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#webtube : Bruno Retailleau a rendez-vous, ce 24 juillet, à l’Élysée afin de plaider pour une politique ferme vis-à-vis d’Alger. « La diplomatie des bons sentiments a échoué. » Depuis le 18 juillet et son entretien accordé au Figaro sur les relations franco-algériennes, Bruno Retailleau est de nouveau sous le feu des critiques. En France, le ministre de l’Intérieur est attendu, ce jeudi 24 juillet, à l’Élysée pour présenter diverses mesures au président de la République. Selon Europe 1, au cours de cette entrevue, le locataire de Beauvau plaidera pour un retour de la fermeté dans les relations diplomatiques avec l’Algérie. Gel des avoirs, révision de la politique des visas, mesures de rétorsion sur les compagnies algériennes… Bruno Retailleau compte présenter au chef de l’État une série de propositions fermes. « Je le dirai au président de la République. Il faut changer de ton, assumer un rapport de force », prévient le ministre de l’Intérieur.
D’ores et déjà, le premier flic de France a pris des mesures contre 80 dignitaires algériens. Ces hauts responsables algériens vont prochainement perdre leurs privilèges diplomatiques et ne pourront plus circuler facilement en France. Ils devront, désormais, faire une demande de régularisation, à l’instar des autres immigrés. Objectif : forcer la main du pouvoir algérien et l’obliger à reprendre ses ressortissants dangereux présents illégalement en France. De fait, au cours du dernier mois, l’Algérie a encore refoulé au moins quatre de ses ressortissants dangereux. L’un d’eux, connu pour sa radicalisation islamiste, a été expulsé vers l’Algérie par la police aux frontières ce 17 juillet avec un passeport en cours de validité, révèle Le JDD. Mais à l’arrivée sur le sol algérien, l’individu a été refusé et renvoyé en France, où il a été placé en centre de rétention. Un énième cas qui vient s’ajouter aux dizaines de ressortissants algériens déjà refoulés par Alger. Le ministre de l’Intérieur souhaite également ne plus reconnaître les nouveaux passeports algériens après que le gouvernement algérien a annoncé que tous les Algériens, y compris ceux en situation irrégulière à l’étranger, pourront désormais obtenir très facilement un passeport valable dix ans.
À ce sujet — « Le fasciste Retailleau » : la presse algérienne se déchaîne contre le ministre
« Une offensive menée par l’extrême droite »
Après plusieurs semaines de silence pour « n’obérer aucune chance de libération de Boualem Sansal », Bruno Retailleau relance donc son bras de fer avec l’Algérie. Un retour aux affaires qui n’est pas du goût de la presse algérienne. Pour le quotidien El Khabar, qui dénonce « l’algérophobie » du ministre de l’Intérieur, le locataire de Beauvau chercherait ainsi à « apaiser les sentiments des électeurs d’extrême droite ». Le journal algérien, qui va jusqu’à insinuer que le chef des Républicains pourrait être « corrompu » dans l’un de ses éditoriaux, accuse même Bruno Retailleau d’avoir pour « passe-temps favori » d’attaquer l’Algérie. El Watan, un autre quotidien, dénonce également des « attaques algérophobes » et une « offensive anti-algérienne menée par l’extrême droite française ». Dans sa rhétorique anti-Retailleau, la presse algérienne ne manque, par ailleurs, pas de souligner et de se réjouir des dissensions qui existent au sein même du gouvernement français à propos de la question algérienne.
Ce n’est pas la première fois que la presse algérienne prend pour cible Bruno Retailleau. Déjà, en avril dernier, le média L’Expression accusait le ministre d’avoir « le goût de la provocation dans les veines ». « Il a œuvré de manière acharnée, depuis sa nomination à ce poste, à “vandaliser” tous les liens qui unissent l’Algérie et la France. Poussé par sa haine tenace et son anti-algérianisme maladif, et usant des méthodes les plus malsaines en politique pour atteindre ses ambitions purement personnelles, il est prêt à tout [en vue de] 2027 », développait le média. El Moudjahid l’accusait, de son côté, d’être « le saboteur des relations » entre la France et l’Algérie. Et en janvier 2025, des unes entières étaient consacrées au ministre français, alors accusé de « cynisme », « racisme » voire « fascisme ».
Et pendant que la France peine à adopter une ligne claire pour sa politique algérienne, Tebboune, le président algérien, réussit à renforcer ses liens avec nos voisins européens, à commencer par l’Italie et le Vatican, où il est actuellement en visite officielle, accompagné d’une centaine de chefs d’entreprise…
Clémence de Longraye, dans BV