. À partir du 29 août, les #Gueux sur les parkings, à la rencontre du pays réel

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#webtube : Aux côtés des agriculteurs, de nombreuses professions sont désormais de la partie sous la bannière des #Gueux. Vendredi 29 août commencera une semaine de mobilisation pour les Gueux. Et si le mouvement avait débuté avec les seuls automobilistes et motards comme partenaires organisés, bien d’autres organisations l’ont rejoint depuis les premiers rassemblements contre les zones à faibles émissions (ZFE).

Contacté par BV, Alexandre Jardin confirme l’ampleur grandissante d’un mouvement qui vise d’autres objectifs et s’ouvre à d’autres organisations socio-professionnelles. « Les Gueux ont réussi à fédérer la plupart des agriculteurs, avec la Coordination rurale, qui nous a rejoints officiellement, mais aussi au-delà. Même au sein de la FNSEA, il y a des gens qui se disent, aujourd’hui, que cela ne serait pas idiot de réfléchir ensemble. » La semaine à venir va attirer aussi bien d’autres métiers, « producteurs, commerçants, prestataires de services, concernés par l’application de la loi PPE3 sur l’énergie et le risque d’une très forte augmentation des factures d’électricité, mais porteurs aussi d’autres combats qui leurs sont propres ».

Quel dénominateur commun peut-il donc rassembler un si vaste parterre de professionnels, auquel il faut ajouter les particuliers ? « On se bat contre les ZFE, on se bat contre la PPE3, les DPE (diagnostic de performance énergétique), nous combattons cause après cause, mais le fil rouge de tout cela, pour les entreprises comme pour les particuliers, c’est le pouvoir d’achat. C’est cela qui nous fédère tous, précise le fondateur et animateur des Gueux, pour qui le problème qui se pose est simple : vous voulez consommer français, des produits de bonne qualité, avoir un niveau de vie correct, ne pas subir un nivellement par le bas ? Ça sous-entend d’avoir plus de pouvoir d’achat et, donc, de refuser les taxes qu’on vous impose, parfois déguisées, comme le doublement de votre facture d’électricité. »

Ras-le-bol des villes et ras-le-bol des champs

Pour la Coordination rurale (CR), renfort de poids dans le dispositif, rejoindre ce dernier était une évidence, explique Véronique Le Floch à BV : « Aujourd’hui, les agriculteurs sont aussi des gueux. Nous rencontrons les mêmes problèmes, nous sommes asservis, manipulés, comme des marionnettes. » Le ras-le-bol des champs rejoint donc le ras-le-bol des villes… « Nous sommes les petites mains, ceux qui nourrissent et font vivre, qui permettent de créer de la valeur ajoutée. Donc, à un moment, ça suffit, on ne peut plus être asphyxié en permanence, être manipulé, subir des charges qui deviennent insupportables, on parle beaucoup d’impôts en France, mais il est temps de parler aussi des charges, de l’électricité, de la PPE 3. » La CR a mis en place un calendrier qui commencera le 29. « Nous serons tout d’abord à la Foire de Châlons, avec pour mot d’ordre “manger français”, parce que cela seulement permet de sauver nos assiettes, nos emplois, notre économie. »

À ce sujet — [L’INVITÉ] « Avec Les Gueux, contre les ZFE », il veut soulever la France

La Coordination rurale a conçu des visuels spécifiques pour sa campagne de rentrée avec les #Gueux.

Une rencontre pédagogique avec les Français, qui se prolongera, ensuite, un peu partout en France (les rendez-vous seront indiqués sur le site de la CR), afin de faire ressortir les vrais enjeux : « On fera des comparatifs, car cela n’a pas les mêmes conséquences d’acheter français et acheter de l’importation », alerte Véronique Le Floch, car « il faut comprendre que lorsque nous achetons un produit importé, nous importons aussi un système social, qui entraînera peut-être un jour nos revenus à la baisse, une forme d’exploitation et la perte de notre propre système social français, qui est hors normes. Voilà ce à quoi nous pourrions alors avoir renoncé. Parce que nous l’aurons tué. »

Sur les parkings, à la rencontre des Français

Aux côtés des agriculteurs, de nombreuses professions sont désormais de la partie sous le mot-dièse des Gueux. Un afflux qui a contraint à structurer un mouvement qui fonctionnait, jusqu’à présent, dans une relative autogestion spontanée. Afin de fédérer les organisations et de coordonner leurs actions, Alexandre Jardin a fait appel à Jean-Vincent Chantreau, président de l’Union française des pêcheurs-artisans, qui précise à BV les grandes lignes de l’organisation de cette semaine d’action. « À partir du 29, de nombreuses professions vont agir de concert : des associations de commerçants, des professionnels de l’alimentaire, boulangers, charcutiers, traiteurs, bistrotiers et, bien sûr, nous-mêmes les pêcheurs. » Mais ce n’est pas tout. « Nous pourrons aussi compter sur les personnels de santé et bien d’autres encore. Et je n’oublie pas les taxis, qui ont prévu de commencer un mouvement, début septembre. » Dans de nombreuses villes de France, ajoute Jean-Vincent Chantreau, « des rassemblements statiques vont être organisés sur les parkings des supermarchés, en périphérie des villes, pour que ça soit accessible à tous, parce que tout le monde va y faire ses courses, et parce que ce qui fédère tout le monde, actuellement, c’est le pouvoir d’achat ». Le site lesgueux.fr indiquera, dès le 28 août, les lieux, dates et horaires des rendez-vous.

Etienne Lombard, dans BV