. Emploi : le gouvernement britannique cherche un « administrateur de la charia »

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#webtube : En Grande-Bretagne, l’application de la loi islamique se banalise. L’Angleterre fait un pas de plus vers la charia. Le 24 juillet, le gouvernement britannique a publié, sur son site Internet, une offre d’emploi pour un poste d’« administrateur du tribunal de la charia ». Pour postuler, les candidats doivent être titulaires d’un diplôme en droit de la charia et justifier d’une expérience au sein d’un tribunal islamique dans un pays musulman. Il est également demandé aux postulants d’être en mesure de gérer des tâches administratives et de s’occuper de la coordination des services sociaux liés à la charia. La personne embauchée sera rémunérée 23.500 livres sterling par an, soit 27.730 euros. L’annonce est on ne peut plus sérieuse.

À ce sujet — Le Royaume-Uni, nouvelle terre d’islam ? 

Outre-Manche, elle a provoqué l’ire de certains élus. La tête d’affiche du parti conservateur Reform UK, Nigel Farage, est montée au créneau, sur X : « Notre pays et ses valeurs sont en train d’être détruits. » Zia Yusuf, membre de la même famille politique, a, lui, rappelé qu’« il n’existe qu’un seul système juridique au Royaume-Uni » et que « toute tentative de le renverser ou de le remplacer devrait être illégale ».

Tollé côté conservateur

Ils ne sont pas les seuls. Rupert Lowe, député conservateur sans étiquette, a fait court mais non moins percutant : « Les administrateurs de la charia n’ont AUCUNE place en Grande-Bretagne. » Enfin, Peter Bedford, député du Parti conservateur, s’est dit « consterné qu’un politicien ait approuvé le recrutement pour ce type de poste », avant de dénoncer une « fonction publique hors de contrôle » et d’affirmer : « Cela doit cesser », comme le rapporte le Daily Mail.

En réalité, l’annonce ne provient pas du gouvernement britannique mais a été postée par la mosquée de Didsbury, une commune proche de Manchester. L’institution publique n’a fait « que » la valider mais, pour ces politiques, c’est déjà trop.

Aveuglement du gouvernement

Le fait de donner son accord pour la parution d’une telle offre d’emploi prouve que l’application de la loi islamique est déjà banalisée, en Grande-Bretagne. Pour rappel et pour preuve, le Royaume-Uni est riche en conseils de la charia, l’Islamic Sharia Council (ISC) ou le Muslim Arbitration Tribunal (MAT), pour les plus connus. Ces instances religieuses ont vocation à faire appliquer les lois de la charia et à gérer les conflits au sein de leur communauté. Elles s’occupent notamment des divorces et des successions. Il y en aurait 85, au Royaume-Uni, principalement dans les grandes villes, comme indiqué par le Times.

Régulièrement, la presse britannique alerte sur ces dérives, notamment le Times et GB News. Ces titres pointent du doigt le traitement réservé aux femmes par ces conseils de la charia et alertent sur le fait que ces organes pourraient être en train de prendre le pas sur les lois britanniques. Le gouvernement s’en défend mais, sans les réactions des conservateurs et de la droite, il se laisserait doucement déborder et, dans le cas présent, l’annonce n’aurait pas été, finalement, retirée du site étatique. La cause du scandale a disparu, mais le problème de la charia « à l’anglaise » demeure.

Sarah-Louise Guille, dans BV