. Macron sur la défense, Bayrou sur le budget jouent les lanceurs d’alerte…

Spread the love


Articles : Juil. 2025Juin 2025Mai 2025 – Avril 2025
Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr

#webtube : Les Français appelés à une prise de conscience ? Mais qui sont les inconscients qui nous ont mis dans cette situation ? Roulement de tambour général, à tous les étages de tous les palais. De bonne guerre en cette veille de 14 Juillet. Mais celui-ci est encore plus dramatisé par un pouvoir exécutif exsangue qui tente de jouer des muscles en se posant en vigie exemplaire du destin du pays sur des fondamentaux de sa souveraineté et de sa survie : la défense et le budget. Les Français vont découvrir, en ce 14 juillet 2025, qu’ils sont un pays doublement menacé : militairement par la Russie, financièrement par la faillite. Notre couple exécutif, issu du même extrême centre mais qui ne s’aime plus, est largement responsable de la situation périlleuse contre laquelle ils prétendent nous mettre en garde.

Macron fait monter au front le chef d’état-major des armées !

Fait inédit : le président de la République a demandé au chef d’état-major des armées de se livrer, vendredi, à une conférence de presse pour sensibiliser les Français aux menaces militaires qui pèsent sur la France. Le Monde rappelle que le CEMA « n’avait pas parlé en public depuis l’automne 2021 ». Ce vendredi 11 juillet, il a donc présenté en direct à la télévision, et devant un parterre de journalistes, un « panorama des menaces » auxquelles est confrontée la France, selon lui, depuis le début de la guerre en Ukraine. Le Monde ajoute que « l’exercice, inédit dans sa forme, lui a été expressément demandé par Emmanuel Macron, au cours de sa visite à Londres, où Thierry Burkhard l’accompagnait ». Pourquoi une telle dramatisation ? Faire passer dans l’opinion la nécessité d’augmenter le budget de la défense alors qu’un effort va être demandé par son acolyte de Matignon ? User de ses prérogatives de chef des armées, comme Macron a aimé le faire dès le début de son premier mandat face à un autre CEMA qu’il a recadré ? Montrer qu’il existe encore politiquement, malgré la dissolution ? Un peu de tout ça, certainement.

À ce sujet — Migrants : Macron passe le deal du siècle avec les Britanniques…

Sinon, le motif de fond de cette dramatisation militaire ? « La Russie a fait de la France l’une de ses cibles prioritaires », a notamment déclaré le général Thierry Burkhardt. C’est certainement vrai. Mais c’est probablement, aussi, le message que le Président lui a demandé de délivrer. Et se pose alors la question : mais comment donc en sommes-nous arrivés là ? Une partie de la réponse est peut-être à chercher dans le va-t-en-guerrisme irresponsable de ce Président qui, à Londres, non content de passer un deal migratoire contestable, a continué à vouloir montrer ses muscles en annonçant que la force armée qui doit servir de support à l’éventuel déploiement de troupes au sol en Ukraine, négocié dans le cadre de la « coalition des volontaires », en cas de cessez-le-feu, initialement conçue pour 10 000 soldats, pourra en mobiliser jusqu’à 50.000, soit l’équivalent d’un corps d’armée, niveau le plus important au sein de l’OTAN. Le Kremlin a déclaré qu’il n’accepterait jamais un tel déploiement à ses frontières. Rien d’étonnant. Mais en attendant, nous voilà cible prioritaire…

Bayrou a bientôt fini son puzzle…

Et puis, les Français, ces insouciants qui n’ont rien vu venir, ni les chars russes, ni la banqueroute, sont aussi appelés à une autre prise de conscience : les efforts budgétaires que va annoncer Bayrou le 15, après des mois de suspense. « Il faut frapper fort, le 15 juillet, a déclaré le député (Renaissance) du Bas-Rhin Charles Sitzenstuhl, au MondeC’est indispensable vis-à-vis des Français, car je ne suis pas certain qu’ils ont compris la gravité de la situation, et vis-à-vis de nos partenaires européens et des milieux économiques, qui vont regarder si la France est capable de faire un effort réel sur la dépense. » Les Français avaient tellement mal compris qu’ils ont infligé un double désaveu électoral au Président et à sa majorité, il y a un an … Bayrou joue aussi la dramatisation : « Ce que je vais annoncer, personne n’a jamais osé le faire en France », a-t-il déclaré, jeudi, dans Le Point. Un ministre a confié au Monde : « C’est sa méthode. Il a un beau puzzle sur sa table, qu’il doit terminer le 15 juillet. » Un exécutif et une majorité éclatés façon puzzle jouent le destin de la France comme un puzzle, et cela, depuis des années. Là est le vrai drame.

Frédéric Sirgant, dans BV