dupont-Aignan, car pour que la demande d’un effort soit comprise et acceptée de tous, « l’exemple doit venir d’en haut, c’est tout. C’est pour ça que je demande aussi un peu de diminution des indemnités parlementaires. Il faut qu’on fasse tous un effort. C’est, pour moi, une affaire symbolique. »

Et « c’est la même chose dans les grandes entreprises. Je trouve scandaleux les salaires et les stock-options que se distribuent certains grands patrons. J’ai vu que Luca de Meo a pris 22 millions d’euros, à son départ de chez Renault. On est chez les fous. » Mais la position de Nicolas Dupont-Aignan est-elle soutenue par des responsables politiques ? « Pas du tout, et je me souviens qu’un jour, lors d’une discussion budgétaire, j’avais demandé une diminution des indemnités parlementaires de 10 %, et un haut responsable politique, que je ne citerai pas, m’a dit “c’est lamentable”. Tout est dit. » Les Gueux et Nicolas ont dû capter le message, en effet.

Etienne Lombard, dans BV