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#webtube : La façon dont Trump gère le dossier ukrainien relève d’un amateurisme assez sidérant. Avec son ultimatum de 50 jours ramené à 12, lancé à Poutine pour faire la paix sous peine de menaces grotesques, en dit long sur la diplomatie de Washington, qui a tout du bulldozer sans jamais tenir le moindre compte des réalités. Trump n’a toujours pas compris que 99% des Russes considèrent que leur pays mène une guerre existentielle contre l’Otan, qui veut la peau de l’Ours russe depuis la fin de la guerre froide.
Ce sentiment a été exacerbé par l’attaque de cinq bases russes où stationnaient des bombardiers stratégiques. Une violation délibérée du traité Start qui prévoit que les bombardiers restent visibles des satellites de l’adversaire. Frapper les forces nucléaires russes est un véritable coup de poignard dans le dos de Poutine, qui n’a pu se faire qu’avec l’aval de Washington, malgré les démentis de Trump. C’est un acte terroriste, comme les attaques du contre les ponts et les trains civils.
Dans ces conditions, il est inutile d’espérer un gel de la ligne de front qui permettrait à l’Ukraine de réarmer et de renforcer ses effectifs. Poutine n’a plus confiance en Trump et il a raison.
De plus, vouloir imposer la paix sans traiter au préalable les « racines » de la guerre, que Poutine n’a cessé d’expliquer depuis 2022, est à la fois irréaliste et irresponsable.
Avec ses rodomontades incessantes, ses menaces de sanctions à double tranchant, ses moulinets ridicules, Trump se discrédite chaque jour davantage. L’envoi de deux sous-marins nucléaires américains, voilà qui agite beaucoup les médias mais qui ne doit aucunement impressionner l’Ours russe, lequel possède 6200 têtes nucléaires dans sa panoplie de gadgets atomiques.
Le vrai problème de Trump aujourd’hui, est donc de savoir comment sortir du bourbier dans lequel il s’est fourré de façon irréfléchie, sans perdre la face aux yeux du monde.
C’est cela le job de Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Trump à Moscou. Obtenir un petit geste du Tsar, qui permette à Trump de crier victoire et de ne pas trop ternir son image de faiseur de paix.
On peut supposer que le sort des trois officiers britanniques récemment capturés par les forces spéciales russes à Ochakovo, sera également au menu. Une belle monnaie d’échange pour Poutine…
J’avoue ne pas comprendre l’obstination de Trump, qui réclame un cessez-le-feu alors que les véritables causes de la guerre sont passées sous silence depuis 40 mois, le narratif otanien rabâché quotidiennement par les médias se contentant de traiter Poutine d’agresseur.
Mais le maitre du Kremlin n’est pas Netanyahou. Son armée ne doit rien aux Etats-Unis et si un pays ne craint ni la force militaire, ni les sanctions économiques américaines, c’est bien la Fédération de Russie. Trump peut brailler autant qu’il le veut, il perd son temps.
En cédant aux ordres de Washington de ne pas renverser le régime de Téhéran, Netanyahou n’a rien réglé et les mollahs continuent leur course à l’arme nucléaire. Une guerre pour rien.
Poutine ne fera jamais cette erreur, d’autant plus que son armée avance chaque jour, s’emparant des villages un à un sur l’ensemble du front.
La chute de Chasov Yar, verrou stratégique majeur, sera bientôt suivie de celle de Pokrovsk, quasiment encerclée.
Rappelons aussi que l’industrie de guerre russe produit davantage d’armements et de munitions que l’ensemble de l’Otan.
Par ailleurs, rappelons que la Russie peut vivre en autarcie complète avec son trésor géologique, qui pèse 22% des richesses minières de la planète et représente plusieurs décennies de PIB russe. Au bas mot 70 000 milliards de dollars.
C’est mieux que nos 3400 milliards de dettes, ce qui n’empêche pas Macron de dire que la Russie n’est qu’une puissance moyenne, avec un PIB inférieur à celui de la France. C’est oublier que la Russie ne connait ni dettes ni chômage et qu’elle est le leader du Sud global, tandis que la France est chassée de toute l’Afrique. Mais laissons Macron fanfaronner dans sa médiocrité.
Dans ces conditions, la première puissance nucléaire de la planète n’a aucune intention de céder aux lubies du président américain, qui croit pouvoir mener le monde d’un claquement de doigts.
La vérité est donc la suivante : ou bien l’Amérique engage ses légions pour combattre en Ukraine, et celles-ci connaitront le même sort qu’au Vietnam ou en Afghanistan en pire, ou bien elle se désintéresse du dossier et laisse Poutine gérer cette guerre jusqu’à la capitulation totale de Kiev.
Toute autre option n’est que perte de temps et massacre inutile. Car au bout du compte, tous les esprits lucides savent que la victoire sera russe, sans même besoin du nucléaire. Les armes hypersoniques suffiront si tout dégénère.
Et quand ce conflit changera de statut juridique, passant d’Opération spéciale à guerre antiterroriste, Poutine pourra alors décapiter le régime ukrainien de façon légale.
Chez RL nous avons rappelé maintes fois les causes réelles de la guerre et la totale responsabilité de l’Occident dans cette boucherie qui a déjà fait plus de deux millions de morts et blessés.
Jamais les médias n’ont reconnu ces vérités ( élargissement sans fin de l’Otan, coup d’Etat de la CIA à Kiev en 2014, refus d’appliquer les accords de Minsk, guerre du Donbass qui a fait 15 000 morts, refus des Occidentaux d’établir des garanties de sécurité pour toute l’Europe, réclamées depuis des années par Poutine)
Tout cela, le Tsar l’a dénoncé tandis que les Occidentaux le mettent encore sous le tapis ou le nient.
Oui, nous sommes répétitifs, je le reconnais, mais pas plus que tous les médias aux ordres qui rabâchent le narratif mensonger de Washington depuis 2022. La vérité finit toujours par triompher et l’avenir nous donnera raison.
Pour conclure, je vous livre trois citations que certains illuminés feraient bien de méditer :
« Au lieu de craindre la Russie, il serait temps d’essayer de la comprendre, de comprendre que, tiraillée entre deux mondes, c’est tout de même à l’Europe que ce grand pays s’identifie et que c’est son destin qu’il entend continuer à partager ? À nous d’y contribuer. » (Hélène Carrère d’Encausse)
« La Russie n’a jamais perdu la guerre froide… parce que la guerre froide n’est pas finie. » (Vladimir Poutine)
« Personne ne devrait se faire d’illusion sur la possibilité d’acquérir une supériorité militaire sur la Russie. Nous ne permettrons jamais que cela se produise. » (Vladimir Poutine)
Jacques Guillemain, Riposte Laïque