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#webtube : Il faut savoir regarder les choses en face, sans les affadir sous le vocable commode de faits divers. Les flammes qui ont embrasé Limoges et Compiègne ne sont pas de simples étincelles allumées par l’ennui ou la misère ; elles sont les torches brandies par des mains qui défient la Cité elle-même. Là-bas, ce ne sont pas seulement des vitrines qui volent en éclats, ce sont les vitres mêmes de la Maison France qui se brisent sous les coups.
Car enfin, que voyons-nous ? Non point des citoyens en révolte contre l’impôt ou la disette, comme jadis les foules de nos campagnes, mais des bandes hostiles aux uniformes, aux drapeaux, aux pierres mêmes qui portent nos armoiries. On ne s’en prend plus seulement aux agents de la paix publique, mais à la Police comme incarnation de l’État. On n’insulte plus un homme en képi, on crache sur l’uniforme comme sur un symbole. Le feu prend à la caserne, au commissariat, à la mairie. Ce n’est pas un hasard : c’est un choix.
Et dans ce tumulte, quels emblèmes s’élèvent ? Non pas la bannière tricolore, celle qui unit dans son pli la mémoire des provinces et le sang des héros. Non : d’autres couleurs claquent au vent. L’étendard algérien, l’oriflamme palestinienne se font voir au cœur même de nos villes, tandis que les trois couleurs de la République sont arrachées, brûlées, piétinées. Nulle ambiguïté : ces gestes signifient qu’on refuse d’être de France et qu’on revendique d’autres allégeances. Voilà bien ce qui donne à ces émeutes leur caractère tragique et neuf : ce ne sont pas seulement des désordres, ce sont des proclamations.
On dira encore qu’il s’agit de jeunes perdus, livrés à eux-mêmes. Mais qu’on y prenne garde : l’usage concerté des réseaux sociaux, l’appel organisé, la géographie précise des attroupements, tout cela désigne moins une explosion spontanée qu’une entreprise. Ces bandes n’errent pas au hasard : elles occupent, elles chassent, elles signalent par l’incendie que tel quartier n’est plus sous l’empire français mais sous leur loi. Elles s’installent dans la logique du défi territorial.
On se tromperait lourdement en enfermant ces événements dans les catégories commodes de l’assistance sociale et de la réforme urbaine. Il ne s’agit plus seulement de réparer des toits ou de bâtir des gymnases. Il s’agit de restaurer l’âme même du pays. Car ce que ces drapeaux étrangers dressés contre la nôtre proclament, c’est la négation de la France comme civilisation. C’est notre langue qu’ils bafouent, nos morts qu’ils insultent, nos lois qu’ils rejettent.
Devant cela, il ne suffit pas de gémir ni de promettre de nouvelles aides. Il faut rappeler ce que nous sommes : un peuple, une histoire, un État. L’émeute de Limoges et celle de Compiègne ne sont pas deux accidents locaux ; elles sont les symptômes d’un affrontement plus vaste, d’une lutte sourde qui se livre sur notre sol entre ceux qui veulent continuer la France et ceux qui entendent la dissoudre.
Voilà pourquoi, au-delà des larmes et des discours, il faut que la France retrouve sa voix ferme, sa volonté souveraine et son courage d’hier. Car, sans cela, ce ne seront plus seulement des drapeaux ennemis qui flotteront sur nos rues, mais d’autres lois, d’autres mœurs, d’autres maîtres. Et alors, ce ne seront plus des émeutes : ce sera la fin.
Jean-Jacques Fifre, Riposte Laïque
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