. Émeutes en Espagne : Vox appelle à la « remigration » de tous les clandestins

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Articles : Juil. 2025Juin 2025Mai 2025 – Avril 2025
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#webtube : Après l’embrasement dans le sud-est du pays, Vox demande le renvoi de tous les clandestins et des migrants criminels. Les émeutes laissent la place à l’affrontement politique. Après les violences qui ont secoué le Sud-Est de l’Espagne, notamment la commune de Torre Pacheco, suite à l’agression présumée d’un retraité par trois jeunes maghrébins, le débat sur la question migratoire s’enflamme. Vox, le parti de la droite espagnole accusé par ses adversaires de « jeter de l’huile sur le feu », appelle à la « remigration » de tous les clandestins présents sur le sol espagnol et de tous les « migrants légaux qui commettent des crimes ». Une proposition forte pour lutter contre la hausse sans précédents des entrées migratoires à laquelle est confronté le royaume hispanique.

La politique d’ouverture des socialistes

« Dites la vérité ! Ce sont des voisins excédés, pas des ultras ! » La séquence a déjà été visionnée des centaines de milliers de fois. Une jeune Espagnole hurle sur une journaliste en plein direct et lui demande de « dire la vérité ». Selon cette jeune femme, les violences qui secouent la ville de Torre Pacheco ne sont pas du seul fait de « l’extrême droite », comme le présentent de nombreux médias du pays. A l’écouter, il y aurait également des riverains « excédés » par la situation migratoire de leur ville qui compte déjà près de 30% d’étrangers dans sa population. Une analyse partagée par José-Maria Ballester, journaliste espagnol contacté par BV. « Il y a dans ces mouvements 70% d’agacement de la population espagnole et 30% de groupuscules violents qui, je le précise, n’ont rien à voir avec Vox », explique le journaliste.

À ce sujet — Espagne : l’agression d’un retraité par trois Maghrébins met le feu aux poudres

Cette colère trouve un écho important sur la scène politique nationale. Vox, en premier, se fait le porte-parole de ce ras-le-bol populaire face à la situation migratoire du pays. En trente ans, l’immigration en Espagne a explosé. En 1998, on comptait 637.000 étrangers sur le sol espagnol, soit 1,6% de la population. Aujourd’hui, selon l’institution national de statistiques, on dénombre 6,95 millions d’étrangers en Espagne, soit 14,13% de la population.« Bien sûr, l’Espagne connait une situation migratoire encore loin de celle vécue par ses voisins européens. Ce n’est que le début, mais le sujet va de plus en plus compter dans les prochains mois », pronostique José-Maria Ballester.

D’autant que le pouvoir socialiste actuel n’entend pas fermer les frontières, au contraire. En déplacement en Mauritanie, Pedro Sanchez, chef du gouvernement, saluait ce 16 juillet les apports « positifs » de l’immigration pour son pays. A l’inverse de nombreux pays européens, les socialistes espagnols ne se cachent pas de vouloir  « accueillir ceux qui viennent de l’extérieur » pour « garantir l’Etat-Providence ». Mesure concrète de cette politique favorable à l’immigration de masse, le gouvernement a annoncé en décembre dernier son intention de régulariser 900.000 migrants d’ici trois ans. Il y a dix jours encore, Pedro Sanchez écrivait sur son compte X : « Aujourd’hui, l’Espagne est une terre d’accueil et ceux qui viennent contribuent par leurs efforts à la construction d’une Espagne meilleure ». A cela s’ajoute la répartition sur l’ensemble du territoire des mineurs non accompagnés qui devrait débuter en août.

La droite favorable à la remigration

Une politique à laquelle la totalité des Espagnols n’adhère pas. Avant les émeutes de Torre Pcheco, le pays avait ainsi connu de nombreuses manifestations contre l’immigration massive. Et aujourd’hui, Vox, troisième force politique en Espagne, appelle à mettre un terme à « l’invasion migratoire ». « De plus en plus, les Espagnols souffrent des politiques de frontières ouvertes », se désole le parti de droite qui demande donc de renvoyer dans leur pays d’origine tous les clandestins ainsi que tous les migrants légaux qui sont condamnés pour des crimes. Une mesure que l’on retrouve dans de nombreux programmes européens des partis de droite patriote. « L’immigration n’était pas le thème de prédilection de Vox quand le parti a explosé sur la scène nationale en 2018. Mais, depuis quelques mois, Vox commence à y accorder plus d’importance et grimpe dans les sondages », précise José-Maria Ballester.

De son côté, le Parti populaire (équivalent de la droite et du centre droit) assure qu’une fois aux affaires, ils « expulseront immédiatement tous les clandestins qui commettent des délits ». Une mesure insuffisante pour Santiago Abascal, chef de Vox, qui considère que tous les clandestins, connus des services de police ou non, devraient être renvoyés dans leur pays. Les socialistes, quant à eux, accusent Vox d’agiter la haine.

La politique d’ouverture de l’Espagne ne sera pas sans conséquence pour la France, tout migrant régularisé en Espagne ayant la liberté de circuler en Europe…